L’absence de l’armée et de l’administration maliennes dans la ville de Kidal alimente de plus en plus, ces derniers temps, les débats à plusieurs niveaux au Mali. Déplorant cette double absence, Siaka Diakité a fait savoir que c’est un parjure que d’admettre que la région de Kidal soit sous administration des troupes étrangères amies qui nous accompagnent, sans notre présence. Puis d’ajouter : «Il est inadmissible que l’on puisse envisager le redéploiement de notre administration, sans notre armée dont le poids politique exprime la souveraineté et l’indépendance de notre pays».
De l’avis du patron de l’Untm, «ce sera une faute politique grave» que lui et ses camarades militants «dénoncent», estimant que «le coupable désigné reste le gouvernement du Mali, qui aura renoncé à assumer son rôle politique dans la définition de la stratégie nationale de défense de l’intégrité du territoire malien». «Nous dénonçons en même temps l’organisation des élections à venir par l’administration malienne sous le seul parapluie de troupes étrangères», a insisté Siaka Diakité.
Seyni TOURE