C’est ce jeudi 25 septembre que la première étape de la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-Maliens a pris fin. Même s’il faut encore attendre pour la signature d’un accord de paix globale et définitive, cette réunion a tout de même permis de clarifier les positions de chaque partie. Actuellement, le travail revient à l’équipe de médiation conduite par l’Algérie, qui va se pencher sur un projet d’accord bien ficelé sur la base des propositions formulées par les uns et les autres.
Signalons que la reprise des travaux est prévue aux environs du 10 octobre prochain avec des réunions de haut niveau ainsi qu’au niveau ministériel. Après cette étape, les différentes délégations maliennes – équipe gouvernementale et mouvements armés – se retrouveront le 19 octobre à Alger pour approuver le projet d’accord qui sera signé plus tard en terre malienne.
Ce sont quelques éclaircissements qui ont été obtenus auprès de la médiation. Selon une source proche de celle-ci, la réunion d’Alger a réalisé de grandes avancées vers la signature d’un accord de paix globale et définitive. A l’entendre, l’optimisme de parvenir à des compromis de part et d’autre est toujours de mise. Elle étaye ses propos par le fait qu’il y a de nombreux points de convergence entre le gouvernement et les mouvements armés du nord. Ainsi, du côté des groupes armés de la plateforme – proches des autorités maliennes – tout le monde est d’accord sur le fait que les communautés doivent être davantage associées à la gestion des affaires de leurs localités.
Reste maintenant à déterminer les positions de la coordination des mouvements de l’Azawad qui réclame le fédéralisme. Même là, la médiation affirme que les chances de rapprocher leurs positions à celles de l’équipe gouvernementale sont grandes. Pour elle, au fond, il n’y a pas de contradiction entre le document qu’ils ont présenté lors du groupe thématique traitant les questions politico-institutionnelles et celui présenté par l’équipe gouvernementale. Elle a soutenu que ce qui diverge c’est surtout l’architecture politique au niveau des régions du nord. Une source proche de la médiation estime sans équivoque que le fédéralisme prôné par ce regroupement de mouvements n’est pas conforme à l’accord préliminaire de Ouaga ni à la feuille de route signée en juillet dernier à Alger et même à la résolution 2164 adoptée par le conseil de sécurité des Nations Unies le 25 juin dernier renouvelant le mandat de la MINUSMA. Pour elle, cela reste tout de même une base de négociation. Maintenant, c’est au gouvernement malien de convaincre à travers de solides arguments ce qu’il peut proposer pour contrer le projet des séparatistes. En tout cas, si les intentions sont bonnes de part et d’autre, un compromis est bien possible lors de la reprise des travaux en octobre prochain.
D’ores et déjà, l’équipe de médiation est sur l’évaluation du bilan des discussions dans les quatre groupes thématiques. Approché par nos soins, l’un de ses membres s’est dit très satisfait du déroulement des travaux avant d’exprimer son souhait de voir le projet d’accord qui sera proposé, accepté par toutes les parties. Il y a lieu de préciser qu’aussi bien la délégation gouvernementale malienne que les groupes armés ont exprimé leur satisfaction et leur espoir de parvenir à un accord.
Massiré DIOP, envoyé spécial à Alger
Ces drôles de négociateurs ne peuvent qu’être satisfaits des perdiems mirobolants qu’ils touchent. On n’a pas besoin de trop réfléchir pour constater que tout a été déjà essayé en vain par le passé. Un problème de banditisme ne saurait être un problème politique. Il faudrait tout au plus donner de l’emploi à certains bandits qui voudraient se recycler. Etant actuellement sans armée, il faut espérer que le Mali aura des soldats motivés et mieux équipés dans 5 ans, après IBK…
Comments are closed.