Fixation par l’Etat de la liste des Autorités intérimaires à Kidal, Ménaka et Tombouctou: La CMA, s’en inquiète et accuse le gouvernement de torpiller l’accord d’Entente

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Les responsables de la CMA lors d'une conférence de presse tenue le 18 octobre 2016

Dans le cadre du processus de la mise en œuvre de l’accord, le gouvernement a adopté, vendredi dernier, au cours d’un conseil des ministres extraordinaire, les décrets relatifs aux autorités intérimaires devant siéger dans les régions nord du pays. La Cma qui qualifie ce décret «d’avancée majeure», n’en demeure pas moins outré par le non-respect des quota qui le caractérise. Une irrégularité que la CMA demande à l’Etat de corriger en se conformant à ce qui a été convenu dans le cadre de l’accord d’Entente du 19 mai 2016. C’est la principale question inscrite à l’ordre du jour d’un point de presse que la CMA a organisé, le mardi 18 octobre 2016, à l’hôtel Kempeski, en présence de plusieurs de ses responsables, au nombre desquels Mohamed Ould Sidati, Ambéry Ag Rhissa, Mohamed Djéri Maïga.

 

Maliweb.net -19-10-2016- Le président du comité de suivi de la délégation de la Cma, Mohamed Ould Sidati, entouré de différents membres des comités et sous-comités thématiques du Comité de suivi, était face à la presse pour donner la position de la Cma sur un certain nombre de questions, notamment l’état d’évolution de la mise en oeuvre de l’accord de paix, les patrouilles mixtes…

Premier point abordé : l’adoption, vendredi dernier, des décrets sur la liste des autorités intérimaires dans les régions du Nord. Le conférencier a salué un décret qui constitue, selon lui, une avancée importante dans le processus. Toutefois, Mohamed Ould Sidati  a tenu à insister sur certains points du texte pour lesquels la Cma estime que l’Etat ne s’est pas conformé à l’accord d’entente ; un  accord d’entente dans lequel, dira-t-il, la taille de l’autorité intérimaire a été clairement spécifiée par région et par cercle.

«Sur ce décret la Cma a certaines remarques. La première, en ce qui concerne la région de Ménaka, de Kidal, et de Tombouctou, le décret est en porte-à-faux avec l’Entente qui a été signée le 19 mai. Parce que dans l’Entente il est stipulé que la taille de l’Autorité intérimaire au niveau régional et même au niveau cercle est égale au conseil qu’elle remplace. Autrement dit si au niveau de Tombouctou il y avait 12 conseillers régionaux, la taille de l’Autorité intérimaire c’est 12 conseillers régionaux. Dans l’Entente, une clé de répartition a été faite, ce dont le décret n’a pas tenu compte ; parce qu’à Tombouctou où la taille de l’autorité intérimaire est 12 le gouvernement en a mis 13 ; au niveau de Kidal c’était 11 et c’est devenu 13 ; au niveau de Ménaka qui est encore déterminé par l’Entente, au lieu de 15 le gouvernement en a mis 17 », a précisé le conférencier. Avant de poursuivre : «A la CMA nous invitons le gouvernement à revenir sur le décret et enlever tous ceux qui sont en surplus par rapport à l’application de l’Entente ». Pour le conférencier l’Entente est la base du décret qui a été pris en conseil des ministres ; dès lors, la CMA ne peut pas cautionner que l’Etat puisse de manière unilatérale augmenter des conseillers, alors ceci n’a pas été prévu par l’Entente  ce qui, de l’avis de plusieurs cadres de la coordination cache mal une volonté de l’Etat de chercher à torpiller l’Entente. Dans une correspondance qu’elle a transmise avec promptitude au gouvernement, la Cma, dit faire le constat que le gouvernement cherche à faire de la place à certaines personnes qui appartiendraient (visiblement) à la Plateforme. «La Cma souhaite que tout cela soit corrigé avant la mise en place des autorités intérimaires. Nous demandons à ce que les parties respectent les engagements que nous avons tous consenti à prendre», indique notre source.

Autre sujet évoqué ? La question du retour de l’armée à Kidal et des patrouilles mixtes. En ce qui concerne le retour de l’armée à Kidal, le conférencier, tout en saluant les autorités maliennes et le gouverneur de Kidal, qui ont pu se rendre à Kidal pour la réouverture effective des classe, au titre de l’année scolaire 2016 2017, C’est la preuve, selon lui, que les efforts qui sont en cours pour le retour de la paix, sont entrain de produire leur effet. Concernant le retour de l’armée nationale à Kidal, «personne ne s’y oppose, il se fera dans le cadre de ce que l’accord a prévu », a nuancé Mohamed Djéri Maïga, 1er vice-président du MNLA. Qui a tenu a donné des assurances quant à la disponibilité de la CMA  à mobiliser,  au moment opportun tous les effectifs pour l’opérationnalisation des patrouilles.

