Gao : Les ONG remontées contre la Minusma

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La base de la Minusma à Gao au Mali (illustration). © RFI/Olivier Fourt

La Coordination régionale des ONG de Gao est remontée contre la Minusma après la perquisition des locaux d’une ONG membre, le 10 avril. 

La Coordination régionale des ONG de Gao accuse la Minusma à travers un détachement militaire d’avoir « débarqué dans les locaux de l’ONG Tassaght pour saccager les locaux et humilier le personnel ». L’opération visait des individus soupçonnés d’avoir assassiné un casqué bleu le 6 avril, qui  se seraient refugiés dans les locaux de l’ONG.

« Le saccage des locaux et l’humiliation ont continué jusqu’au domicile du directeur de l’ONG où des femmes, des malades et des enfants ont vécu un traumatisme qu’ils n’ont pas connu même aux heures les plus sombres de l’occupation de la ville de Gao », a regretté Soumeylou Soumaré, président de la Coordination régionale des ONG de Gao, dans un communiqué, le 12 avril.

Les ONG de Gao dénoncent le manque de respect des règles élémentaires en la matière, dans le même communiqué. Pour elles, la mission Onusienne n’avait pas de mandat de perquisition, qu’elle devait se faire accompagner d’un l’Officier de la police judiciaire (OPJ) malienne pour le constat des faits et prendre des dispositions pour le respect minimum des droits de la personne et de sa dignité.

La Coordination déplore des effets collatéraux de l’opération notamment la privation de liberté d’un collègue de l’ONG AMSS pour motif de prose d’images.

La Minusma se défend et affirme avoir mené l’opération avec l’armée malienne.       « Des renseignements obtenus par les Forces de Sécurité maliennes, les auteurs présumés de l’attaque et de l’homicide avaient trouvé refuge dans le quartier Château de Gao au siège de l’ONG Tassaght. Une opération des Forces de Sécurité Maliennes a été menée mardi 10 avril dans l’après-midi avec l’appui et des moyens spécialisés par la police des Nations unies, afin d’agir avec le maximum de sécurité pour les personnes. Le site était sécurisé par les FAMas.», a précisé Myriam Dessables, directeur de la communication et porte parole de la Minusma.

Selon elle, des indices ont été saisis lors de cette opération, y compris des plaques d’immatriculation et le responsable de l’organisation a été entendu par la police à Gao. « Toute l’opération a été conduite dans le cadre du droit, du mandat de la mission et dans le respect des procédures internationales d’intervention professionnelle », a-t-elle soutenu.

La coordination des ONG de Gao demande à l’Etat malien d’ouvrir des enquêtes pour faire toute la lumière sur cette situation aux fins de réparer les dommages causés à l’ONG Tassaght et à son personnel.

Maliki Diallo

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4 COMMENTAIRES

  1. Il y avait bien la police malienne. C’est un drone qui a filme les suspects jusque dans la cours de l’ONG. et alors????????? laissons les forces fairent leurs travails au risqué d’etre complice comme dans la pluspart des cas.

    • Demande à la MINUSMA de publier ce que le drone à filmer comme ca tout le monde saura leur acte est justifié. Sinon tu ferme ta gueule les complices des actes les plus odieux n’ont pas besoin de se cachés.

  2. Si la minusma continue sur cette voie, je formerais une force patriotique pour la libération totale du Mali. Tous les moyens et toutes les armes seront permises, y compris des réprésailles contre les pays contributeurs de la minusma !
    A BON ENTENDEUR !

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