Se joignant à l’élan de mobilisation nationale pour contrer les velléités sécessionnistes des séparatistes, les Ségoviens ont marché le mardi dernier. Selon une source bien informée, des milliers de personnes sont sorties à l’initiative des forces vives de la région pour faire entendre leur voix aux autorités du pays et la communauté internationale. Elles ont promis de se mobiliser une nouvelle fois si nécessaire pour dénoncer le fédéralisme prôné par certains groupes armés lors du premier round de la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger.
Non à toute idée de partition du pays, non au fédéralisme, non à l’autonomie ou au statut particulier des régions du nord “. C’est en ces slogans que les Ségoviens ont marché le mardi dernier. Ils se joignent ainsi à l’élan de mobilisation nationale en cours dans tout le pays pour exprimer un refus catégorique à la partition du Mali.
L’immense procession s’est ébranlée, sous un soleil de plomb, dès les premières heures de la matinée à partir du centre-ville. Elle s’est achevée devant le siège du gouvernorat où les marcheurs ont remis une lettre de protestation au locataire des lieux. Ils se sont dits prêts à reprendre cette initiative jusqu’à ce que les rebelles renoncent à leur idée de partition du pays. Ils ont également appelé les autorités à ne pas se laisser impressionner par les séparatistes et à défendre le pays. Les populations de la région de Ségou ont exprimé leur intention de défendre l’unité nationale, l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays.
A cet effet, ils ont confirmé leur disponibilité à se rendre jusqu’à Kidal pour faire entendre la voix de la raison aux rebelles. Tout au long de leur parcours, les marcheurs ont scandé des slogans dénonçant le document présenté par les séparatistes et intitulé ” projet de traité de paix ” consacrant le fédéralisme de l’Etat malien en deux entités.
Signalons que des marches similaires ont eu lieu dans d’autres villes du pays tels que Bamako, Tombouctou, Gao, Sikasso, etc.
Elles se tiennent sous le même mot d’ordre : refus de la partition du pays. Les initiateurs entendent soutenir les efforts des autorités du pays qui ont déjà réaffirmé les lignes rouges à ne pas franchir lors des discussions inter-Maliennes à Alger. Il s’agit notamment de l’intégrité territoriale du Mali, la forme laïque et républicaine de l’Etat.
Des principes, rappelons-le, qui sont contenus dans l’accord préliminaire du 18 juin 2013 à Ouaga et la feuille de route d’Alger de juillet dernier. Il appartient maintenant aux autorités maliennes d’appuyer ces initiatives, seules à même de sauver le pays de la division.
Massiré Diop