Cette rencontre a été également l’occasion pour la CMA de donner des précisions au sujet de certains mouvements qui, de plus en plus, font des déclarations sous la couverture de la CMA. Il s’agit notamment de la CPA  du MSA et du CMFPR2. Ces différents mouvements qui se réclament de la Cma, ont été les premiers à rejeter le décret adopté le vendredi dernier, prétendant qu’elle fait la part belle sur une frange de la CMA, celle de Kidal contre la frange qui n’est pas de l’Adrar. Pour le conférencier, ces mouvements «ne sont pas habilités à prendre la parole au nom de la CMA qui n’est composée que du MNLA, du HCUA et du MAA. «Ce sont ces trois mouvements qui ont pris part aux processus des négociations jusqu’à la signature de l’accord d’Alger qui constituent la CMA », a précisé Mohamed Ould Sidati. Qui a, ensuite, rappelé les conditions dans lesquelles la CMA a accepté d’intégrer (sans condition de quota) la CPA et la CMFPR2, deux mouvements qui, a-t-il tenu à préciser, n’ont jamais fait partie des structures de décision de la CMA qui les a simplement associés afin qu’ils puissent prendre part et suivre les activités du Comité de Suivi de l’Accord.

Papa Sow/Maliweb.net

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5 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Pour le choix des membres des autorités intérimaires, si tout se passe à travers le consensus, COMME PRÉVU DANS LE PROTOCOLE D’ENTENTE ENTRE PARTIES PRENANTES, chaque partie devra être, en principe, satisfaite, de même que les citoyens et les communautés qu’elle représente.

    Ces derniers ainsi que les communautés doivent faire partie des autorités intérimaires de leurs régions ou communes.

    Le gouvernement, en tant que partie prenante, ne peut qu’exiger le consensus.

    Donc, contrairement à ce que disent certains, il n’y aura aucune compromission quelle que soit la division des groupes armés.

    A nous, MALIENS/MALIENNES, de nous impliquer, de garantir le respect de ce qui a été signé entre parties et la souveraineté du Mali.

    IL N’Y AURA PAS DE GUERRE DE LIBÉRATION DE KIDAL, ELLE NE MÈNERA QU’A UN CYCLE DE VIOLENCES : TOUT SE FERA PAR LE DIALOGUE ET A TRAVERS UNE MISE EN ŒUVRE STRICTE DE L’ACCORD DE PAIX ET UN ENGAGEMENT SANS COMPLAISANCE DE TOUS LES ACTEURS ET DE TOUTES LES PARTIES PRENANTES.

    Pour les autorités intérimaires, pour l’instant, tout n’est pas encore fait de façon consensuelle : cas de la CMA.

    Mais, ça le sera avec l’engagement de tous.

    LA CMA A CHOISI, A TORT, SES REPRÉSENTANTS DANS LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES AU SEIN DE LA CMA, CE QUI EST EN CONTRADICTION AVEC LE PROCESSUS D’ENTENTE.

    D’où ma contribution pour suggérer à la CMA de reprendre sa liste pour les membres des autorités intérimaires faite en contradiction avec le protocole d’entente signé entre parties prenantes et, en plus, sans consensus (certains groupes de la CMA ne sont pas d’accord sur cette liste).

    Certains croient que chaque partie choisira ses représentants dans les autorités intérimaires au sein d’elle-même, ce qui ne doit pas se faire compte-tenu du protocole d’entente.

    C’EST A TRAVERS UN CONSENSUS ENTRE LE GOUVERNEMENT, LA PLATEFORME ET LA CMA QUE SERONT CHOISIS LES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Ce que beaucoup de gens, comme vous, oublient, ce sont les ressortissants (membres de la SOCIÉTÉ CIVILE dont des réfugiés Maliens de retour) de telle ou telle région ou de telle ou telle commune mais aussi les agents des services déconcentrés de l’État et les conseillers sortants, qui feront partie des autorités intérimaires.

    Les membres de la Plateforme, de la CMA et du Gouvernement, ne devront pas faire partie de ces autorités intérimaires.

    Les membres des autorités intérimaires sont/seront choisis à travers un CONSENSUS entre les trois parties prenantes.

    METTONS LA VÉRITÉ EN AVANT : ACCORDONS-NOUS SUR L’ACCORD DE PAIX, SON CONTENU, LA LOI ET LE DÉCRET POUR LA MISE EN PLACE DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET LE PROCESSUS D’ENTENTE ENTRE PARTIES PRENANTES, EN PARTICULIER, SUR LE CHOIX DES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Ces dernières (LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES) ont une existence limitée : jusqu’à la fin des élections régionales et, au plus, jusqu’à la fin de la période intérimaire.

