Forum des leaders religieux du Mali : Dialogue National inclusif pour la paix

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Actuellement, le Mali traverse plusieurs crises. La crise politique et institutionnelle à Bamako et la crise du Nord-Mali avec la présence du MNLA, Ansar Dine, MUJAO et AQMI. Ainsi, pour contribuer à la recherche de solutions définitives à ces crises, les leaders religieux du Mali ont organisé, les 07 et 08 août 2012 au CICB, un forum sur le thème : « dialogue national inclusif pour la paix au Mali ».

C’était en présence du président du Haut Conseil Islamique, l’imam Mahamoud Dicko ; de la représentante de Friedrich Ebert Stiftarung (FES), Annette Lohmann. Des leaders politiques, des ambassadeurs et de nombreux invités de marque ont également pris part à la cérémonie d’ouverture.

En effet, la rébellion armée séparatiste déclenchée en janvier 2012 ainsi que les évènements du 22 mars 2012 ont plongé notre pays dans une crise politico sécuritaire sans précédent avec des conséquences dramatiques.

Dans son intervention, le président du haut conseil islamique, Mahamoud Dicko, a précisé que l’occupation des 2/3 du territoire national par des bandits armés a eu comme conséquences de milliers de personnes déplacées et refugiées. L’absence d’Etat central a fortement perturbé le dispositif des services sociaux, des bases de santé, école, eau, électricité et nourriture. Pour lui, la crise scissionnelle née de cette crise a profondément divisé la classe politique et les organisations de la société civile, reparti entre différentes tendances. « La recherche de la paix et de la quiétude sociale est une préoccupation majeure des leaders religieux de toutes les confessions religieuses. C’est la raison pour laquelle, le HCI a entrepris des démarches avec les associations d’ordre religieux et/ou d’autres associations de la société civile pour trouver les solutions idoines à cette crise », explique-t-il.

La représentante de FES, Annette Lohmann, a rappelé qu’aujourd’hui, le Mali est menacé de division. Mais le peuple malien tout entier et tous les acteurs sociopolitiques sont résolument engagés contre la partition du pays. Pour elle, les discussions de ce forum permettront de faire des recommandations fortes pour la recherche de solutions de sortie de crise pour la question du Nord. « Cependant, nous devons toujours avoir à l’esprit que la résolution de la crise institutionnelle et politique à Bamako est l’une des conditions importantes du retour de la paix au Nord », a-t-elle indiqué. Selon elle, le retour du président par intérim et l’ouverture des dialogues de consultations en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale sont des signes positifs annonciateur d’une transition apaisée.

Adama Dao


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