Attentat suicide, mine antipersonnel, assassinats en plein jour…La situation sécuritaire s’est davantage détériorée dans la région de Gao. Le dernier incident dans la cité des Askias, l’assassinat en plein jour de l’opérateur économique Abdoulaye Oumar Maiga et de son garde du corps Seydou Diallo le dimanche dernier, est le symptôme du calvaire que vivent les Gaois au quotidien malgré la signature d’un accord de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés il y a plus de trois ans de cela.
Hier mercredi 28 novembre 2018, dans la ville de Gao, une immense foule se blottit à l’accompagnateur de l’avoir économique, Abdoulaye Oumar Maiga et son garde du corps, Seydou Diallo à leur dernière demeure: la population, les autorités locales, mais aussi des délégations lieux de Bamako et du Niger. Les deux hommes ont été tu sauvés, en plein jour, le dimanche 25 novembre 2018, par des hommes armés. Un incident très loin d’être anecdotique ces derniers temps à Gao où les populations vivent avec la peur au ventre.
En effet, les incidents sécuritaires violés sont devenus courants dans la ville. Le lundi 12 novembre 2018, un attentat contre un sous-traitant de la Minusma a fait trembler les murs des concessions de la ville de Gao: « Vers 20 heures, un véhicule piégé dans la cour de résidence au huitième quartier de Gao sur la route « Wabaria » . L’explosion de la charge dans le véhicule à coût de la vie à trois civils, béni deux autres, selon un bilan provisoire » , a indiqué le ministère de la sécurité et de la protection civile. «Cette attaque est maintenant plus ciblée qu’elle est visée par des civils. Ces victimes innocentes étaient des habitants de Gao sans défense, parmi eux des femmes et de très jeunes enfants. »a déclaré le chef de la Minusma Mahamat Saleh Annadif. «Parmi les victimes il y avait également des contractants civils de la MINUSMA venus à Gao pour aider à sauver des vies et porter assistance aux populations. », Il-il expliqué.
«Ces incidents sécuritaires doivent interpeller les autorités maliennes. C’est inacceptable en présence de toutes les forces armées (Fama, Minusma, Barkhane), nous vivions dans une peur permanente », explique Mohamed Maïga, un habitant de Gao. Il faut prendre des mesures drastiques pour sécuriser les habitants . «On a vraiment tendance à ce que l’on puisse s’attaquer à tout moment. Où sont les dividendes de l’Accord de paix? »
Dans son dernier rapport trimestriel sur la situation au Mali, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré: 58 attaques. Selon le rapport, les attaques ont eu lieu après Mopti, à Gao.
Et pourtant, c’est dans la ville de Gao que le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) a été officiellement publié le mardi 6 novembre dernier. 1600 combattants affiliés à la CMA, à la plate-forme et à d’autres mouvements ont été désarmés au cours de cette étape importante de la mise en œuvre de l’accord de paix publié par les pourparlers d’Alger, 1334 . Trois ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, il est sorti des pourparlers d’Alger, la situation sécuritaire reste très alarmante dans le nord et le centre du Mali.
MKD
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