François Hollande fait confiance pour une solution à lacrise malienne

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Le président François Hollande à Alger

Le président français François Hollande, actuellement en visite en Algérie, a exprimé jeudi à Alger sa confiance vis-à-vis de l’Algérie pour mener à bien les négociations afin de parvenir à une solution à la crise qui secoue le Mali.


“Je fais confiance à l’Algérie pour mener (…) toutes les négociations et discussions politiques en plein accord avec la France”, a affirmé le chef de l’Etat français dans son discours prononcé devant les membres des deux chambres du Parlement algérien.
A ce propos, M. Holande a affirmé que son pays et l’Algérie partagent deux volontés qui “ne se discutent pas”.
La première favorise, a-t-il dit, “la négociation politique et le dialogue afin que toutes les parties prenantes qui respectent l’unité du Mali et n’acceptent pas le terrorisme, puissent se retrouver ensemble avec des voies permettant aussi une certaine reconnaissance de la spécificité du nord Mali”.
“Notre deuxième volonté, c’est de poursuivre cet effort de négociation politique et de montrer, en même temps, une détermination”, a ajouté M. Hollande, notant que cette détermination doit être affichée par la communauté internationale et non pas par la France “qui n’est plus dans ses interventions d’hier”.
La veille, le président français avait affirmé, lors d’une conférence de presse, que l’Algérie jouait un rôle “très important ” à la fois dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, mais aussi pour favoriser les négociations dans le traitement de la crise malienne.
Dans ce contexte, il a nié l’existence de divergence de vues entre l’Algérie et la France sur le règlement de cette crise. “En France comme en Algérie, nous sommes pour les négociations et nous sommes pour la lutte contre le terrorisme”, a-t-il fait remarquer.
Accompagné d’une délégation composée de 200 personnes, dont neuf ministres, des parlementaires et des hommes d’affaires, le président français a entamé mercredi une visite de deux jours en Algérie à l’invitation de son homologue algérien Bouteflika. Il s’agit de son premier voyage en terre maghrébine depuis son investiture à l’Elysée en mai dernier.
Agence de presse Xinhua 2012/12/20

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2 COMMENTAIRES

  1. QUELS CRITÈRES ET CONTRAINTES POUR REMPORTER LA GUERRE AU MALI DANS L’UNITÉ ?

    Bonjour,
    La nouvelle résolution 2085 de l’ONU comprend deux volets, réconciliation politique et militaire, qui doivent être menés parallèlement.

    Le volet RÉCONCILIATION POLITIQUE doit:

    (1) via le dialogue politique, rétablir l’ordre constitutionnel à travers les élections présidentielles et législatives avant avril 2013,

    (2) engager des négociations entre les autorités de transition du Mali et les groupes présents au Nord Mali et n’acceptant pas le terrorisme, essentiellement les groupes Touaregs, comme le spécifie la résolution.

    Le volet MILITAIRE avec deux étapes:

    – parallèlement à la réconciliation politique, la préparation de l’armée Malienne et des troupes de la force internationale pour être prêtes à reconquérir le Nord Mali,

    – déploiement de la force internationale MISMA (Mission Internationale de Soutien au MAli) après accord du conseil de sécurité de l’ONU s’il juge l’état de préparation suffisant à partir de certains critères (entraînement suffisant, efficacité du commandement, équipement et adaptation au terrain).

    Compte-tenu du temps nécessaire à la préparation de cette force mondiale et pour des raisons climatiques, des responsables de l’ONU et des diplomates estiment que le déploiement de cette force MISMA ne peut démarrer avant l’automne 2013.

    DONC, CETTE RÉSOLUTION 2085, DE L’ONU, DONNE, IMPLICITEMENT, LA PRIORITÉ AUX ÉLECTIONS AVANT LA LIBÉRATION DU NORD MALI.

    C’est dommage, une partie de la population Malienne sera dans l’impossibilité de participer à ces élections.

    POUR QUE LES ÉLECTIONS AIENT LIEU APRÈS LA LIBÉRATION DU NORD MALI, IL SERA IMPÉRATIF DE LE LIBÉRER AVANT AVRIL 2013.

    Est-ce possible ?

    DIFFICILE, compte-tenu de la complexité de la situation et de l’état de préparation de l’armée du Mali ET celui de la force internationale de soutien, sauf si les forces de défense et de sécurité du Mali et les Maliens s’engagent SEULS, le plus rapidement possible, pour cette libération. Dans ce cas, les conditions sont-elles réunies pour que la libération du Nord Mali, dans l’unité, soit effective ?

    Compte-tenu de la complexité de la situation (guerre exigeant de la précision car pouvant se dérouler en ville avec la population mélangée avec les terroristes des fois sans qu’elle le sache, extensions et renforts régionaux et internationaux possibles), IL EST PRUDENT, COMME L’EXIGE LES CRITÈRES POSÉS PAR L’ONU, que l’état de préparation des forces de défense et de sécurité du Mali et de la force internationale de soutien soit vraiment satisfaisant avant d’envisager la guerre contre les terroristes.

    L’exigence d’une guerre précise, ciblée et de courte durée milite, comme je l’ai proposé dans ma solution de sortie durable de la crise du Mali, pour une guerre informationnelle d’intelligence collective ou guerre stratégique de renseignements sur les terroristes.

    UNE TELLE GUERRE EXIGE L’ENGAGEMENT DE TOUS LES MALIENS EN FRONT UNI ET CELUI DES PARTENAIRES RÉGIONAUX ET INTERNATIONAUX.

    ELLE EXIGE AUSSI UNE DURÉE CONSÉQUENTE POUR DES INFORMATIONS (CORRÉLÉES et SÉCURISÉES) FIABLES SUR LES TERRORISTES.

    Ce qui constitue d’autres contraintes indispensables dont l’ONU n’a pas parlé.

    Finalement, pour gagner la guerre contre les terroristes et assurer la réconciliation nationale, dans l’unité, les Maliens doivent les préparer avec précaution.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail: [email protected]

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