Exactions de l’armée sur les populations : L’absence de la Presse nationale au front ne représente-t-elle pas un danger ?

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L’Armée malienne est dans le collimateur des organisations internationales concernant des exactions que des soldats auraient commises sur des populations touarègues. Mais le comble dans cette histoire, est que c’est la Presse étrangère qui diffuse ces informations en longueur de journée. Que peut donc faire la Presse nationale si on lui interdit de se rendre sur le champ des opérations ? Il est donc temps que les autorités s’intéressent de près à ces informations distillées par la Presse internationale à propos «d’exactions de militaires maliens».

Certes, les rebelles du MNLA et les islamistes d’Ançardine Dine sont des touaregs. Comment donc faire la distinction entre un touareg du MNLA et un touareg islamiste? Tous les touaregs sont-ils des ennemis du Mali ? Comment vérifier les informations véhiculées par la Presse internationale si les journalistes nationaux sont interdits de se rendre au Nord ? Les autorités du pays et celles des villes libérées n’ont de cesse de rappeler aux populations que la vengeance doit être proscrite.               Mais avec les informations qui viennent du front, on a l’impression que l’appel des autorités est tombé dans les oreilles de sourds. Un grand travail de réconciliation nationale et un ratissage méticuleux des régions du Nord doivent être entrepris en vue de sécuriser le Nord. Les médias occidentaux, surtout français, sont les véritables détenteurs de l’information sur le champ de bataille. C’est peut-être une tactique du gouvernement français, mais les conséquences sont devenues telles qu’elles laissent peu de place à la bonne information, mais une grande place à la désinformation

Depuis que les hostilités sont ouvertes, personne ne voit avec netteté ce qui s’y passe. Peu d’images ou de photos de la guerre proprement dite circulent sur les écrans de télé et dans les journaux. La plupart des journalistes sont bloqués sur des plates-formes contrôlées par l’armée française. Une situation qui pose problème et empêche les reporters de faire correctement leur travail, surtout quand on sait que ce sont les armées malienne et française qui verrouillent les axes routiers et chassent nos confrères des lieux. Ce qui nous ramène à la même situation que la première guerre du Golfe avec une armée américaine qui bloque les médias. Quelles solutions faut-il alors adopter? Elles ne sont pas nombreuses. Peut-être faut-il laisser la Presse s’organiser pour partir au front par ses propres moyens ? Mais cela est très dangereux, ne serait-ce qu’au regard des risques que les journalistes courent devant des militaires qui s’en lavent les mains. Tant que cette situation va perdurer, on doit commencer à s’attendre donc après la reconquête totale des régions nord du Mali, à des plaintes des organisations internationales des droits de l’homme sur les exactions des soldats maliens au front.

Il est donc temps que les autorités maliennes y pensent dès maintenant en facilitant l’accès aux journalistes nationaux au front en vue de rapporter les faits réels. Il ne s’agit pas de  contredire les médias internationaux, mais d’essayer d’en savoir un peu plus sur ces prétendues exactions commises sur les populations par des soldats maliens. Il est normal que l’armée et les autorités maliennes ne veuillent pas tout montrer ou révéler de la guerre. D’abord pour des raisons tactiques et de sécurité des troupes, la priorité étant le bon fonctionnement des manœuvres et l’efficacité des actions engagées. Mais quand on sait que le succès d’une guerre passe aussi par l’opinion publique, donc par les médias, la désinformation devient tout de suite une tentation. Ce n’est pas chercher du  spectacle à tout prix que de vouloir que les journalistes rapportent les faits qu’ils constatent. C’est vouloir tout simplement connaître la réalité des combats. A défaut, bonjour les informations non prouvées ou tronquées avec le cantonnement de la Presse dans les lieux dits sûrs comme Bamako, mais où, si l’on n’y prend garde, on risque d’être confronté à un scénario à la rwandaise : Hutu (Bambara) et Tutsi (Touareg) au Sahel.

Paul N’Guessan

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4 COMMENTAIRES

  1. Paul NGessan, comparaison n’est raison :” Hutu ( Bambara)qui extermine ‘Tutsi ( Touareg) n’est pas du tout vrai. Je te rapelle que les dirigants de l’armée et des forces de sécurités en général sont Bobos et non bambaras.

  2. la presse malienne se contente de l’AFP pour ses infos ,çà ne coute rien ……….soit des dicussions du grin du coin de la rue ,beaucoup moins fiables

    • “Depêche Agence france pourri: blanche merde est un minable toubab sans vie, c’est pour ça qu’il est tout le temps sur le site français aliweb”

      c’est ça afpu: des depeches nuls k’on sait deja…

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