Face à la persistance du refus des séparatistes de parapher l’accord de paix, le patron de la MINUSMA, Mongi Hamdi hausse le ton : “Il n’y a pas d’autre alternative pour la CMA que de s’engager dans cet accord”

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Mali: un nouveau patron à la tête de la Minusma
Le Tunisien Mongi Hamdi, le patron de la Minusma,
AFP PHOTO / FETHI BELAID

Ce qui devrait permettre de les dissocier des terroristes qui ont redoublé l’intensité de leurs attaques asymétriques au nord du Mali et même Bamako n’est plus épargnée. Lundi 30 mars dernier, c’est le patron de la MINUSMA, le Tunisien Mongi Hamdi qui, à sa sortie d’audience avec le Premier ministre malien, Modibo Kéïta, a appelé les séparatistes à parapher le document au risque d’être traités et combattus comme des terroristes.

Cela fait un mois que l’accord de paix et de réconciliation au Mali a été obtenu et toujours pas de paraphe en vue du côté des séparatistes kidalois. Ce, malgré le délai qui leur a été accordé par l’équipe de médiation internationale conduite pour l’Algérie pour, disent-ils ” consulter leur base “. D’ailleurs, même les concertations tenues à cet effet dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas et marquées par un déplacement sur place d’une équipe de la médiation internationale n’ont apporté aucun changement sur leur position.

Ainsi, la Communauté internationale, qui voyait en cet accord le bout du tunnel pour sortir définitivement le nord du Mali de la crise, commence à perdre patience et tape du poing sur la table.

Le premier à réagir face au manque de bonne foi des séparatistes, c’est le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et patron de la MINUSMA, Mongi Hamdi. A sa sortie d’audience le lundi dernier avec le premier ministre Modibo Kéïta, il a encore haussé le ton. Pour lui, l’ONU ” ne peut pas attendre indéfiniment ” le paraphe de l’accord d’Alger par les séparatistes.

Il a ainsi ajouté ” qu’il n’y a pas d’autre alternative pour les séparatistes que de s’engager dans cet accord “. Rappelons que des informations faisaient état de tentatives menées par les pays voisins pour convaincre les séparatistes à parapher l’accord.

D’ailleurs, lors d’une récente visite à Alger sur invitation des autorités algériennes, le Président IBK aurait lui-même demandé à son homologue de tout mettre en œuvre pour que les séparatistes kidalois reviennent à de meilleurs sentiments. Ce qui a été confirmé à moitié par le patron de la MINUSMA qui, toujours dans cette déclaration faite à la presse à sa sortie d’audience chez Modibo Kéïta, a affirmé : ” On continue de travailler pour convaincre nos frères de la CMA à s’inscrire dans la logique de paix, dans la logique de l’accord qui a été paraphé “.

Il estime en outre que ce document ” répond à beaucoup de revendications des uns et des autres. Comme tout le monde le sait, cet accord est le résultat d’une solution de compromis et toute solution de compromis ne peut être parfaite “. Toutefois, il a précisé que ” l’accord pourrait être utilisé comme une base pour la mise en place d’une paix durable, crédible et juste pour tous les Maliens et toutes les Maliennes, pour tout le monde “.Selon nos informations, les sanctions prévues par l’ONU sont presque prêtes et des leaders séparatistes sont directement visés par celles-ci.

Et les propos de Mongi Hamdi montrent bien l’empressement de l’organisation internationale de passer à l’acte pour en finir avec cette crise qui n’a que trop duré.

Massiré DIOP

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