Moins d’un mois après sa mise en place, la Commission dialogue et réconciliation se heurte à l’opposition d’une frange importante de l’opinion publique. A ce jour, rien n’indique qu’elle obtiendra l’adhésion de tous les Maliens dans la conduite de sa mission. Après d’autres regroupements, l’Association Temedt monte créneau et dénonce les critères de nomination des membres de cette commission.
En effet, alors qu’elle devait faire face, la semaine dernière, aux critiques acerbes du Collectif des ressortissants du Nord (Coren) et le Collectif des patriotes (Copa), proche de l’ex-junte militaire, la Commission dialogue et réconciliation est encore sous le feu des dénonciations.
Face à la presse le 15 avril, à la Maison de la presse, les Tamasheqs noirs n’ont pas fait dans la dentelle sur les critères de nomination des membres de cette Commission.
Se réjouissant de l’espoir de retour de la paix suite aux opérations de libération des régions du Nord par les forces alliées, les Tamasheqs noirs estiment que l’initiative du président Dioncounda Traoré de mettre en place une Commission dialogue et réconciliation les a exclus, en violation de l’unité nationale.
Sur des critères d’”exclusion”
Le président de l’Association est formel : il y a eu de la complaisance envers ceux-là qui ont pris les armes contre le Mali et dont la déloyauté ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Pour Ibrahim Ag Idbaltanat, cette commission devait être inclusive. Malheureusement, dit-il, “l’exclusion des Tamasheqs noirs témoigne de la volonté inexpliquée des autorités maliennes de continuer à plus ignorer la voix de ceux qui subissent tous les jours l’humiliation”.
“Cette communauté regorge toutes les composantes nécessaires, allant du professeur, cadre, religieux à l’agent d’exécution et pour autant, elle a été une fois royalement ignorée. Et cette situation n’a que trop duré. Nous prenons donc à témoin l’opinion nationale et internationale de cette injustice flagrante”, déclare le président de Temedt. Pour Ibrahim Ag Idbaltanat, “cette exclusion est un acte dénonciable, qui ne profite nullement au retour de la paix et de la stabilité dans notre pays”.
“Si les critères de nomination des membres de la Commission dialogue et réconciliation, poursuit Ibrahim Ag, sont ceux relatifs à la représentativité communautaire, à l’intégrité morale, à la loyauté envers la République, à la compétence, à l’expertise et à l’attachement aux idéaux de non violence, les leaders de notre communautés sont bien placés pour figurer parmi les trente membres de la Commission”.
Entre le président par intérim et les Tamasheqs noirs, c’est une atmosphère délétère autour de la mise en place de la Commission dialogue et réconciliation. Et ces critiques interviennent au moment où des voix s’élèvent pour dénoncer la présidence de plusieurs leaders touaregs proches du MNLA.
Aussi, la nomination de Mme Traoré Oumou Touré (1re vice-présidente) est considérée par beaucoup d’observateurs comme incompatible avec son rôle de vice-présidente de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
La Commission dialogue réconciliation résistera-t-elle à la vague de contestations ?
Issa Fakaba Sissoko
Je suis contre ce qui est pratiqué par les Touaregs de l’esclavage vers les Noirs, et pour cela nous devons-nous les Noirs et les personnes du Mali pour résister à toutes les hostilités contre nous.
Ne voyez-vous pas que les Touaregs veulent avoir un état, puis faire des esclaves noirs, et de là, nous devons tous nous battre pour la liberté complète comme les autres.
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