Faisons le deuil de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger !

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Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, à Alger pour la négociation de l’accord de paix, le 16 juillet 2015. AFP PHOTO/FAROUK BATICHE

Que reste-t-il de l’Accord pour la paix et la réconciliation Nationale issu du processus d’Alger ?  Si la question paraissait saugrenue il y’a de cela quelques mois,  aujourd’hui la question mérite une longue  réflexion. Au regard  du  dernier développement de la crise, on peut dire sans risque de se tromper que l’accord pour la paix est frappé d’obsolescence. Il est devenu caduc. Depuis la signature de ce fameux accord, les groupes armés n’ont jamais montré des signes de bonnes volontés. Le premier signe de bonne volonté était le cantonnement et le désarmement.  Ils n’ont jamais été dans la disposition de faire  la paix. Ils ont passé le clair de leur temps  a joué aux  dilatoires. Ce qui montre à suffisance la mauvaise foi de ces groupes armés.  Face à cette situation,  l’Etat malien doit prendre ses responsabilités face à l’histoire. La seule alternative qui s’offre à lui est de  renoncer à cet accord et exiger sa renégociation. Autrement, on s’en foncera davantage.  En renonçant à  cet accord, les autorités rendront un fier service à la population qui n’a  cessé de  montrer  son scepticisme et son hostilité vis-à-vis de l’accord.  Certains n’hésitent même pas à le qualifié de l’accord de la honte et de la capitulation. Un accord qui est par ailleurs très difficile à mettre en œuvre. Nous devons nous préparer à l’évidence en faisant le deuil d’un accord qui depuis sa signature à pris de l’eau de toute part.

Famory Macalou

 

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