Cette inquiétude se sentait dans l’entourage du gouverneur de Gao, Oumar Baba Sidibé. Cela n’a d’ailleurs pas échappé aux membres de la délégation, qui ont vite mis le gouverneur à l’aise, en lui faisant comprendre qu’il s’agit juste d’une visite d’apaisement.
L’opposition à Gao :
Les défections du déplacement
Après la visite surprise du président IBK à Gao, la semaine dernière, pour dit-on s’enquérir de l’état des blessés de l’affrontement du 27 janvier dernier, les partis politiques de l’opposition, ont réussi un grand coup, en dépêchant une délégation à Gao. Tout a été bien peaufiné, à cet effet. Mais, le jour J, certaines défections ont été constatées. Trois membres de la délégation (les présidents des Fare, Modibo Sidibé, du PIDS, Daba Diawara et du PS Yeelen coura, Amadou Koïta), n’ont finalement pas effectué le déplacement. Aucune explication n’a été fournie quant à leur absence.
Cri de cœur :
A l’heure d’une pétition pour les victimes de Gao
Suite aux derniers affrontements à Gao, le Collectif Cri de cœur est sorti de sa réserve. Lors d’une conférence de presse qu’elle a organisée, dimanche dernier, à la Maison de la Presse, l’organisation a condamné les tueries et exigé l’ouverture d’enquêtes pour situer toutes les responsabilités dans ce massacre. En attendant, le Collectif, qui a une vocation purement humanitaire, envisage des actions pour venir en aide aux familles des victimes. Aussi, travaille-t-il déjà sur un projet de pétition «destinée à éviter que ces victimes ne soient oubliées », a expliqué le président du Collectif, Almahady Moustapha Cissé.
Gao :
Le règne des milices
Depuis quelque temps, la situation sécuritaire est devenue très préoccupante dans le Nord en général et dans la zone de Gao, en particulier. En effet, c’est dans cette localité que les affrontements se sont transportés ces derniers, pour le contrôle de Tabankort, une localité située dans la région de Gao. Ce qui fait peser une menace constante sur la Cité des Askia. Une ville où, outre les éléments des Fama et les soldats de la Minusma, on constate une forte présence des combattants de certaines milices, comme le CMFPR. Ces combattants, visibles en tenues militaires et avec souvent des armes blanches, participent à la sécurisation de la ville. Lors de la dernière visite des partis politiques de l’opposition, ils étaient à l’aéroport, au gouvernorat, à l’hôpital. Partout où la délégation a passé, ses miliciens étaient là, arme au poignet. Ainsi, Gao devient, de plus en plus, une ville de milices qui assurent la protection des populations à cause de l’absence de l’Etat. Ce qui est inquiétant.
La Rédaction
cette visite de l’opposition n’a qu’un objectif purement politique.
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