Fin de la 22e session du CSA : Des rencontres prévues ce lundi pour donner une nouvelle impulsion au processus de paix

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La 22e session du Comité de suivi de l’accord (CSA) s’est achevée, le mardi dernier après une journée de travail, à l’ex-Cres de Bamako. Des décisions importantes ont été prises à l’issue des travaux.

Ainsi, un compromis a été trouvé par les différentes parties à travers une série d’activité qui seront menées à partir du lundi 11 décembre prochain. Une décision qui vise à préparer sereinement les élections régionales et municipales partielles reportée en avril 2018. Sous la supervision du ministère de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, des ateliers sont prévus à partir du lundi prochain pour l’ouverture d’échange en vue de parvenir à une révision du Code des Collectivités. Les groupes armés reprochent au texte adopté en septembre dernier par l’Assemblée nationale, de ne pas consacrer assez de place à la libre administration des communes, conformément à l’accord de paix.

D’autres rencontres sont également prévues le même jour pour échanger sur le fichier électoral et la participation des régions nouvellement créées (Ménaka et Taoudennit). L’occasion sera aussi mise à profit pour discuter du sort des réfugiés et des déplacés afin de les amener à participer pleinement à ces scrutins de proximité. Toujours à partir du lundi prochain, les représentants des autorités intérimaires dans les cinq régions du Nord vont échanger avec des partenaires au développement pour présenter leur plan d’action et voir les voies et moyens pour que ceux-ci les accompagnent dans la réalisation des objectifs. Il s’agit donc d’une rencontre pour permettre à ces autorités d’être plus opérationnelles.

Dans la foulée, une rencontre spéciale sera tenue par la Commission technique de sécurité (CTS) composée de toutes les parties signataires pour échanger autour du démarrage des activités du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de Kidal et Tombouctou en vue du lancement des premières patrouilles mixtes pour la sécurisation de ces régions. Signalons que ces échanges ont été encouragés par la MINUSMA qui avait souhaité que les trois mois qui nous séparent des élections d’avril soient l’occasion de discuter pour aplanir toutes les divergences et aller sereinement à ces rendez-vous.  En effet, pour le Représentant spécial du Secrétaire-général au Mali et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, « le report des élections à avril 2018 est de nature à favoriser la poursuite du dialogue avec l’ensemble des acteurs maliens sur la tenue d’élections inclusives dans un environnement apaisé ». Tout en réitérant le soutien de la mission pour le bon déroulement de ces scrutins dans tout le pays, il a également appelé « l’ensemble des parties maliennes à saisir cette opportunité pour créer les conditions propices à l’accélération de la mise en œuvre de l’accord de paix, notamment le retour de l’administration et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, ainsi que la mise en œuvre des arrangements sécuritaires ».

Par ailleurs, il faut préciser qu’aucun consensus n’a pu être dégagé par rapport au quota et aux critères d’intégration des combattants. En effet, hormis les divergences de vue sur le nombre des combattants à intégrer – 900 pour le gouvernement, 12 000 pour les groupes armés – les parties n’arrivent pas à s’entendre sur les critères d’intégration, notamment la question des grades à accorder aux combattants. A ce sujet, une rencontre du Conseil national de la réforme du secteur de la sécurité est prévue dans les tout-prochains jours. Outre cette question, celle liée à l’inclusivité continuent de diviser les parties signataires. En tout cas, le président du CSA a promis que si cette question n’était pas régler avant la prochaine session, il n’hésitera pas à prendre toutes ses responsabilités en conformité avec l’esprit et la lettre de l’accord. Une fois encore, la CMA et la Plateforme se sont engagées à régler cette question.

Par kibaru

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