Le Premier ministre Modibo Kéita, par des mots à peine voilés, ne cesse de rappeler les obligations de la communauté internationale. Il a coutume de dire que le Mali « n’est pas accompagnateur, mais accompagné. » Récemment, il a rappelé aux ministres qu’il faut que chacun mesure aujourd’hui sa responsabilité. C’est très facile, a-t-il soutenu, de dire que l’accord piétine, que l’accord n’est pas bien mis en œuvre, alors que cet accord fait partie de ce qui est largement discuté. Alors ne convient-il pas de se demander si la communauté internationale est de bonne foi ? il convient en effet de bien lire son rôle.
Rôle de la communauté internationale
28La communauté internationale est garante de la mise en œuvre scrupuleuse du présent Accord et est engagée à accompagner les efforts déployés à cet effet. De façon plus spécifique les Nations unies, I’UA, la CEDEAO, I’UE, I’OCI ainsi que les autres partenaires internationaux, s’engagent à apporter leur plein soutien politique à l’Accord.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations-Unies sont invités à apporter leur plein appui au présent Accord, ainsi qu’à suivre de près sa mise en œuvre et à prendre le cas échéant, des mesures contre tous ceux qui entraveraient la mise en œuvre des engagements qui y sont contenus.
En outre, la Communauté internationale est appelée à accompagner la mise en œuvre de l’Accord, à travers le soutien financier, technique et logistique requis pour le fonctionnement des différents mécanismes prévus par l’Accord, le DDR, la RSS et les efforts de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, ainsi qu’en contribuant promptement et généreusement au Fonds fiduciaire envisagé et en saisissant l’occasion de la Conférence d’appel de fonds prévue dans l’Accord pour apporter un concours significatif en vue du développement des régions nord.
Moussa Touré