Suite à la demande des autorités maliennes pour une plus large implication de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme, le président français a instruit aux forces Barkhane de poursuivre la traque des terroristes sévissant au nord de notre pays et qui constituent un obstacle au processus de paix engagé dans la capitale algérienne. Ainsi à travers une correspondance, la présidence de la République française indique que ” les groupes armés terroristes qui tentent de déstabiliser les Etats du Sahel et le Mali en particulier ont conduit récemment des attaques meurtrières contre les unités de la mission des Nations Unies au nord du Mali. Au moment où à Alger les négociations pour un accord de paix et une réconciliation durable au Mali vont reprendre, ils menacent la paix et la sécurité de l’ensemble de la région “.
Le président français a réaffirmé la détermination de la France à assumer toutes ses responsabilités dans la lutte contre les groupes armés terroristes qui menacent la paix et la sécurité en Afrique tout comme au Moyen-Orient.
” Le redéploiement des forces françaises au Sahel a permis aux militants islamistes de revenir dans le nord du Mali ” a déclaré à Paris lors de son déplacement le Premier ministre Moussa Mara. Il a souhaité que la France et l’Onu soient plus offensives contre les djihadistes.
Le chef du gouvernement a ajouté que” les forces françaises sont moins concentrées et sont étirées sur la bande sahélienne, donc cela a pu apparaître comme un appel d’air pour les groupes armés “. Et d’indiquer ” les soldats de la Minusma doivent être en posture d’aller de l’avant pour identifier les foyers d’insécurité et les éliminer “.
Même son de cloche chez le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop qui a demandé à l’ONU d’envisager le déploiement d’une “force d’intervention rapide” dans le nord du Mali pour “lutter efficacement contre les éléments terroristes“.
Il a réclamé “dans les meilleurs délais possibles, la révision du mandat de la Minusma et le renforcement de ses capacités“. Le dernier rapport des Nations unies soulignait le 22 septembre, que l’insécurité au Mali été “aggravée par l’insuffisance des forces de sécurité présentes sur le terrain”. La mort de neuf membres nigériens de la Minusma dans des embuscades début octobre en est un malheureux exemple. S’y ajoutent de nombreuses autres attaques perpétrées contre les casques bleus.
Abdoulaye DIARRA