Face aux tergiversations des rebelles kidalois, la médiation fait preuve de fermeté et maintient le cap : – ” La cérémonie de paraphe par la CMA ou les groupes individuels qui le souhaitent prévue le samedi 18 avril “

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– ”  Des sanctions en vue contre la CMA en cas de non paraphe… “

CMA-NigerLes nouvelles commencent à tomber du côté de la capitale algérienne où les parties prenantes au conflit malien ont répondu à l’invitation  de la médiation internationale dont Alger est le chef de file. Sur place, c’est le patron de MISAHEL, Pierre Buyoya, qui conduit les travaux à la place du ministre des Affaires Etrangères algérien, Ramtane Lamamra en déplacement.

De sources proches du dossier, la médiation a maintenu le calendrier de paraphe de l’Accord d’Alger au samedi 18 avril à partir de 10 h soit avec la CMA soit les groupes individuels qui souhaitent s’inscrire dans la paix.  En effet, en cas de non paraphe de l’Accord la médiation qui souhaite ” ne plus se maintenir dans un jeu d’enfant ” prévoit de recourir au Conseil de sécurité des Nations Unies pour des prises de sanctions. Aussi la médiation a écarté toute possibilité d’ouvrir le document paraphé le 1er mars. Par ailleurs, la délégation de la plateforme républicaine est conduite par Fahad Ag Almahamoud.

es Maliens auront eu les esprits longtemps tournés vers la capitale algérienne où,  depuis bientôt un an, le sort politico-sécuritaire de leur pays est discuté entre experts internationaux, gouvernement et groupes armés. La médiation avait poussé un ouf de soulagement quand elle est parvenue à établir un document en mars dernier.

Mais le réveil fut brutal  lorsqu’une partie des groupes armés, eux-mêmes divisés, a affiché un refus catégorique à tout paraphe dudit accord qui leur offre, quand même, tout ce qu’il leur faut pour être ” autonomes ” sans que le mot n’y figure. Malgré les interpellations et admonestations du monde entier, leur position est restée statique : ” Nous ne parapherons pas le document en son état actuel “. Mais, cette fois-ci, la fermeté semble plutôt venir du côté de la médiation qui se sent humiliée par de ”petits” groupes armés ne représentant même pas leur propre personne. C’est du moins ce qui a filtré des discussions du 15 avril dernier.

Manque de respect

En effet, selon notre source, après avoir interpellé la Coordination des Mouvements de l’Azawad sur ses “ positions inconstantes ” et ” irresponsables “, la médiation s’est engagée à ” maintenir sa position ferme de ne plus ouvrir l’accord paraphé le 1er mars 2015 (par Bamako, la plateforme républicaine et la communauté internationale, ndlr) et à n’engager aucun autre débat de quelque nature que ce soit “.  Comme pour dire aux réticents de la CMA dont la délégation est conduite par Sidi Ibrahim Ould Sidati, secrétaire général du MAA : ” Soit vous signez, soit vous laissez tomber, mais nous on avance ! “. Car pour les médiateurs, la position de la Coordination ” apparaît comme un manque de respect ” à leur égard et à toute la communauté internationale.

De surcroit, au cours de cette première journée de travail, la médiation a promis aux groupes rebelles qui refusent de parapher ledit accord de ne ” pas se maintenir dans un jeu d’enfant “ et dans le cas d’espèce de ” recourir ” au Conseil de Sécurité de l’ONU pour ” les prises de sanctions “. Que faut-il de plus pour montrer sa fermeté ?

La cérémonie de paraphe aura lieu demain matin

Pour faire monter la pression sur les épaules de la Coordination des Mouvements armés, Alger est vite passée à la vitesse supérieure en fixant une date et une heure pour la cérémonie de paraphe. En effet,  c’est demain samedi à 10 heures qu’aura lieu la cérémonie de paraphe. Et, cette fois-ci, avec ou sans les éléments de la CMA qui ont toujours refusé de porter leur mention en bas du document, en l’occurrence le MAA-dissident et le MNLA.

En effet, selon nos sources, en cas de persistance dans son refus de parapher l’accord, la CMA se verra dans l’obligation de permettre aux groupes armés qui aspirent à la paix et la quiétude sociale de parapher le document. Cela, sur proposition de la CEDEAO.

Ces groupes armés qui auront prôné la paix annonceront, par écrit, ” leur démarcation des coalitions et leur volonté de poursuivre le processus de paix après le paraphe comme entité individuelle “.

Aussi, la médiation a haussé le ton sur le fait que ce qui les réunit à Alger n’a rien à voir avec une autre “ phase de négociations “. ” Il s’agit uniquement du paraphe sans condition de l’accord issu des huit mois de discussions dans le pays de Bouteflika “, leur a-t-on fait savoir.

A partir du 20 au 26 avril, se tiendront les réunions des experts pour définir, avec Bamako, la date, les modalités de signature et l’organisation des invitations. La matérialisation de l’accord en activité de mise en œuvre sera également au menu des travaux pendant cette période.

Aboubacar DICKO

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2 COMMENTAIRES

  1. ah yé bon an dala toujours les mêmes discours signature le 15 ,le 18 après le 25 ça ne se fera jamais.pauvre maliba.

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