Evénements récents de Gao : Le Conseil National de la Société Civile condamne le comportement de la Minusma

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En effet, suite à la signature d’un document intitulé « Accord pour l’Etablissement d’une Zone Temporaire de sécurité » paraphé entre la Minusma et la Coordination  des Groupes Armés, les populations de Gao  se sont levées  comme un seul homme pour dénoncer ce document et exiger son retrait.

Les contestations ont occasionné la mort de trois manifestants, tués par balles et plusieurs blessés. Des faits attribués aux soldats de la Minusma qui aurait tiré à balles réelles sur la foule.

Face à cette situation, le président de la République qui devrait prendre part à une réunion de l’Union Africaine à Adis Abeba a annulé ce voyage pour se rendre dans la capitale des Askia, endeuillée par la mort de trois personnes et attristée par la blessure de plusieurs d’autres. A Gao, IBK a exprimé ses condoléances aux  familles éplorées, avant de porter un message de paix à l’endroit des populations de Gao.

Il y avait dans sa délégation, le président du Conseil National de la Société civile, Boureima Allaye Touré. Qui, au lendemain de cette visite, a animé une conférence de presse pour relater ce qu’il a  vu et entendu sur le terrain.

Selon lui, dès qu’ils on apprit qu’il y a eu des affrontements entre les populations de Gao et la Minusma,  ils ont  cherché à savoir ce qui s’est réellement passé avec leurs structures sur place.

Mais bien avant cette visite à Gao, explique-t-il, le CNSC a eu une rencontre avec la Minusma à Bamako tout juste après ces manifestations meurtrières.

Selon Boureima Allaye Touré, arrivés à Gao, ils ont visité les blessés  des affrontements de Tabankort, les forces vives de Gao. Lors de  cette visite explique-t-il, le président IBK a présenté ses condoléances et compassions aux familles des morts et des blessés. Avant de donner l’assurance aux populations que le Mali ne sera pas divisé et que toute la lumière sera faite sur cette affaire.

« J’ai eu à rencontrer les représentants de la société civile de Gao, qui m’ont fait le compte-rendu de ce qui s’est passé», a laissé entendre le président du CNSC.

Selon lui, ces évènements sont survenus suite à la signature de l’accord entre la Minusma et les groupes rebelles sur l’établissement d’une zone tampon.

Après la signature de ce document qualifié d’insolant par les populations, celles-ci ont exigé des explications de la part de la Minusma. Mais n’ont pas été satisfaites des explications données par la force onusienne, poursuit-il. Avant d’ajouter que c’est cela qui a conduit aux manifestations anti-Minusma dans la cité des Askia.

La suite on la connait. Trois personnes vont perdre la vie avec de nombreux blessés.

Le président du Conseil National de la Société Civile a condamné la signature de  cet accord par la Minusma. Car selon lui, « il ne doit y avoir d’accord entre la Minusma sans que toutes les parties concernées ne soient informées et soient d’accord. ».

Selon lui, la société civile de la cité des Askia a rapporté que les trois personnes sont décédées suite à des tirs par balles réelles de la part de la Minusma.

Pour lui, les enquêtes ont été ouvertes pour faire la lumière sur cette affaire et situer les responsabilités.

Mais en attendant, Boureima Allaye Touré a demandé à la société civile de calmer les esprits, de rester vigilante et de développer la communication pour que ce genre d’évènements ne se répète plus.

D’ores et déjà, conclut-il, les organisations de la société civile  et les mouvements de jeunes de Gao  sont  vigilants et prêts à contrecarrer tout plan machiavélique contre eux.

  1. Diarra

 

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