Gao pleure ses fils assassinés : À quand la bonne foi des autorités maliennes sur cette épineuse question du désarmement des rebelles ?

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Une rue de Gao, au Mali. © David Baché/RFI

Pourquoi Ibrahim Boubacar Keita (IBK) depuis 2013 à maintenant 2018, n’a pas encore formulé la demande du mandat d’intervention de l’ONU, aux fins du désarmement de tous les mouvements rebelles criminels du Mali ?

Les maliens ont véritablement du mal à comprendre la logique du pouvoir d’IBK sur la question du désarmement des rebelles. Tout le monde sait que le Mali s’est effondré sous le poids de la haute criminalité des vagabonds, voyous et drogués armés. Lourdement !

La force de leurs nuisances et surtout l’ampleur des dégâts qu’ils ont commis, avaient rendu ATT, pourtant, Président  et Général, totalement impuissant. Même les militaires qui l’ont renversé, n’ont pas pu maîtriser la terreur des rebelles. La transition menée par Dioncounda Traoré n’a pas poussé un pas. La preuve, la transition dont la mission était de recouvrer la totalité du territoire national, n’a pas pu dépasser Mopti. C’était donc dans ce contexte d’espoir perdu que tout le Peuple du Mali avait cru en IBK, en votant pour lui massivement à 77,6% en 2013.
Les maliens de tous bords, se disaient qu’IBK une fois au pouvoir, ramènerait la dignité bafouée des maliens, par les rebelles, avec la prise des 3/4 du territoire.
Pour les maliens, du simple citoyen ou grand intellectuel et cadre, IBK serait l’Homme à poigne qu’on lui reconnaissait. Et qu’il désarmerait les rebelles sans discussion ni préalable. Et qu’il relancerait le fonctionnement normal de l’État, partout sur le territoire national du Mali.
Entre temps, le nord malien subissait la barbarie du MNLA et de tous ses alliés criminels dont AQMI, MUJAO, etc.
Les assassinats, l’application de la charia avec des amputations des mains, des bras et des pieds. La lapidation et autres formes de la barbarie humaine et de pratiques moyenâgeuses.

Des civils et des militaires, étaient sans cesse tués  

Mais depuis qu’IBK est venu au pouvoir, malgré tout le soutien qui lui est accordé, la situation des mouvements rebelles criminels n’a toujours pas changé. Ces derniers continuent de tuer et d’endeuiller tout le Mali.

On n’a aucune réelle lisibilité des actions concrètes d’IBK, sur la question du désarmement des rebelles.  L’ONU ne cesse de dire, qu’elle n’a aucun mandat d’intervention. Toute chose qui devrait pousser IBK à demander ce mandat. Mais rien de tout ça.  Et pourtant, les rebelles, surtout du MNLA responsable de tout ce bordel au Mali, continuent de tuer. Voilà que Gao pleure encore, aujourd’hui !

Alors, qu’est ce qui se passe en réalité du côté D’IBK ? Pourquoi a-t-il perdu toute sa fermeté au sujet du désarmement des rebelles ?

Dans le fond, c’est bien parce que le Mali souffre de la rébellion que tous les maliens avaient voté IBK. Même en 2018, les maliens lui ont accordé le bénéfice du doute, dans l’espoir qu’il puisse corriger vite ses erreurs de la négligence du désarmement des rebelles.
Et jusqu’à preuve de contraire, le peuple malien attend, impatiemment, la réaction du président IBK à ces assassinats ciblés.

A. Diallo

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