Forum de Kidal : La gifle de la CMA

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À Kidal, la coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) persiste et signe. Elle a organisé un forum dit « Forum pour la réconciliation », sans la participation ni du gouvernement malien, ni des autres acteurs de la crise, à savoir les composantes de la plate-forme. Moralité : les occupants de Kidal (ils sont toujours dans leur logique indépendantiste) viennent d’assener (encore) une magistrale gifle aux autorités maliennes, dont la passivité et le manque de réaction conduisent inéluctablement vers la partition du Mali.

Depuis le mois de janvier 2016, il avait été décidé d’organiser à Kidal un forum dit de réconciliation. Cette rencontre, initiée suite aux rencontres intercommunautaires d’Anéfis, devrait regrouper plusieurs intervenants dans la crise du nord du Mali. À savoir : le gouvernement malien, les mouvements armés (Cma, plate-forme), les représentants de la Minusma, Barkane et le médiateur algérien. Après plusieurs reports, la date du 27 mars dernier a été finalement retenue pour le démarrage de ces assises dont l’objectif est de permettre aux parties de régler définitivement un certain nombre de problèmes qui freinent l’application de l’accord d’Alger. Il s’agit, entre autres, du retour de l’Etat malien à Kidal, de l’insécurité galopante qui sévit partout au nord, des conflits intercommunautaires, du terrorisme rampant qui constitue une véritable menace pour l’ensemble du pays…

 

Sans le gouvernement

A priori, cette rencontre devrait servir également de cadre d’échanges entre les acteurs maliens et leurs partenaires (Minusma, Français et Algériens) pour lever tous les obstacles menant à la paix, au moment où le Mali est de plus en plus menacé par l’avancée des groupes terroristes et djihadistes qui progressent vers le sud.

L’accord d’Alger ? Il est dans l’impasse, de l’avis général. Mais très vite, le « Forum de Kidal » est apparu comme un objet d’enrichissement et de chantage aux mains de la Cma. En effet, cette coordination a exigé et obtenu de l’Etat, l’organisation des assises. Dès lors, les responsables de la rébellion ont multiplié les démarches, les pressions et autres exigences dont l’objectif était de faire plier le gouvernement. Ainsi, l’Etat aurait finalement cédé face aux exigences financières des groupes armés de Kidal. En effet, le gouvernement malien, selon plusieurs sources, aurait débloqué un pactole de 400 millions pour permettre à la Cma d’organiser son forum à Kidal.

Coup de théâtre ! Après le décaissement de ce fonds, les rebelles abattent une nouvelle carte : le forum se tiendra, mais sans le gouvernement. En effet, le samedi dernier, la coordination des mouvements de l’Azawad a affirmé poursuivre « l’organisation du forum » prévu « du 27 au 30 mars 2016 ». Elle « prend acte de la réquête verbale du gouvernement pour un report » de la rencontre, « mais regrette que cette demande ait été notifiée tardivement ».

En réalité, le gouvernement malien s’est fait avoir comme un amateur. Et le forum qui s’est ouvert (finalement) le 28 mars dernier s’est limité à une rencontre entre rebelles de Kidal. La plate-forme ayant également décidé de ne pas prendre part au folklore.

 

IBK  trimbalé !

Aujourd’hui, des questions se posent sur les vraies motivations de la Cma qui vient de conclure son scénario tragi-comique auquel cette coordination a habitué les Maliens… Pourquoi avoir organisé un « Forum de réconciliation » sans les autres parties prenantes ? Quel sort sera-t-il réservé aux conclusions de ces assises? Ces conclusions engagent-elles les autorités maliennes ? Celles-ci vont-elles continuer à entretenir à la fois le flou et le mensonge au sujet de Kidal ?

En attendant, tous les regards se tournent vers le chef de l’Etat. En effet, depuis la signature de l’accord d’Alger (en juin 2015), les groupes armés de Kidal et leurs acolytes ne cessent de défier la République. En face, le gouvernent malien a montré toutes ses limites.

Le président IBK ? Tout indique qu’il est dépassé par la tournure prise par les événements, tant au nord qu’au sud.

En effet, sur tous les grands dossiers de la nation, IBK a prouvé aux Maliens qu’il n’a aucune solution. « Aucun bandit ne se hissera à mon niveau … » ; « je ne négocierai pas avec des gens armes tant qu’ils ne déposent pas les armes … » ; « je ne serai pas trimbalé… ». Ce sont là certains propos guerriers que l’on entendait de la bouche de Ibrahim Boubacar Keïta. Aujourd’hui, la réalité est là : l’humiliation au quotidien.

C H Sylla

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1 commentaire

  1. Il n’y a pas eu de gifle de la CMA. Continuez de nourrir votre fantasme, peut être que cela vous permettra de vendre vos papier qui ne servent pas à grand chose, si ce n’est plus au divertissement.

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