Le Forum des Organisations de la société civile exige le désarmement immédiat et sans condition des groupes armés

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negociation.Mnla Si des dispositions urgentes ne sont pas prises pour trouver une issue heureuse au dossier Kidal, il faut craindre des manifestations populaires à travers le pays dans les jours à venir.

 

Au cours d’une conférence débat animée le 7 décembre 2013, dans la salle de conférence de la CCIM, l’option d’organiser des manifestations populaires simultanées à travers tout le pays, semble être la position qui a requis l’assentiment de bon nombre d’acteurs de la société civile, même s’il a été décidé de rencontrer les Responsables de la MINUSMA et le Premier ministre malien, pour comprendre ce qui se passe à Kidal.

 

 « Le déploiement sans condition de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire, la poursuite des auteurs de  crimes   contre  l’humanité  et  les  crimes  de  guerre  commis  pendant la  période de belligérance, le respect  du  caractère unitaire de l’Etat malien et le respect de toutes les dispositions de la Constitution du Mali ». Telles sont aujourd’hui les exigences du Forum des organisations de la société civile du Mali (FOSC). Elles ont été présentées clairement par Mamoutou Diabaté, Président du FOSC, le 7 décembre 2013, lors d’une conférence débat organisée à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. La situation de Kidal commence à exaspérer les maliens. Apres les deux marches d’il y a deux semaine, c’est le tour du Forum des organisations de la société civile (FOSC) de monter au créneau.  Lors d’une conférence débat sur le thème : « Kidal, une région ou l’Etat Malien n’est-il pas pris en otage ? », certains acteurs de la société civile malienne n’ont pas caché leur impatience de descendre dans la rue pour dénoncer la situation de Kidal. Dans sa communication introductive des débats, Mamoutou Diabaté, Président du FOSC, après avoir fait un rappel historique de la crise malienne, a indiqué qu’en  Janvier 2012, suite à l’avancée fulgurante des djihadistes sur la région de Mopti, l’armée  malienne appuyée par l’opération serval a chassé ces extrémistes et narcotrafiquants d’une autre époque des régions de Gao, Tombouctou et des localités occupées des régions de Mopti et Ségou. Cependant, il a estimé que « l’enthousiasme et le soutien à l’opération serval fut altéré par l’exception inexplicable constatée lors de la libération de Kidal pour laquelle seules la force serval et les troupes tchadiennes ont été les principaux acteurs ». Selon lui, « cette approche  différenciée incompréhensible a ouvert une brèche à travers laquelle s’est infiltré  le MNLA  déjà mourant  avec armes et bagages ». Avant de rappeler que le gouvernement malien, prenant acte de cette situation, mais résolument engagé dans la recherche de la paix et la résolution de la crise a accepté de négocier et signer avec les groupes armés (MNLA, HCUA), le 18 Juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, un accord dit « accord préliminaire aux élections présidentielles et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». Selon lui, « si la signature de cet accord a permis l’organisation des élections sur toute l’étendue du terroir, son application par les autorités légitimes et son respect par les groupes armés  pose  aujourd’hui de sérieux problèmes ».

 

Le MNLA et le HCUA ont oublié leurs engagements

Il a estimé que l’Etat malien animé d’une volonté du respect des accords signés  a libéré les détenus, levé la poursuite judiciaire des responsables du MNLA et du HCUA,  organisé les états généraux de la décentralisation et tenu les assises nationales sur les régions du Nord. En ce qui concerne les groupes armés, il dira qu’on constate que  le MNLA et le HCUA semblent oublier leurs engagements. « Des comportements, faits et propos hostiles aux autorités sont monnaies courantes à Kidal », a-t-il déclaré. Avant de rappeler  la réticence des partisans du MNLA et du HCUA  à la visite des ministres de la défense, de la réconciliation et du développement social et du président de la commission dialogue et réconciliation, l’enlèvement et l’assassinant des deux journalistes de RFI, l’envahissement de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Kidal par les femmes et les enfants au vue et au su de la MINUSMA et la force serval pour empêcher la visite du premier ministre. « Pour couronner tout cela, le déploiement de l’armée et de l’administration malienne à Kidal n’est pas  encore effectif. Du reste, elles sont cantonnées; alors que les groupes armées ne sont ni cantonnés ni désarmés », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « cette situation inadmissible turlupine  l’esprit de tous les Maliens ». Face a cela, le FOSC se pose plusieurs questions et souhaite avoir des réponses claires lors des rencontres qu’il a sollicités avec le Premier ministre malien et les responsables de la MINUSMA, avant d’entreprendre quoique ce soit.

