Explosion de mine à Kidal : Un 4e militaire succombe à ses blessures
Six jours après l’explosion de la mine antipersonnel qui a arraché la vie à trois militaires maliens le jeudi dernier, on a appris hier la mort d’un des huit blessés qui appartiennent tous à l’équipe de démineurs opérant dans la zone de Tinzawaten dont le véhicule qui a sauté sur un engin explosif.
Ce n’est finalement pas le véhicule d’une patrouille militaire dans les environs de Kidal qui a sauté une antipersonnel, causant la mort à trois militaire, mais il s’agit plutôt d’une équipe de démineurs déployée dans la zone de Tinzawaten qui a, malheureusement été victime de ces armes prohibées que les bandits armés d’Ibrahim Ag Bahanga avaient enfouis dans le sable au cours de leur rébellion en 2008. A l’époque, le terroriste Bahanga avait miné la région de Kidal pour empêcher la progression des forces loyalistes. Il en avait fallu une opération commando appelée « opération Djiguitugu » des éléments du chef militaire El Hadji Gamou pour neutraliser les bandits armés soumis à des bombardements intensifs qui ont fait plusieurs victimes dans le camp des assaillants contraints alors à rendre les armes.
C’est après cette opération que les forces militaires de notre pays avaient bénéficié d’une expertise allemande pour déminer la zone. Cette coopération militaire entre notre pays et l’Allemagne avait permis à nos forces armées de comprendre le mécanisme de déminage. Des équipes furent déployées sur le terrain pour débarrasser le sol Kidalois de ces explosifs qui continuaient à tuer les populations civiles.
C’est donc le véhicule d’une de ces équipes qui a sauté jeudi dernier sur un agent explosif faisant sur le coup trois morts. Après ce malheureux accident, les trois militaires ont été inhumés et les blessés acheminés à l’hôpital régional de Kidal. Quelques jours après, un des blessés a succombé à ses blessures complétant le bilan à 4 morts. C’est pour dire que depuis sa Libye adoptive où il se la coule douce, le terroriste Bahanga continue à faire des victimes au nord-Mali.
Abdoulaye Diakité