A travers une déclaration déposée à notre Rédaction, l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA-Association) condamne fermement les tueries lors de la marche des jeunes de Gao, que le non-respect de l’état d’urgence ne saurait en aucune façon justifier. La colère des jeunes maliens de Gao est d’autant plus compréhensible et légitime que leurs frères qu’ils soient séparatistes ou partisans de l’intégrité du territoire et de l’unité nationale n’ont jamais été désarmés et de ce fait, imposent leur volonté à la Nation toute entière les armes à la main et cela au nom de l’Accord de paix et de réconciliation nationale signé à Bamako le 15 mai 2015, signature parachevée dans cette même capitale malienne le 20 juin de la même année… L’A.DE.MA-Association appelle la jeunesse malienne à s’opposer par toutes les voies de droit à tout ce qui est inique, arbitraire dans cet Accord que l’on voudrait imposer au peuple malien par le fait des armes, se fondant sur la faiblesse momentanée de l’État malien. Lisez l’intégralité de la déclaration !
DÉCLARATION À PROPOS DES ÉVÉNEMENTS TRAGIQUES SURVENUS LE 12 JUILLET À GAO.
L’Alliance pour la Démocratie au Mali (A.DE.M.A-Association), profondément attachée au respect des libertés fondamentales (d’opinion, d’association de manifestations entre autres) conquises au prix du sang par notre peuple, a enregistré avec douleur et indignation la répression sanglante qui s’est abattue sur les jeunes de Gao qui marchaient pacifiquement pour protester contre :
- Le refus des Autorités de leur rendre leurs armes déposées à la demande des dites Autorités après la libération de Gao par SERVAL et les FAMAS.
- L’installation des Autorités Intérimaires.
L’Alliance pour la Démocratie au Mali s’incline pieusement devant les dépouilles des jeunes maliens tombés sous les balles des agents du maintien d’ordre, souhaite un prompt rétablissement aux blessés, et, adresse ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes. Elle condamne fermement cette tuerie que le non-respect de l’état d’urgence ne saurait en aucune façon justifier.
La marche de protestation est d’autant plus justifiée que les jeunes du Mali originaires de Gao ne peuvent être cantonnés, désarmés puis intégrés dans les FAMAS, ou insérés dans les circuits de production de richesse et être éligibles dans les Autorités Intérimaires que s’ils disposent d’armes.
La colère des jeunes maliens de Gao est d’autant plus compréhensible et légitime que leurs frères qu’ils soient séparatistes ou partisans de l’intégrité du territoire et de l’unité nationale n’ont jamais été désarmés et de ce fait, imposent leur volonté à la Nation toute entière les armes à la main et cela au nom de l’Accord de paix et de réconciliation nationale signé à Bamako le 15 mai 2015, signature parachevée dans cette même capitale malienne le 20 juin de la même année. Cet Accord rappelons-le ne reconnaît que les groupes armés mis sur le même pied d’égalité que l’État malien comme admis à composer les Autorités Intérimaires à l’exclusion de tous les jeunes de l’Est, du Nord-Est, du Sud-Est qui ont résisté à l’occupation des indépendantistes puis à celle du MUJAO, vainqueur du MNLA.
La révolte des jeunes maliens de Gao, simple marche pacifique de protestation, était prévisible.
L’Alliance pour la Démocratie au Mali, a toujours considéré que l’Accord de paix et de réconciliation signé à Bamako est une Constitution type concoctée à Alger dont le Mali doit obligatoirement s’inspirer pour l’élaboration de la Constitution de la lVème République instaurant une République Fédérale déguisée.
L’A.DE.MA-Association a toujours affirmé que cet Accord recèle en son sein des germes d’injustice, d’iniquité, et d’exclusion, des germes anti démocratiques, que seule une véritable Conférence d’Entente Nationale pourrait éliminer.
L’A.DE.MA-Association appelle la jeunesse malienne à s’opposer par toutes les voies de droit à tout ce qui est inique, arbitraire dans cet Accord que l’on voudrait imposer au peuple malien par le fait des armes, se fondant sur la faiblesse momentanée de l’État malien.
L’Alliance pour la Démocratie au Mali :
- Salue l’héroïque jeunesse malienne de Gao et la solidarité agissante des jeunes des autres régions du Mali, du district de Bamako et des maliens de la diaspora.
- Déplore l’inégalité, l’injustice, l’iniquité observées dans la composition du Comité de Suivi de l’Accord, du Comité Technique de Sécurité, du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) et partant dans la composition des patrouilles mixtes.
