Gandakoy menace de reprendre les armes

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C’est, du moins, ce que nous apprend une correspondance, dont copie a été déposée au siège de notre Rédaction.

Signée de Aboubacrine H. Maïga, elle révèle, en substance, que le Mouvement Patriotique Gandakoy, en hibernation depuis une décennie, s’apprête à déterrer la hâche de guerre. Du moins, si les insurgés du 10 mai dernier refusent de mettre un terme aux attaques incessantes, contre les populations sédentaires du Nord. Et cela, en dépit des accords de paix signés, entre le gouvernement et les rebelles touaregs en général.

« Nous ne sommes plus prêts à laisser notre patrie aux mains des rebelles, qui en font une source de revenu inépuisable », déclare le célèbre mouvement Gandakoy, dans cette correspondance.

Avant de fustiger l’abominable chantage, dont le gouvernement malien fait l’objet, de la part des insurgés du 23 mai 2006. « Nos hommes avertis sont sur leur garde sur le terrain et sur tous les points stratégiques du septentrion malien », avertit le Gandakoy.

Car, selon lui, les populations du Nord, meurtries et abandonnées une décennie durant, n’ont plus besoin d’injustice. Elles souhaitent être traitées au même pied d’égalité que les autres composantes de la société malienne.

La résurrection du Gandakoy, en hibernation depuis une décennie, s’explique par les incessantes attaques, dont les populations du Nord sont victimes. Et cela, en dépit des accords signés avec les rebelles.

Malgré la signature du pacte national, -il y a une décennie -, dont la mise en œuvre se poursuit et les accords d’Alger, qui ont connu un début d’exécution, les insurgés touaregs poursuivent leurs massacres au sein des populations sédentaires.

L’attaque du poste de sécurité de Tinézawaten, le 10 mai dernier, par des hommes armés, dirigés par Ibrahim Bahanga, en dit sur les intentions malsaines de ces rebelles.

Situé à 300 Km de Kidal, non loin de la frontière algérienne, ce poste de sécurité a été la cible d’une attaque – surprise. Bilan : dix morts, dont des gendarmes.

Or Bahanga forme, avec Iyad Ag Ghaly et le Colonel Fagaga, le trio dirigeant l’Alliance démocratique pour le changement, avec lequel le gouvernement malien a signé les Accords d’Alger.

Le réveil des vieux démons

« Fagaga, Iyad Ag Ghaly et Bahanga cherchent une indépendance pour la République d’Azawad à travers une politique d’intégration, dans les services de sécurité, de l’armée et de la Garde Nationale et dans les Ministères », avertit l’auteur de cette correspondance. Selon lui, rien n’arrête, désormais, ces « mercenaires », formés en Syrie, au Liban et en libye. Ils ont, selon Aboubacrine H Maïga, pris part à toutes les guerres du Moyen –Orient.

Pour l’anecdote, le colonel Fagaga, dit –on, a « vécu le siège de Beyrouth en 1982 ».

Face à ces attaques, sans cesse, répétées, le Mouvement Patriotique Gandakoy avertit : « Pour contrer les ambitions des Touaregs au Nord, qui continuent à réclamer un statut particulier pour Kidal et une indépendance pour leur Azawad, dans la perspective de prendre les sédentaires comme esclaves, le Mouvement Patriotique malien Gandakoy a pris le devant, en plaçant ses hommes aux points stratégiques du septentrion malien ».

Rappelons que le Gandakoy – signifiant, le propriétaire de la terre, littéralement, en sonrhaï – est composé de jeunes, essentiellement, sonrhaï, issus des Forces Armées et de Sécurité. Ou de jeunes chômeurs, ayant reçu une formation militaire, lors de la sanglante rébellion de 1990.

« Nous combattrons tous les apatrides qui se dresseront sur notre chemin. Avec la dernière rigueur », conclue cette correspondance.

Au gouvernement de prendre ses responsabilités. Toutes ses responsabilités.

Le Mollah Omar

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