Une grande escroquerie, la plus grosse jamais organisée dans notre pays, dans le cadre de la démobilisation des bandits armés du Cercle d’Ansongo, connus sous l’appellation de «Gandaïso», a eu lieu le jeudi 2 août dernier.
Cette escroquerie, pompeusement appelée «Flamme de la paix à Fafa», organisée par le maire vaniteux de Gao, Sadou Diallo, qui a reçu l’onction de Koulouba, met en péril la stabilité de la région de Gao. D’autant que la supervision de l’opération a été confiée à un Chargé de Mission de
En fait, cette cérémonie, qui a été présidée par le Gouverneur de la région de Gao, le Colonel Kalifa Kéïta, n’a enregistré la participation d’aucune autorité nationale. Pourquoi? Mieux, le leader de la branche armée de «Gandaïso», le Sergent Amadou Diallo, n’a pas pris part à cette mise en scène. Les cinquante millions de nos francs que Koulouba a gracieusement offerts au maire de Gao pour la cérémonie n’ont servi qu’à acheter de vieilles armes, des armes obsolètes, dans la région et à Bamako, pour ensuite les brûler publiquement.
Que non! Les vraies armes de «Gandaïso» sont entre les mains du Sergent Amadou Diallo. Elles sont bien cachées, quelque part autour de Fafa. A-t-on jamais vu une Flamme de la paix sans mobilisation des ressortissants de la localité concernée? Celle d’Ansongo n’en était pas une, car même le Premier ministre de l’épopque, Ousmane Issoufi Maïga, une notabilité chez les siens, n’avait été associé, ni de près ni de loin, à une telle initiative. Cela n’est pas étonnant, car c’était une grande escroquerie à laquelle l’enfant béni de Koukia ne pouvait s’associer.
La soi-disant Flamme de la paix de Fafa est un précédent fâcheux parce que Kidal va également demander sa Flamme de la paix et qu’il faudra qu’on la lui concède. Sinon, les demandeurs parleront alors de discrimination et d’injustices, supposées ou réelles.
Fafa n’avait pas besoin de
La légèreté avec laquelle Bamako a traité ce dossier frise l’incompétence et l’absence de perspectives. Sinon, comment peut-on banaliser
Chahana Takiou