La France porterait-elle une responsabilité dans la situation actuelle qui prévaut à Kidal ?

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Des combattants de la CMA, lors du Forum pour la réconciliation, à Kidal, le 28 mars 2016.
Des combattants de la CMA, lors du Forum pour la réconciliation, à Kidal, le 28 mars 2016.

Officiellement, les autorités françaises ont décidé en janvier 2013 d’intervenir pour arrêter la progression des groupes jihadistes, dégager les villes et ratisser les zones environnantes. Ce qui a été fait à Tombouctou et Gao. Mais à Kidal et autour, les troupes françaises ont suivi une tout autre stratégie.

Malgré les accords de Ouagadougou qui précisaient que « le désarmement des groupes armés exigé par la CEDEAO, l’Union Africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies est accepté par tous », le désarmement n’a pas eu lieu. Pourquoi les autorités françaises ont-elle laissé Kidal aux groupes armés ?

En l’absence de réponse officielle à la question, deux raisons peuvent être avancées : négocier la libération des otages, et préparer le terrain à l’autonomie. Si la première explication reste encore dans le secret des négociations, le choix politique de l’autonomie a été exprimé dès le 2 février 2013 par Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée : « il faut qu’un plan d’autonomie pour le nord du Mali soit mis en place ». Cette perspective politique portée par Paris permettrait d’expliquer pourquoi, à plusieurs reprises, les troupes Serval se sont interposées pour que l’armée malienne ne vienne pas désarmer les groupes qui tiennent Kidal.

Il a fallu attendre le 14 novembre pour que le gouverneur de Kidal puisse entrer dans les bâtiments du gouvernorat, incendiés la veille. Jusqu’à cette date, le drapeau du MNLA flottait sur le bâtiment. Nombreuses sont les voix au Mali qui considèrent que l’assassinat des deux journalistes français découle directement de cette politique. De son côté, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, prend beaucoup moins de gants au micro de RFI :« Le MNLA avait totalement disparu, il n’existait plus comme force militaire, ni même politique, ni même morale, pratiquement. Et on l’a réinventé, on l’a reconstruit à la faveur de la libération du Mali et puis on lui a laissé ce territoire et les terroristes sont venus … L’erreur réside dans le fait qu’on ait voulu conférer ce statut spécial à Kidal et qu’on ait laissé là le germe de l’instabilité, le germe du crime, le germe du terrorisme. Ce germe-là, on l’a laissé, Claude Verlon et Ghislaine Dupont viennent d’en être victimes ».

Si la sécurité ne règne pas à Kidal, c’est que l’on a laissé les groupes armés tenir la ville et les environs.

Même si c’est de manière feutrée, une certaine tension s’est fait sentir entre les autorités maliennes et la position française. Le Président IBK le déclare publiquement : « Nos forces de sécurité sont confinées, l’arme au pied, Kidal échappe aujourd’hui à notre contrôle » « Je ne saurais, en aucun cas, tolérer davantage qu’une partie du Mali soit soustraite à la loi de la Nation et à la morale tout court. Le Mali ne peut pas tolérer que Kidal soit la bourse régionale du crime organisé ».

Dans un entretien donné le 10 novembre 2013, Cheick Oumar Diarrah, ministre de la Réconciliation et du Développement des régions du Nord, réalise des prouesses diplomatiques pour décrire cette situation et critiquer la perspective de l’autonomie sans prononcer ni le mot « France », ni le mot « MNLA ». Il stigmatise les « porteurs d’armes illégaux en porte-à-faux avec la légalité internationale et avec la loi malienne […] [mais] en osmose avec le terrorisme et la criminalité ». Le ministre fait référence à la résolution 2100 du 25 avril 2013. De fait, le texte de cette résolution ne comporte aucune ambiguïté : « Le Conseil de Sécurité… Exige de tous les groupes rebelles armés au Mali qu’ils déposent les armes et mettent fin aux hostilités immédiatement… ». Une ingérence française en « porte-à-faux » avec la légalité ?