 

Mais, d’ores et déjà, l’on peut être sûr que les responsables du FOSC n’auront pas des réponses satisfaisantes à leurs questions, si non le problème ne se poserait pas. Dans tous les cas, ils se posent quatre questions : Pour qu’elle raison le MNLA et le HCUA refusent  le cantonnement  de leur troupe? Pour quelle raison la MINUSMA et la force serval n’interviennent pas lors des visites officielles des autorités maliennes ? Pour quelle raison le déploiement de l’administration et l’armée malienne tarde t- il ? Et pourquoi l’armée malienne n’est-elle pas autorisée à assurer la sécurité à Kidal ? Et, en attendant des réponses claires à ces questions, le FOSC exige le désarmement immédiat et sans condition des groupes armés, le déploiement sans condition de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire, la poursuite des auteurs de  crimes   contre  l’humanité  et  les  crimes  de  guerre  commis  pendant la  période de belligérance, le respect  du  caractère unitaire de l’Etat malien et le respect de toutes les dispositions de la Constitution du Mali. Après avoir rappelé à l’assistance que  le FOSC soutient toute initiative de dialogue inter et intracommunautaire dans le respect des Droits Humains et des libertés, le Président les a inviter à réfléchir sur les actes à poser face à ces constats.

 

 

Ainsi, à tour de rôle, des leaders de la société civile sont intervenus. Adama Diakité, ancien Président du FOSC, a estimé que les autorités maliennes ont fait ce qu’elles peuvent. En se basant sur les récentes déclarations du Président IBK dans le journal Le Monde, il a exhorté les acteurs de la société civile à se mobiliser pour sauver le Mali. « Aujourd’hui seule une mobilisation de la société civile malienne dans sa diversité pourra amener la communauté internationale, notamment la France à revoir ses copies sur Kidal », a-t-il déclaré. Pour sa part, Oumar Maiga, trésorier général de la Fédération malienne des tradi-thérapeutes, a estimé que la société civile malienne doit se mobiliser pour la libération de Kidal. « Il faut interpeller la France. Même s’il le faut, il faut porter plainte contre l’Etat français qui nous a piégés. Selon François Hollande, la France est venu nous aider pour libérer notre pays, mais aujourd’hui on comprend qu’elle est venue pour le diviser », a-t-il déclaré. Pour sa part, Tiemoko Souleymane Sangaré, Président du Groupe suivi budgétaire, a estimé qu’il est un peu tôt d’accuser un pays. Il a proposé qu’il faille orienter les actions vers le gouvernement malien, qui est le garant de la situation. Il a aussi proposé de mobiliser le maximum de maliens pour la cause de Kidal. Ibrahim Diallo de SECO-ONG a rappelé que le processus est en cour depuis un mois à travers l’initiative « NE TOUCHE PAS A MON KIDAL ». Selon lui, un certain nombre d’acteurs de la société civile sont arrivés à la conclusion qu’il faille aider le Gouvernement pour la résolution de la question de Kidal. « Nous avons installé des commissions de travail et au cas où, nous allons décider de marcher que le maximum de maliens se mobilisent à  nos cotés pour dire non à la gestion du dossier Kidal. On accuse personne, mais nous voulons comprendre », a-t-il conclu.

 

 

Assane Koné

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15 COMMENTAIRES

  1. Tres belle initiative bien que tardive; mais, “MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS.” En plus, “IL N’ESTJAMAIS TROP TARD POUR BIEN FAIRE.” Il y a une chose que les maliens doivent comprendre: c’est que ceux qui sont au pouvoir ne sont pas plus intelligents que le commun des mortels. Ils ont non seulement besoin d’aide mais aussi d’etre rappeler a l’ordre si necessaire. Ce qui a empire les problemes au Mali ces 22 dernieres annees c’est cet abandon de la population qui est meme devenue complice de la mauvaise gouvernance avec tous ses inconvenients. Le peuple ne pas etre inerte de la sorte. Le peuple doit se manifester d’une maniere responsable et pacifique sans casses ou vendalismes. Pour cette affaire de Kidal, la population devait marcher toutes les semaines au moins une fois et si necessaire organiser des sittings devant la Primature et l’ambassade de France. Je n’ai jamais une telle demission surtout au niveau de la jeunesse. Ce ne sont pas les autres qui vont faire notre devoir de citoyens.

  2. Bonjour,
    Depuis plus d’un an, j’avais adressé en ligne au Président Malien, aux Maliens, à la CEDEAO, …, une proposition de sortie durable de la crise Malienne, dans laquelle je disais que le désarmement de tous les groupes armés était un préalable à tout.

    Il fait partie de l’ENGAGEMENT RESPONSABLE (respect des principes (refus du terrorisme, non impunité, coexistence pacifique, refus amalgames) et respect des conditions (DÉPÔT DES ARMES, intégrité territoriale, laïcité)) DE TOUS pour une vraie sortie de crise.

