Futures négociations inter-maliens à Alger : Dans le vif du sujet

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Dimanche prochain (en attendant la confirmation du gouvernement algérien), les Maliens se retrouveront encore une fois à Alger pour discuter de l’avenir du pays et essayer de trouver une solution globale et définitive aux rebellions récurrentes dans le Nord. Le Mali sera-t-il divisé ou ne le sera pas ? That is the question.

 

Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)

Le gouvernement malien (à travers ses représentants), les mouvements armés, les mouvements non-armés se préparent pour le second round des négociations de paix qui doivent se dérouler incessamment à Alger. Prévu pour dimanche, cette date pourrait être repoussée par le gouvernement algérien dont on attend la confirmation. Déjà, les uns et les autres se donnent les moyens d’affronter ces futures échéances à travers la formation et le lobbying.

 

A Bamako, nous a-t-on confié, l’équipe chargée d’aller négocier au compte du gouvernement est à pied d’œuvre. Une fiche (genre kit) a été élaborée pour chacun d’eux. Ils ont aussi tous subi une formation en technique de négociation. Les points non négociables leur ont été répétés sans cesse ; à savoir : l’intégrité du territoire, le caractère laïc de l’Etat et son indivisibilité.

 

En plus d’experts maliens, la Minusma serait impliquée dans ce processus, comme l’a stipulé la feuille de route consensuelle qui autorise le recours à des experts. Les participants à ces séances sont ceux qui étaient à Alger. Il s’agit, entre autres de Mohamed Ag Erlaf, Malick Alhousseiny Touré, le colonel Ould Meïdou, l’ambassadeur El-Oumrany, l’ancien secrétaire général d’ATT Baba Berthé, etc.

 

A Ouagadougou, on ne dort pas. Au contraire, les mouvements armés se sont retrouvés – juste après Alger – à travers leurs représentants et participent à une formation animée par la Minusma (toujours elle) et… la Suisse. Sont présents sur place, côté MNLA : Ambeïry Ag Rhissa, le colonel Hassan Fagaga, Moussa Ag Acharatoumane, Nina Wallet Intallou (venue de Nouakchott au deuxième jour de la réunion), Said ben Bella et un certain Deni Maïga (pas Djeri). Côté HCUA, on pouvait noter la présence d’Algabass Ag Intalla et certains de ses lieutenants. Le MAA, pour sa part, est représenté par son secrétaire général, Ould Sidaty, un certain Ramdan et d’autres membres de ce Mouvement.

 

Tous savent que les jours à venir seront cruciaux pour l’avenir du pays et c’est pourquoi rien n’est pris à la légère d’un côté comme de l’autre. Chacun est convaincu qu’il sera question d’entrée dans le vif du sujet dès les premières heures de la première journée. Ce qui sera débattu, en premier, sera la question du statut de l’Azawad : autonomie ou fédéralisme.

 

Aujourd’hui, c’est la question qui brûle toutes les lèvres et qui inquiète énormément. Pendant qu’ici les autorités clament haut et fort : “ni autonomie, ni fédéralisme”, les mouvements armés tiennent mordicus soit à un fédéralisme ou, au pire des cas, à une autonomie des régions du Nord de notre pays. Sans oublier les questions relatives à la réintégration des ex-combattants, au partage des richesses, etc. A quoi peut-on donc s’attendre ? A des discussions houleuses sans nul doute. Nous y reviendrons la semaine prochaine. Inch’Allah.

Moussa Touré

 

 

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