La ville de Gao vient encore de frôler le pire. Les faits se sont déroulés dans l’après-midi du mercredi 5 avril. Un jeune conducteur de tricycle appelé « Barbarita » a eu des altercations avec un commerçant arabe de la célèbre « place Ziguinchor » où s’est installé depuis 2012, un marché approvisionné par des produits de contrebande (lait, huile, farine, savon etc.) en provenance d’Algérie.
La place Ziguinchor est le symbole du jumelage entre ville la casamançaise du Sénégal et Gao depuis 1974. Revenons à l’évènement du 5 avril. Le jeune conducteur Barbarita a été commis par le commerçant arabe afin de transporter des marchandises de la place Ziguinchor au bord du fleuve. Son engin ayant connu des problèmes lors du trajet, le conducteur a accusé du retard. Ce qui n’a pas plu au commerçant. Une vive altercation éclata entre les deux hommes.
Le commerçant refusa de payer son dû au conducteur et le poignarda. Malgré l’arrivée sur les lieux des forces de défense et de sécurité maliennes, de Barkhane, de la MINUSMA et du MOC, l’atmosphère se dégrada très rapidement et l’on assista à une bataille rangée entre des jeunes sédentaires munis de machettes, de gourdins, de pierres et de jeunes Arabes armés. Dans la bagarre, un jeune sédentaire fût mortellement atteint par une balle et quatre autres furent blessés.
L’intervention des différents leaders communautaires et autorités administratives (chefs Songhoi-Arma, leaders arabes, chefs religieux et le maire de Gao) sur les antennes des radios de proximité permit un retour au calme. Il faut à présent espérer que « Satan » qui a failli une nouvelle fois visiter Gao, se soit éloigné pour de bon et que la paix et le vivre ensemble entre les différentes communautés se consolident. Mahamadou
B. CISSE
Amap-Gao