    Sans le respect de ces principes et de ces conditions, donc, sans cet engagement responsable de TOUS, sous le couvert de la communauté internationale, on continuera dans une spirale d’insécurité et la crise Malienne ne s’arrêtera pas.

    Agissons dans le bon ordre en faisant ce qu’il faut, A TRAVERS CET ENGAGEMENT RESPONSABLE DE TOUS, pour mettre fin, de façon durable, à cette crise Malienne.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE
    Webanassane@yahoo.com

  3. Après presque 2 ans d’occupation de Kidal, c’est maintenant que vous voulez marcher?????? J’ai toujours dt quee la socié civile malienne st un bande de vendus incompétents.

  4. je rigole en lisant des telles cochonneries
    – les assises du nord ont été tenue unilatéralement sans MNLA HCUA MAA
    -les états généraux sur la décentralisation ont été tenues unilatéralement
    -les prisonniers libérés sont quelques peuhls et autres cultivateurs qui ne sont pas du MNLA
    _le Mali continue d’arrêter des Arabotouareg
    -le Mali ne tient pas ses engagements et veut fuir ses responsabilités alors mieux vaut dénoncer ces accords.
    C’est une fuite en avant et mettre les résultats avant la démonstration.
    Je crois la mauvaise foi et la haine dominent et aveuglement certains maliens qui ont un racisme ancré et qui n’arrive pas à laisser de la place aux autres azawadiens blancs arabotouareg.

    • Il n’y a pas de la place pour une racaille sur ce site. Lorsqu’on a raté son éducation cela se sent dans toute forme de communication. Si tu n’as pas d’idée, arrêtes d’insulter les gens.

    • C quoi Arabotouareg?
      Pour moi ça ne veut rien dire.
      Ceux qui se sentent MALIEN sont déjà rentrés dans les rang, le reste(ceux la qui denigre le MALI) peuvent reste en Mauritanie où ailleur pour se refaire une nouvelle vie.

  5. C’est la seule solution il faut marcher de Kayes à Kidal pour montrer à l’opinion internationale ce que la France notre sauveur geôlier trame à Kidal. C’est vraiment regrettable que la France qui a fait ce travail remarquable puisse s’associer avec l’aile politique des terroristes que sont le MNLA et le HCUA.

  6. En fait, SERVAL et les TCHADIENS ayant éliminé les forces djihadistes, IBK sait que le faux problème de Kidal n’est pas militaire, il souhaite que ce soit SERVAL ou la MINUSMA qui désarme le MNLA créé par les français. Mais les français refusent de ramasser leurs propres selles qu’ils ont dispersées dans la zone à cause de leur agenda propre. Or, à terme, la criminalité entretenue à Kidal ne joue guère à la faveur du MNLA, de la France ou de la MINUSMA. Déjà, avec l’assassinat des journalistes français, le MNLA par son Djéli Maïga, a été obligé de déclarer que ses combattants fantoches ne tiennent pas Kidal. Mais tout ceci prouve s’il en est encore besoin l’impuissance des politiques maliens.
    Alors, après Gao, New York, Bamako il ne reste que la pression SOUTENUE DANS L’ESPACE ET DANS LE TEMPS, de la société civile intérieure et extérieure, la justice, les partis d’opposition, les journaux,…

  7. Mes frères et sœurs Maliens, le moment de la division est révolu?, soutenons cotre gouvernement et restons patriote.

    le Mali est ce qui nous est cher en ce moment.

  8. Et ces mensonges des politiciens qui nous piègent tous les jours…????
    C’est pourquoi il faut être mobilisé.
    Ces éléments pro-jihadistes du MNLA-ANSARDINE/AQMI devaient être désarmés et cantonnés depuis le lendemain du “fameux” accord de Ouaga.
    😈

  9. Aidons le président et son gouvernemen .ils ne peuvent pas faire sans la population. Civile

  10. Mes frères, arrêtez de bayer aux corneilles car les forces internationales
    ne vont pas intervenir contre MNLA et autres pour la simple raison que cette organisation a été crée au vu et au su de tout le monde dans le but des intérêts miniers.Vous savez,cette force multinationale a changé de route depuis la fin de l’invasion du nord.Donc, il nous appartient de poser la question à nos responsables de nous définir l’honneur d’un pays et d’un peuple qui veut à tout prix confirmer son intégrité territoriale sinon tout le reste n’est qu’un flanc surtout dans un contexte de ce genre qui se termine en général comme voie légale la proposition d’autonomie souvent conclue avec l’accord des renégats.Nous n’avons pas la mémoire courte et nous rappelons encore des discours des bâtisseurs de ce chantier qui est aujourd’hui notre calvaire dont certains sont même les geôliers pète-secs de Sanogo.

  11. C’est tout ce dont le Mali a besoin actuellement, la mobilisation. Prenons notre destin en main et nul ne pourra nous diviser.

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