La réunion de lundi des ministres de la Défense et des chefs d’état-major des pays du G5 a mis à plat «les conditions opérationnelles à réunir» pour que les hommes du G5 soient actifs comme prévu au printemps. Un «calendrier précis pour la pleine capacité» doit être établi avec le chef d’état-major de la force, le général malien Didier Dacko, qui sera présent. Les efforts doivent d’abord porter sur le «fuseau centre», la région qui couvre les frontières du Niger, du Mali et du Burkina Faso, où les djihadistes sont extrêmement présents depuis plus d’un an. «Faire fonctionner ensemble des armées n’est pas simple. C’est même très complexe, on le sait bien et on le voit dans le cadre de l’Otan», rappelle un militaire français.
FORCES DU G5 SAHEL
L’épineuse question des équipements militaires
La première opération, baptisée «Hawbi», qui a été conduite en novembre dans cette zone centre, a montré les difficultés à venir, tant dans la coordination que dans la communication entre les différentes armées. Pour améliorer ces points faibles, ainsi que la logistique très largement défaillante, les armées du G5 peuvent compter sur l’appui de Français de «Barkhane» et sur les Casques bleus de la mission de l’ONU (Minusma). Selon le quotidien The Times, l’armée britannique, notamment des hélicoptères, pourrait venir apporter son concours. Mais ni Paris ni Londres n’ont confirmé. Cet éventuel engagement pourrait être annoncé à l’issue du sommet franco-britannique du 18 janvier.
FORCES DU G5 SAHEL
Les contributions des pays toujours incomplètes
Hawbi”, la première opération de la force conjointe qui s’est déroulée en novembre dernier, “nous a donné de bonnes leçons, essentiellement des faiblesses, des problèmes de coordination”, mais aussi de communication et de logistique, reconnaissait début janvier le chef d’état-major de la force conjointe, le général malien Didier Dacko.
Quant à l’ensemble des effectifs promis par les différents pays du G5 Sahel, “ils ne sont pas encore à la disposition du commandement. Ce sont des troupes qui existent déjà” mais “les transferts d’autorité ne sont pas encore accomplis”, expliquait-il.
Autre pari pour les partenaires du G5 Sahel: équiper les troupes de la force conjointe en évitant une “dispersion” des types de matériels fournis, souligne-t-on dans l’entourage de Florence Parly.