Évidemment, dans le contexte actuel, il paraît délicat d’attendre qu’un ministre malien critique ouvertement la stratégie française. Et quand les journalistes demandent au ministre comment le gouvernement malien entend sortir de la crise, on sent une volonté de fermeté derrière la réponse courtoise : « Il faudra que toute la communauté internationale prenne ses responsabilités » Et il poursuit : « Le Président [I.B. Keita] a fixé le cadre : pas d’indépendance, pas de fédération, pas d’autonomie. […] Nous allons aller vers une régionalisation qui va accorder plus de pouvoir aux collectivités décentralisées, donc il y a une réponse institutionnelle.… Nous avons également un plan de développement accéléré des régions du Nord ».

L’instabilité qui règne à Kidal offre des conditions propices à la perspective politique prônée par la France. Grâce à ce climat de tension, il sera plus facile de montrer à la communauté internationale que le Nord du Mali doit avoir un statut spécifique, l’autonomie permettant de résoudre les problèmes. Comme dit le député Alain Marsaud : « Il n’existe pas un Mali, mais au minimum deux… »

Sambou Sissoko

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1 commentaire

  1. Mon cher journaleux Samou Sissoko, Est ce que cette question doit etre posee encore ou bien vous viviez sur Mars? D’abord moi j’accuserai les presidents (AOK, ATT et IBK aujourdhui qui fait mon hypocrosie avec des belles et beaux discours pour faire ca ou ca au FAMAS) et nos FAMAS, l’Armee malienne qui s’est laisse degrader, depuiller, disarmer et pourrir.
    LA FRANCE A PLUS QU’UNE RESONSABILITE, ELLE EST RESPONSABLE DE LA SITUATION MIAS NOS FAMAS SONT LES PREMIERS VRAIS RESPONSABLES MEME SI LE PIRE ALLAIT SE PASSER, GARDER NOTRE SOUVERAINETE ET CONCERNVER NOTRE TERRITOIRE NATIONALE A UN LOURD PRIX A PAYER, DONC QU’ELLES FASSENT LEURS BOULOTS AU RISQUE DE REPRENDRE LE POUVOIR PAR UN GENRE DE PAUL KAGAME-MALIEN, POINT……..
    C’est simplement l’hypocrisie totale de la part de ceux qui pretendent Nous aider surtout la France ou la cma et ses associes jihaidstes et terroristes. ( les separistes, jihadistes et terroristes sont aide par en premier ses imperialists pour mieux detruire, diviser et controller le monde, Nous en particulier au Maliba) et de nos gouvernants et dirigeants en particulier le chef supreme super-hyper vampire et son gang de crocodiles, crocodiles, coyotes, loups, vautours et vampires qui sont soumis, corrumpus et vendus pour poursuivre cette tactique de DIVISER POUR MIEUX REGNER.
    Depuis le debut de cette comment tout s’est arrete aux portes de Kidal? maintenant Menaka, Gao et tombouctou sont menaces.
    J’aimerai et souhait un prochain Paul Kagame malien qui mettera la France avec ses heritages coloniaux et autres a la POUBELLE POUR TES LONGTEMPS et s’orienter vers d’autres comme le commonwealth, la Russie, l’Israel (un peu escroc aussi mais beaucoup meilleur que la France), la Chine et les USA.
    Tant aussi longtemps que Nous nous debarasserions pas de cette derniere, Nous allons jamais, jamais et jamais trouver la Stabilite, la Paix et le Developpement. Quand je parts de la France ce n’est le peuple francais que je cible mais plutot la politique et la diplomatie francaises.
    France depend a 100% de ses colonies pour exister et vivre. Regardons la RDC, RC, la CI, le MAli, le BF, le Senegal et d’autres… leurs mains sont mises sur tout et tout. Les autres pays imperialists aussi le font pareil mais souvent il faut choisir entre la diharee et le colera ou la peste et la tuberculose, ou le sida et l’ebola…..lololololllllllll.
    Enfin les NU, ou les des sont deja jetes et ou les jeux sont deja faits.
    Frere Jah Fakoli l’a dit il y a longtemps, juste je change un peu les paroles de sa chanson: tu ne donnes l’Irak et moi je te donne Algerie, etc…..lololollllll….. voila que s’est reellement l’ONU ou les USA, la France, la GB (surtout ces 3 pays) font la pluie et le temps, le mal surtout et le bien, le paradis et l’enfer surtout………
    A suivre….Pauvres de Nous. Et sales vampires cons de nos Dirigeants….A auivre……..A suivre…….
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