    Plaçons le Mali en avant et Luttons pour le bien-être de nos citoyens et pour nos communautés dans les régions et communes à travers la mise en place sans complaisance des autorités intérimaires et pour l’intérêt général.

    Sauvegardons notre souveraineté nationale.

    Le Mali est Un et indivisible sans fédération ni confédération ni indépendance d’aucune partie du Mali.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
    TEL 00223 95 58 48 97

  2. Quelle sorte d’autorites nous avons au Mali? Quand est ce que ces conneries vont cesser? Elles sont toujours la a se faire prendre a defaut par des moins que riens qui viennent debiner les carences du gouvernement en public.
    Vous nous avez amene un accord perfide, cela ne vous suit pas, Au lieu d’essayer de tirer le maximum de profit de cet accord, vous avez eu tellement la trouille que vous etes alle signe un autre accords avec ces meme gens. Mais en prenant la decision d’appliquer “ces” accords, vous vous comportez en Hommes qui n’a pas de parole.
    VOUS FAITES HONTE gouvernement du Mali, vous faites autorites du Mali, Chaque jour que Dieu fait, vous nous rabaisser devant des “batradens” qui n’ont de patrie que l’argent. Fougoto, fougari filedeh. Ou tato file deh prnnnnrrrrrrnnnnn.tou morio
    TOUS LES JOURS, CES BATRADENS VIENNENT DEMONTRER DEVANT TOUT LE MONDE QUE LES AUTORITES MALIENNES N’ONT PAS DE PAROLE. TOUS LES JOURS

  3. Les autorités intérimaires sont nées des supputations elles mêmes résultant d’une situation
    d’exception . Pas plus qu’un arrangement , elles ne sauraient avoir force de loi . A ce titre elles ne peuvent être assimilées à une délégation spéciale .Toutefois le gouvernement a bien de raison de gérer ces nouvelles institutions du fait de la délicatesse de son caractère expérimental .
    Vouloir ramener la taille des entités transitoires à celle des conseils communaux telles que stipulées dans le code électorale constitue à renier le contexte qui les crée . Or à une situation d’exception il faut des mesures exceptionnelles .
    L’exception ne fait pas la règle messieurs a t-on dit .

  4. Bonjour,
    Pour le choix des membres des autorités intérimaires, si tout se passe à travers le consensus, chaque partie prenante devra être, en principe, satisfaite.

    Le gouvernement, en tant que partie prenante, ne peut qu’exiger le consensus.

    Mais tout n’est pas encore fait de façon consensuelle : cas de la CMA.

    LA CMA A CHOISI, A TORT, SES REPRÉSENTANTS DANS LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES AU SEIN DE LA CMA, CE QUI EST EN CONTRADICTION AVEC LE PROCESSUS D’ENTENTE.

    D’où ma contribution pour suggérer à la CMA de reprendre sa liste pour les membres des autorités intérimaires faite en contradiction avec le protocole d’entente signé entre parties prenantes et, en plus, sans consensus (certains groupes de la CMA ne sont pas d’accord sur cette liste).

    Certains croient que chaque partie choisira ses représentants dans les autorités intérimaires au sein d’elle-même, ce qui ne doit pas se faire compte-tenu du protocole d’entente.

    C’EST A TRAVERS UN CONSENSUS ENTRE LE GOUVERNEMENT, LA PLATEFORME ET LA CMA QUE SERONT CHOISIS LES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Ce que beaucoup de gens oublient, ce sont les ressortissants (membres de la SOCIÉTÉ CIVILE dont des réfugiés Maliens de retour) de telle ou telle région ou de telle ou telle commune mais aussi les agents des services déconcentrés de l’État et les conseillers sortants, qui feront partie des autorités intérimaires.

    Les membres de la Plateforme, de la CMA et du Gouvernement, ne devront pas faire partie de ces autorités intérimaires.

    Les membres des autorités intérimaires sont/seront choisis à travers un CONSENSUS entre les trois parties prenantes.

    METTONS LA VÉRITÉ EN AVANT : ACCORDONS-NOUS SUR L’ACCORD DE PAIX, SON CONTENU, LA LOI ET LE DÉCRET POUR LA MISE EN PLACE DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET LE PROCESSUS D’ENTENTE ENTRE PARTIES PRENANTES, EN PARTICULIER, SUR LE CHOIX DES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Ces dernières (LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES) ont une existence limitée : jusqu’à la fin des élections régionales et, au plus, jusqu’à la fin de la période intérimaire.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
    TEL 00223 95 58 48 97

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