Les services centraux de l’emploi, à savoir, la Fafpa, l’Anpe, l’Apej et le PNAERP ont organisé à Siracoro Méguétana une cérémonie pour marquer la fin de la formation de 210 personnes dont 150 femmes déplacées du Nord avec à la clé une remise de kits. Les travaux de cette remise étaient coprésidées par la directrice générale de la Fafpa, Mme Dembélé Awa Sow Cissé et de son collègue de l’ANPE, Makan Moussa Sissoko en présence des bénéficiaires.
La cérémonie de fin de formation et de remise de kits aux femmes déplacées du Nord, tenue hier, jeudi 9 août 2012 à Siracoro Néguetana a réuni toutes les services centraux de l’emploi, la Fafpa, l’ANPE, l’Apej, le PNAERP et l’ensemble des bénéficiaires.
La présidente des bénéficiaires, Mme Sall Tafatou Sall a remercié les donateurs du jour, à savoir la Fafpa, l’ANPE, l’Apej et le PNAERP pour leur appui. Et pour elle, cela va redonner confiance à ces femmes extrêmement démunies. Elle a également souhaité la continuité de l’assistance des différentes structures donateurs.
Dans son allocution, la directrice du Fond d’Appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa), Mme Dembélé Awa Sow Cissé a reconnu les difficultés rencontrées par les populations déplacées du Nord dans le district de Bamako et environs, majoritairement composées de femmes et de jeunes. Pour Mme Dembélé l’assistance humanitaire faite par le gouvernement et d’autres partenaires est remarquable, mais, ne suffit pas à elle seule à juguler l’ensemble des besoins des populations déplacées. Il y a lieu pour elle de développer une synergie, des projets de formation à l’effet de donner aux populations concernées des compétences autour des activités génératrices de revenus qu’elles vont pouvoir exercer. Et qui permettra à ces dernières de pouvoir produire et aussi de vendre en vue de gagner le pain quotidien et d’être moins dépendantes, a dit Mme Dembélé. Qui a ajouté qu’elles pourront également exercer plus tard ces activités à domicile une fois la sécurité et la paix retrouvées dans les régions sous occupations. C’est la raison pour laquelle, le Fafpa, dans le cadre de la mission à elle assignée par le gouvernement, a travaillé avec cinq associations et groupements des populations déplacées des régions de Tombouctou et de Gao habitant dans le district de Bamako et environs pour la formation de leurs membres, a-t-elle expliqué. Avant de faire savoir que 150 femmes et 50 jeunes de ces associations ont bénéficié d’une formation qualifiante en savonnerie, teinture, transformation de la farine de blé, de fonio précuit et du « Djouka » tandis que les jeunes ont quant à eux, bénéficié d’une formation en alternance dans les métiers de base des bâtiments et travaux publics (BTP) de carrelage, électricité bâtiment, plomberie sanitaire et menuiserie bois. Et le coût de ces formations est estimé à plus de 37 millions de F CFA. Elle a félicité la présidente de l’association des déplacées résidantes à Siracoro pour avoir saisi l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) pour l’octroie des kits ou matériels avant de remercier à son tour le directeur général de l’ANPE, de la synergie qu’il a si bien créée avec sa structure, le Fafpa pour l’aboutissement heureux de ce projet de formation pilote.
Il faut savoir que les différentes formations se sont déroulés sur cinq sites, à Titibougou ; 25 femmes ont été formées en savonnerie et 25 autres en teinture, à Siracoro Méguétana ; 42 femmes ont été formées à la technique de transformation de la farine de blé ; à Badalabougou, 30 autres femmes ont été formé en savonnerie à Kalaban Coura sud ; 28 femmes ont reçu une formation en technique de transformation du fonio et du « Djouka » et enfin à Médina Coura, 60 jeunes sont actuellement en formation dans les quatre corps de métier de l’UFAE- MB à l’Ecica.
Ousmane Daou
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