Les forces vives de la région de Gao, venues de tous les cercles de la région ont tenu un forum les 14 et 15 novembre, avec au centre les préoccupations liées à l’occupation des territoires du nord, la remise en cause de la laïcité et la légalité républicaine. Le forum a adopté des résolutions qui exigent l’implication des populations dans les instances de prise de décisions concernant la crise du nord, et la médiation dans la crise malienne.
Salihu Ibrahima Maïga est à la tête du cadre de concertation des jeunes qui regroupe aujourd’hui, 24 structures de jeunesse. Ce cadre de concertation est né 24 juillet dernier dans l’enceinte de l’Assemblée régionale de Gao, et son objectif est de contribuer à mobiliser tous les jeunes avec les autres acteurs de la population pour une solution rapide de sortie de la crise. C’est dans ce cadre que se situe l’organisation du forum des forces vives de la région de Gao, qui a regroupé toutes les composantes de la société : chefs religieux, chefs de quartiers, notables de Gao, élus, chefs de fraction, Ong et les jeunes. Selon Salihu Ibrahima Maïga, président du cadre de concertation des jeunes, durant ces deux jours, les participants ont débattu de plusieurs thèmes, notamment la charia islamique, les liens sociaux, la solidarité islamique etc. Plusieurs résolutions ont sanctionné la fin des travaux de ce forum des forces vives de Gao, parmi lesquelles, on peut retenir « l’implication des jeunes et des notables du nord dans toutes les instances de décisions concernant la crise du nord ; l’implication des populations restées sur place dans toutes les médiations dans la crise, tant au niveau de la CEDEAO, que de l’Union africaine ; éviter les erreurs du passé… », a énuméré le président du cadre de concertation des jeunes de Gao, Salihu Ibrahima Maïga. Les participants à ce forum se sont montrés très avertis, riches des expériences de 90 et de 2006, où l’Etat a choisi la voie simpliste de négocier simplement avec les groupes armés, laissant de côté les populations victimes. Les résolutions ainsi formulées par le forum revendiquent une implication de toutes les composantes de la population, pour une paix durable et pour éviter les conflits entre les communautés. Une des résolutions comporte l’intégration sociale, juste et équitable de toutes les communautés vivant au nord, selon notre interlocuteur. Cette résolution s’inspire des expériences tirées de la gestion des crises antérieures, où ceux qui avaient pris les armes ont été privilégiés, pendant que les sédentaires ont été superbement ignorés. Dans leur résolutions les participants au forum ont revendiqué une armée nationale structurée et forte pour défendre l’intégrité territoriale, les personnes et les biens.
Selon Salihu Ibrahima Maïga, ces résolutions issues du forum des forces vives de Gao feront l’objet d’une large ventilation au Mali, avant d’être remises aux chefs des institutions de la République du Mali, de la Coalition pour le Mali, aux différentes représentations diplomatiques au Mali, à la Délégation de la Commission de l’Union européenne au Mali, et au médiateur de la CEDEAO à Ouagadougou. Selon le président du cadre de concertation des jeunes de Gao, « nous ne sommes pas d’accord avec la façon de conduire la médiation dans la crise malienne. Il faut corriger et impliquer toutes les composantes de la société, surtout les sédentaires qui sont jusque là restés en marge »,.
Le forum des forces vives de la région de Gao à regroupé des centaines de participants à Gao et venus des cercles d’Ansongo, de Bourem, de Ménaka et de Gao. « C’est la première fois qu’officiellement, que les populations des quatre cercles se retrouvent au nord pour discuter de cette question de l’occupation du territoire du Mali. Cette occasion de se parler n’a pas été un gâchis, mais au contraire a fait œuvre utile », selon le président du Mouvement populaire Soni Ali Ber, El Hadj Tandina. Les populations du nord sont restées immuables sur le principe d’un Mali indivisible et laïc, selon ce ressortissant de Gao, un des organisateurs de la rencontre régionale. A l’instar de Gao, il est prévu des forums de restitution dans d’autres villes du Mali, à l’initiative des participants aux assises de l’occupation.
En effet, le forum des forces vives de la région de Gao a été animé par les participants aux assises de l’occupation qui ont eu lieu à Bamako les 3 et 4 Octobre 2012. Les assises de l’occupation à Bamako ont été organisées par la Coalition pour le Mali sur financement du gouvernement hollandais. Elles avaient regroupé plus de 500 participants venus des régions occupées. B. Daou
Bon vent, les jeunes de Gao. Vous faites la fierté nationale.
Espérons que nos politiciens ne vont pas cette fois-ci prendre de raccourci comme ils ont l´habitude de le faire, qui consiste à choyer celui ou ceux qui luttent pour la destruction de la république.
Tous ceux qui ont pris les armes contre leur propre pays ou leur propre communauté ne doivent plus faire partir des forces de l´ordre. Tous ceux qui ont commis des crimes, doivent répondre de leur acte devant les tribunaux.
Comment négocier avec quelqu´un qui a tué, violé et détruit les biens communs?
Et les victimes? n´ont-ils pas les mêmes droits?
C´est à eux qu´on doit demander pardon au lieu de courir derrière ces ponce pilât
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