Le Forum initié par la Maison de la presse et ses partenaires qui s’est déroulé du 29 au 1er juillet 2012 à la Maison de la presse, le ‘’forum pour la paix dans une transition apaisée’’, a été possible grâce au soutien de l’Union Européenne.
Ce forum qui a pris fin hier dimanche a donné l’occasion à toutes les forces vives de la nation d’apporter leurs contributions pour une sortie de crise et une transition apaisée.
Présidés par Ali Nouhoum Diallo, les débats ont été très houleux avec parfois des accusations de part et d’autre. Pendant trois jours, ce forum a révélé le déficit de communication et la vive tension au sein des différentes couches de la nation. En l’organisant, la Maison de la presse et ses partenaires, dont l’Assep, ont voulu justement créer un cadre d’approche entre ces couches afin d’aplanir les divergences et apaiser les tensions. C’est la condition sine qua non pour que notre pays puisse faire face à l’impératif de restauration de son intégrité territoriale.
Prises à cette fin, les recommandations formulées par les différents ateliers vont faire l’objet d’analyses par les décideurs de la nation. Le forum a enregistré la participation de journalistes de la Guinée Conakry et de la Guinée Bissau venus proposer les expériences de leurs pays respectifs à leurs collègues du Mali.
Ils ont déclaré
Iba N’Diaye du FDR
‘’La solution à nos problèmes actuels se trouve dans notre Constitution’’
Parlant au nom du Front uni pour la sauvegarde de la république (FDR) Iba a félicité l’initiative prise par la presse malienne d’organiser ce forum. Ainsi, il a souhaité que toutes les institutions de la République jouent pleinement leurs rôles. Cela nécessite le retour normal à l’ordre constitutionnel.
Pour lui, la solution à beaucoup de nos problèmes actuels se trouve dans le respect normal de la Constitution. Il a ensuite invité la presse à donner la bonne information à la population surtout sur l’intervention de la CEDEAO. Car dit-il, il y’a eu trop de désinformations sur ce point. Pour Iba, le Mali seul ne peut pas résoudre cette crise.
Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique
« Les autorités du pays manquent de sérieux… »
Le président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko a accusé les autorités du pays de manque de sérieux avant de les inviter à faire preuve de responsabilité. A l’en croire, c’est le sérieux qui fait un pays. « A ce jour, le Mali vit l’une des plus grandes crises de son histoire contemporaine. Cela en raison de son caractère multidimensionnel et la complexité de ses enjeux territoriaux, sécuritaires, institutionnels, socio-économiques, politiques et religieux. L’engagement citoyen de toutes les composantes de la nation dans le dialogue pour une transition apaisée au Mali se révèle indispensable et urgent pour parvenir à une sortie de crise définitive au nord du pays » a dit le leader religieux. Il a ensuite salué la Maison de la presse et l’ASSEP pour l’organisation de ce forum.
Par Drissa Togola
