FIN DE LA RENCONTRE D’ALGER : Les insurgés se retirent du comité de pilotage

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La rencontre entre les représentants de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement et le facilitateur algérien s’est terminée à Alger le 11 novembre 2006. Le constat a été fait que les autorités maliennes ne respectent pas l’esprit de l’Accord signé à Alger le 4 juillet. Rappel a été fait que le cantonnement ne peut avoir lieu tant que certains points essentiels de l’Accord d’Alger n’ont pas été mis en oeuvre : mise en place du Conseil régional de coordination et de suivi, délocalisation des casernes et départs des renforts militaires arrivés depuis le 23 mai ; ensuite seulement le cantonnement et le retour des armes, munitions et matériels enlevés le 23 mai pourra avoir lieu en même temps que la mise en place des Unités spéciales de sécurité.

Les Maliens ne respectent pas l’Accord qu’ils ont signé : ils ne reconnaissent qu’un rôle consultatif au Conseil régional provisoire de coordination et de suivi alors que l’Accord lui donne d’autres compétences : les Maliens ne veulent pas qu’on parle de délocalisation des casernes, ce qui est pourtant dans l’Accord, etc. etc. Les représentants de l’Alliance au sein du Comité de suivi ne sont ni respectés ni écoutés ni associés aux décisions : ils ont donc suspendu provisoirement leur participation en attendant la reconnaissance de leur rôle légal. Au cours de cette rencontre, les représentants de l’Alliance ont réaffirmé leur volonté d’un retour à la paix et d’appliquer l’Accord tel qu’il a été signé à Alger le 4 juillet.

Kidal-infos

 

L’ASSOCIATION TEMEDT FACE A LA PRESSE : La consolidation de la pâix comme cheval de bataille

Dans le cadre de sa première prise de contact  et afin de mieux édifier l’opinion nationale et internationale sur ses objectifs et perspectives, l’association pour la consolidation de la paix, le développement, la protection et la promotion des droits humains (TEMEDT) a animée un point de presse mercredi au centre international des conférences de bamako. L’occasion a réuni autour du président de ladite association Mohamed Ag Akeratane, les membres et sympathisants du bureau de coordination.

Selon le secrétaire chargé à la protection des droits humains Abdoulaye Mako, l’association pour la consolidation de la paix, le développement, la protection et la promotion des droits humains TEMEDT a été créée suite au Forum historique tenu à Ménaka du 10 au 12 août 2006. Cette association apolitique, laïque et mixte, a pour objectifs la consolidation de la paix, la contribution au développement du pays, la protection et la promotion des droits humains. Outre ces différents objectifs, TEMEDT entend également contribuer au renforcement de la démocratie par la participation du plus grand nombre aux prises de décisions dans ses zones d’intervention, informer, former et sensibiliser sur toutes les questions relatives à la paix, au développement et la protection des droits humains dans notre pays et plus particulièrement dans les quatre régions nord du Mali, à savoir Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal.

Quant à Mohamed Ag Akertane, il a rappelé que le Forum de Ménaka, organisé par les communautés noires Kel Tamasheck des quatre régions Nord du Mali, a été convoqué par les chefs des fractions (les communautés noires Kel Tamasheck étant constituées de fractions) pour discuter et faire des propositions sur les différentes contraintes que subissent les populations de ces localités. Ainsi, a l’issue des trois jours qu’a duré le forum, les participants ont retenu entre autres que la sécurité est le gage de tout développement et qu’elle est mise en mal depuis quelques années dans le Nord du Mali ; que la communauté noire Kel Tamasheck a lourdement souffert de l’insécurité consécutive aux différentes rebellions et représailles ; que la prolifération des armes légères est une des causes de l’insécurité ; que le gouvernement fait des efforts dans le cadre du renforcement de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale.

Le forum a aussi retenu que le pacte national et les accords d’Alger illustrent à suffisance la volonté des autorités tout en déplorant la marginalisation depuis toujours de la communauté noire Kel Tamasheck dans la gestion des affaires publiques malgré son poids démographique, son apport économique et les nombreux cadres dont elle dispose dans tous les domaines. " Aucune œuvre de construction n’existe au Mali où les noirs kel Tamasheck ne participent " a soutenu M. Ag Akeratane.

Au sortir du forum, différentes recommandations ont été faites parmi lesquelles l’implication et la prise en compte de la communauté noire Kel Tamasheck dans toutes les actions de développement et la gestion des affaires publiques ; le renforcement de la sécurité par la mise à la disposition des moyens accrus aux forces armées de notre pays ; la tenue d’un colloque international sur l’Histoire de la communauté noire Kel Tamasheq ; l’application des textes relatifs aux Droits de l’Homme ; la suppression de toutes les formes de pratiques esclavagistes pour ne citer ce celles-ci.

En ce qui concerne les activités de l’Association TEMEDT, elles sont diverses et s’articulent autour des plaidoyers et de défense des droits humains, formation, information et sensibilisation des communautés, les partenaires et des pouvoirs publics ; des manifestations artistiques et culturelles ; recherches, investigations, conférences-débats et publications etc. S’agissant des perspectives, elles se définissent par la mise en place des coordinations régionale, locales, communales, de villages et de fractions ; rencontre avec des partenaires nationaux (concertation avec les organisations de la société civile, les pouvoirs publics).

Enfin, le président de TEMEDT Mohamed Ag Akertane a souhaité que leurs actions doivent être comprises et soutenues par la presse et les communicateurs, c’est pourquoi des conférences et points de presse seront fréquemment organisées.

Aissata TRAORE

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