Forum pour la paix dans une transition apaisée au Mali : Les Positions des acteurs maliens

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Depuis les événements du 22 mars, seuls les hommes de médias ont réussi à mettre ensemble tous les acteurs du pays à travers un forum intitulé ” forum pour la paix dans une transition apaisée ” financé par l’Union Européenne, la Maison de la Presse et l’URTEL Découvrons les positions des acteurs qui suivent.

Mahmoud DICKO, président du Haut Conseil Islamique du Mali

Avant le coup d’Etat du 22 mars, le Mali vivait dans une crise entretenue par les dirigeants maliens. Le mal est que les problèmes du Mali sont toujours gérés dans d’autres pays comme l’Algérie, la Libye, la France et autres. Mais jamais au Mali et jamais par les maliens. Pour lui, notre problème n’est pas à grande dimension comme on le pense. Il faut poser le vrai diagnostic pour le résoudre. En réalité, les maliens doivent s’asseoir pour faire une refondation nationale. Mahmoud DICKO a rappelé que c’est le sérieux qui fait le pays et non la médiocrité. Faisant le bilan depuis la démocratie malienne, DICKO trouve que la démocratie n’a servi à rien, sauf le développement de la corruption, le laxisme, l’absence totale du gouvernement. Dans sa démarche, il a même pris  à témoin l’ex président de l’assemblée nationale Ali Nouhoum DIALLO, président de ce forum. Pour terminer, DICKO a invité à laisser tout calcul politique pour faire face au problème réel du Mali.

 Ibrahima NDIAYE, vice-président du FDR

 Pour lui, les maliens agissent sur des choses qu’ils ne connaissent pas, comme la constitution. Les solutions aux crises du Nord et institutionnelle se trouvent dans notre constitution.  IBA dira que le gouvernement actuel ne joue pas son rôle. Il nous apprend que la position du Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République, FDR, est fixe. Il s’agit de suivre ce gouvernement, de le critiquer. Mais pas contre, pour lui, c’est au gouvernement de prendre sa responsabilité en main. S’il est carrent, ils  le diront. « Jusqu’à présent sa gestion est catastrophique », a laissé entendre le représentant du FDR. Dans la défense des 20 ans de la démocratie, monsieur N’DIAYE apprend que la démocratie a profité, pas seulement aux hommes politiques accusés d’être milliardaires, mais aussi à des commerçants.

 Issiaka COULIBALY, membre du COPAM

La priorité est la reconquête du Nord. Je demande à ce que tous les maliens se donnent la main pour libérer les trois régions du Nord occupées par les bandits armés.

 Nankoma KEITA, IBK 2012

Les institutions internationales sont allées vers les décisions des dirigeants de notre pays. Force est de reconnaitre que toutes les décisions ne sont pas bonnes. A mon avis, le Mali doit prendre son destin en main pour aller à la reconquête des territoires perdus avec les soldats maliens. Le premier ministre Cheick Modibo DIARRA est légitimement choisi par l’accord cadre. Le Mali a surmonté des problèmes plus durs et a aidé des pays à surmonter les leurs. Mais hélas, j’ai l’impression que le Mali n’est pas soutenu dans son problème.

 Moussa MARA, convergence pour sauver le Mali

La consolidation des organes de transition ne serait pas effective sans que les acteurs politiques ne laissent de côté leurs armes et leurs intérêts politiques, pour faire face à la cause du pays. La crise du Nord Mali ne sera jamais résolue tant qu’on ne cessera pas de déstabiliser les organes de transition au Sud. Je demande à tous les maliens d’aider ce gouvernement, sans chercher à y être, mais en mettant leurs compétences à son service.

Mountaga TALL, coordinateur de la convergence pour sauver le Mali

La maison brûle, à qui la faute ? Me TALL pense que l’heure n’est pas au procès. Il n y aura pas de paix sans un interlocuteur assisté et soutenu. Il a soutenu que les ambitions politiques persistent. Alors maintenant, il faut accepter de s’asseoir dans une salle pour parler du Mali, en malien et pour le Mali, rien que du Mali. Par la suite les amis du Mali nous aideront. Mountaga est convaincu que sans la conférence nationale, rien ne se fera.

 Ali Nouhoum DIALLO, président de séance

Je demande aux députés de ne pas être des béni oui-oui dans l’assemblée nationale. L’occasion est opportune pour inviter les élus à une série d’interpellations des ministres de la transition. Il a sollicité l’interpellation du ministre de la justice en lui disant que l’agression du président intérimaire Dioncounda TRAORE ne sera pas impuni; celui du ministre de la défense pour l’avancement des troupes maliennes au niveau de Douentza; du ministre de la communication sur les émissions radios et télévisuelles en cette période de crise non diffusées sur les ondes. Il a aussi d’interpellé le ministre de  l’administration territoriale qui est en train de gérer seulement le tiers du Mali, à prendre des mesures pour le recouvrement de l’intégrité territoriale du Mali.

Commandant Saliya Samaké, de la Garde Nationale

”L’armée est prête à réagir, pour libérer le Nord du Mali tombé dans les mains des islamistes et des bandits armés. Aujourd’hui, on n’attend que l’autorisation et le feu vert du pouvoir politique.  L’armée n’abandonnera jamais sa population et ne saurait se dérober  à sa mission régalienne.

Elle a été confrontée à certaines difficultés, elle restera républicaine.”

Ont aussi participé le réseau des communicateurs traditionnel pour le développement RECOTRADE, la CAFO, l’ADPS, CNJ Mali…

Oumar Korkosse

Les anecdotes du forum conflit inter gouvernemental

Pour faire la paix, il faut préparer la guerre en premier lieu, mais pas au forum organisé par la presse. Au programme du Forum, le ministre des sports, Hammèye Founè Mahalmadane représentant du gouvernement  devait prononcer le discours d’ouverture. Mais auparavant, un discours improvisé de Cheick Oumar Maïga, secrétaire général du ministère de la communication avait commencé a être écouté au nom de son ministre. Toute chose qui n’a pas plu au ministre des sports et a provoqué une suspension du  discours impromptu. Le problème selon Founè sera réglé au sein du gouvernement.

Complicité de la France dans la crise du Nord

Selon Seydou TRAORE, représentant du COREN, la rébellion de cette année ne se justifie pas, au vu de tout ce que le gouvernement malien a eu à investir au Nord. Selon lui, la France a sa part dans cette crise à travers des intérêts géostratégiques, comme la convoitise du pétrole sur notre territoire. Ce propos de l’ex ministre de l’agriculture a touché la plaie de l’ambassadeur de France.

Ont aussi participé au forum le réseau des communicateurs traditionnels pour le développement, RECOTRADE, la CAFO, l’ADPS, CNJ Mali… .

Oumar Korkosse

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