- Déconseille vivement le déploiement des patrouilles mixtes qui violerait le principe de l’égalité de tous les citoyens maliens qui est stipulée dans l’Article 2 du Titre Premier de la Constitution du 25 février /992 : «Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée ». Mais aussi au risque de provoquer l’affrontement entre les groupes armés sécessionnistes de l’Adrar et ceux partisans de l’intégrité Territoriale et de l’Unité nationale d’une part, et tous les groupes d’autodéfense et de résistance non membres de la CMA et de la PLATE-FORME d’autre part.
L’Alliance pour la Démocratie au Mali insiste auprès du Gouvernement malien pour qu’il intègre dans les Forces Armées et de Sécurité tous les Résistants à l’occupation de la Patrie et à la partition du pays ; qu’ils appartiennent ou non à la CMA ou à la PLATEFORME, sur la base de critères rigoureux définis par les Autorités maliennes.
L’A.DE.MA-Association est intimement convaincue que la Conférence d’Entente Nationale devrait être l’acte premier à poser dans la mise en oeuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale signé à Bamako les 15 mai et 20 juin 2015. Elle appelle tous les démocrates, tous les républicains tous les patriotes, toutes les femmes et tous les hommes épris de justice à se mobiliser pour que la dite Conférence d’Entente Nationale soit organisée dans les plus bref délais.
L’Alliance pour la Démocratie au Mali estime que l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale signé à Bamako les 15 mai et 20 juin 2015 entre le Gouvernement de la République du Mali et les groupes armés ne saurait être la Thora, ni la Bible, ni le Coran pour l’ensemble du peuple malien marginalisé dans une large mesure dans le processus de négociation entamé à Ouagadougou et parachevé à Alger durant de longs mois.
La République du Mali souveraine ne devrait pas accepter qu’il lui soit dicté les noms de ses enfants avec qui elle doit ou ne doit pas discuter.
Je suis parfaitement d’accord avec cette déclaration de Adema Association .
La pertinence et la véracité des propos de cette déclaration m’ont tellement ému que j’avais des larmes aux yeux . La pure vérité est tellement sacrée qu’elle vous pénètre jusqu’aux entrailles . Mille fois merci à Adema Association pour sa vigilance et sa noble contribution pour un Mali meilleur .
La gestion des affaires du pays est trop sérieuse pour ne pas être laissée aux seules mains des hommes politiques . Les associations , les syndicats et toutes autres organisations apolitiques doivent apporter leurs pierres à l’édifice .
Nos dirigeants et responsables politique semblent être dépassés par les évènements .
Il faudrait plus de vivacité , de fermeté et de clairvoyance pour mieux gérer un pays en crise
Si nous ne faisions pas attention , si nous ne prenions garde et sans mobilisation de l’ensemble des maliens , c’est sans doute la “somalisation” de notre pays qui est en marche
Que dieu bénisse le Mali
On en a marre de la fausseté et de la versatilité de l’ADEMA. Tout ce qui arrive à ce pays est de votre faute. vous avez quitter le FDR par traitrise maintenant assumer la conséquence de votre irresponsabilité. Si vous êtes juste avec ce que vous déclarez, alors demandez plutôt à votre parti de quitter la mouvance présidentielle sans délais. Vous allez voir que tout changera positivement au Mali. Sinon laissez nous subir le sort que vous nous avez imposé.
Bonjour!
Il s’agit d’une déclaration de l’ADEMA Association et non du parti ADEMA. Pour votre information, l’ADEMA ASSOCIATION aujourd’hui présidée par Mme Sy Kadiatou SOW regroupe plusieurs sensibilités qui ne sont pas pour la plupart membres du parti ADEMA-Pasj.
Merci Mme la présidente, merci CAMARADES pour la pertinence de la déclaration et pour tout le combat que vous menez en faveur de la démocratie et l’Etat de droit au Mali. Nous sommes ensemble. Que DIEU sauve le Mali
Sans Gao on serait à coup sûr aujourd’hui retourné à la situation de fait du 6 avril 2012 où on a proclamé un certain “azawad”…!
IBK aussi est sorti de cette école de formation de leaders irresponsables qu’est l’ADEMA mais ça ce n’est pas le débat !!!
Je ne comprends pas pourquoi IBK qui dit sans vergogne au peuple Malien qui lui fait confiance qu’aucune fanfaronnade n’amènera lui Président à se rendre à KIDAL, parce qu’il a peur du MNLA puisse dire aux jeunes de GAO dese fier aà ces crétins. Et ce, en remplacement de leurs élus. 😕 😕
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