Les séparatistes ne semblent être animés d’aucune intention de parvenir à une paix durable au nord du Mali. Selon le président de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR) pour prouver leur mauvaise foi, les séparatistes ont envoyé à Alger des ” seconds couteaux ” pour remettre en cause les acquis obtenus à travers l’accord paraphé le 1er mars dernier par le Gouvernement et la plateforme des mouvements d’autodéfense. Il affirme que ces groupes hostiles à la paix ne sont donc pas partis à Alger pour négocier de bonne foi, contrairement à ce qui a été rapporté.
Pour lui, les séparatistes ont déjà choisi leur camp en multipliant les actes de provocation envers tous les Maliens. Il en veut pour preuve que la semaine dernière, lors de la commémoration du 4e anniversaire de leur ” fantomatique République de l’Azawad “, les séparatistes ont piétiné et fait marcher des éléments à eux sur le drapeau malien sous les yeux des casques bleus de l’ONU qui n’ont pas bougé le petit doigt.
Pour Me Toureh, à travers cet acte ” ils ont marché sur la CMFPR, ses combattants, les populations du nord et les 15 millions de Maliens “. Pire, il pense aussi que c’est la mémoire héroïque de nos illustres pères de l’US-RDA qui a été insultée. Par ailleurs, il a tenu à saluer l’implication de l’Algérie qui a mis tous les moyens en œuvre pour le succès de ce processus. Mais c’est compter sans la mauvaise foi des séparatistes qui ne semblent pas disposés à s’inscrire dans une dynamique de paix au septentrion de notre pays. Il a enfin indiqué que les ” dirigeants de cette sinistre machine à tuer, à voler, à détruire et à violer ne méritent pas qu’un Malien soit le témoin de leur énième engagement qu’ils violeront même en cas de paraphe du document “. Signalons qu’à travers cette fronde, Me Harouna Toureh est soutenu par le MPSA et une partie de la CPA.
Massiré Diop