Le Groupement Imghad et alliés (Gatia), composé de 500 combattants de la communauté Imghad et dirigé officieusement par le général El Hadj Gamou, est rentré à Kidal le mardi dernier. En réalité, les Imghad retournent dans une ville qu’ils ont vaillamment défendue (de janvier à mars 2012) à l’éclatement de la rébellion et conformément à un engagement qu’ils avaient pris dès leur retour de la Libye. Mais, le coup d’Etat militaire perpétré par la bande à Sanogo, en mars 2012, a brisé la chaine de commandement de l’armée et livré le Mali à la horde de mercenaires recrutés par le Mnla, avec la bénédiction du régime mauritanien. Après le coup d’Etat, Gamou et ses hommes se replièrent au Niger, avant de regagner le pays. Quelque temps après, les Imghad créent leur mouvement (le Gatia) qui est resté fidèle à la République. Le retour à Kidal des troupes de Gamou signifie-t-il un changement de cap pour eux? Les Imghad ont-ils décidé d’abandonner le combat et s’allier avec les ennemis d’hier, les Ifogas et les Chamanamas ? Autant de questions qui sont posées.
Pour mieux comprendre l’histoire récente de Kidal et la création du groupe d’auto-défense Imghad et alliés (Gatia), il faut remonter au retour des soldats libyens (d’origine malienne) qui ont regagné en masse le nord du Mali peu avant la chute de Kadhafi.
Ainsi, en octobre 2011, le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, a dépêche à Kidal son chef d’Etat-major particulier, le colonel El Hadj Gamou. A l’époque, l’officier (Imghad resté fidèle au Mali) avait pour mission d’accueillir ces déserteurs libyens et surtout de gérer (avec d’autres officiers) la situation sécuritaire créée avec le retour de ces soldats lourdement armés. Le septentrion malien connait alors une brusque montée de tension. Alors que la majorité des déserteurs libyens, surtout les Imghad, se sont mis à la disposition des autorités maliennes ; d’autres (les Ifogas et les Chamanamas) s’agitent autour de Kidal. A l’époque, Gamou nous confiait : « en réalité, tous ceux qui sont venus n’étaient pas retournés dans l’intention de créer des problèmes. Ils ont été suffisamment traumatisés par ce qu’ils ont vécu en Libye pour vouloir tenter une aventure au Mali. Parmi eux, certains sont encore sous le choc…». Pour expliquer l’agitation au sein des déserteurs libyens, Gamou ajoute: «c’est vrai que beaucoup de soldats sont revenus avec des armes. Mais, la réalité est que leur retour constitue une aubaine pour les membres d’un réseau qui a toujours œuvré à la déstabilisation du nord du Mali. Ces gens profitent de chaque occasion pour déstabiliser. Cela pour des intérêts personnels et non dans l’intérêt des populations. Ils veulent se servir des arrivants qui ont intérêt à comprendre le piège… ». A l’époque, Gamou lui-même faisait l’objet de critiques, surtout dans les milieux sécuritaires de la capitale.
En effet, à Bamako, l’on accusait l’officier d’entretenir une milice à Kidal ou encore de ‟collaborer” avec des rebelles. Mais Gamou a toujours rejeté ces accusations. Grâce à lui, 300 combattants Imghad ont, à partir de janvier 2012, officialisé leur engagement au sein des forces armées et de sécurité maliennes. Ces soldats ont été déployés dans les localités de Kidal, Tessalit et Gao.
L’attachement au Mali
Dès leur engagement, les combattants Imghad ont rejoint les unités de l’armée malienne déployées dans ces différentes localités. Au même moment, d’autres soldats (Ifoghas et Chamanamas) se prêtaient aux jeux des ennemis du Mali et œuvraient à la déstabilisation de notre pays. Pour réaffirmer leur attachement au Mali, les Imghad dépêchèrent une forte délégation à Bamako, le 3 décembre 2011. Ainsi, le président ATT a reçu, à Koulouba, le colonel Waqqi Ag Ossad et le commandant Inackly Ag Back, tous deux officiers supérieurs du contingent Imghad. « Nous sommes pressés de nous débarrasser du matériel que nous avons ramené de la Libye », avait affirmé, à l’époque, les officiers de la communauté Imghad. Une promesse que l’ensemble des soldats avait faite à Gamou, à leur arrivée à Takalotte le 18 octobre 2011. Mieux, le colonel Mohamed Ag Bachir, le commandant de l’unité de Takolotte, avait assuré qu’ils (lui et ses hommes) se mettaient à la disposition de l’Etat malien avec tous leurs moyens.
Alors que les Imghad rassuraient sur leur volonté de défendre la patrie, des apatrides se préparaient à mettre le feu au pays. Ainsi, des groupes se formèrent au nord. Les insurgés (des combattants touaregs des communautés Ifoghas, Chamanamas et quelques membres de la tribu Idnan) se replièrent entre les collines d’In assalek et Zazat, vers les frontières algériennes. Là, certains combattants sont récupérés par le Mnla et d’autres sont recrutés par le mouvement Ansar Dine d’Iyad Ag Ghaly. À l’éclatement de la rébellion, en janvier 2012, Gamou et les soldats Imghad sont en première ligne, avec les militaires maliens. Mais jamais, Kidal n’a fait l’objet d’une attaque à cause du dispositif mis en place pour défendre cette localité. À l’époque, Gamou affirmait à L’Aube : « les insurgés peuvent s’agiter ou tenter des actions d’éclat par endroit, mais ils ne pourront jamais prendre le contrôle d’une ville malienne ». En réalité, sur le terrain, l’armée malienne avait renforcé son dispositif à Kidal et dans toutes les localités du nord. Et l’armée résistait vaillamment à tous les assauts des groupes armés, notamment le Mnla, Ansar Dine, Aqmi, Mujao ; tous agissant en complicité avec des mercenaires et des narcotrafiquants. Aussi, tous ces groupes agissaient sous les ordres de commanditaires extérieurs. Ceux-ci sont Mauritaniens, Algériens et Burkinabè. En réalité, le Mali était victime d’un complot orchestré par la France de Sarkozy.
Malgré tout, l’armée malienne et son contingent de soldats Imghad ont résisté (de janvier à mars) contre toute cette meute de terroristes. Et aucune grande ville n’a été prise, jusqu’à ce que des soldats de Kati (eux aussi manipulés) décident de donner un coup de main (salvateur) aux ennemis du pays, en perpétrant un coup d’Etat contre ATT. En réalité, c’est cette action qui contribua à effondrer le pays et à permettre l’occupation de toutes les régions du nord du pays.
C H Sylla
En 2012, nous étions ici. Nous ne sommes pas des historiens mais nous avons vécu toute “l’histoire” dans notre chair. L’occupation du nord du Mali n’a pas commencé le 12 mars 2012. Avant cette date, combien de fois des camps militaires ont été mis à sac en quelques heures: Kidal, abeibara, nampala. Et à chaque fois, avec des dizaines ou des centaines de morts. Aqmi a pris naissance au nord du Mali, avec la complicité des politiques dealers franc-maçons maliens. Pendant ce temps, on nous chantait fort à propos le “bebibabolo” à Koulouba.
À notre avis, la manupilation est différente de la réaction à des faits concrets, et les faits concrets et vérifiables ont pour nom la révision constitutionnelle pour rire et pour divertir, l’impossibilité d’organiser les élections présidentielles de 2012 dans les délais constitutionnels, l’affaire d’Aguel’hoc… Ce sont à ces faits que les mutins de Kati ont réagit.
Pourquoi le Général poltron n’est pas allé au devant de ses soldats mécontents au lieu de prendre la poudre d’escampette ?
On peut dire beaucoup de choses sur l’homme, mais l’histoire retiendra que c’est Iyad Ag Gali qui a sauvé le Mali des desseins franc-maçonniques connus, dont les tenants sont chez nous mêmes. Deux yeux valent mieux qu’un seul. Ouvrons les yeux et relevons la garde.
Un article authentique, c’est une vérité tangible et palpable.
Le du Mali c’est sont les commanditaires de la bande à Sanogo, qui sont connus de tous: (IBK, Oumar Mariko, les saoudistes et les Wahabistes)…
Je valide l'article qui est bien redige et riche d'informations justes.
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