Résolution de la crise du Nord : Quant est-ce que le Président IBK va t-il se réveiller ?

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Un adage dit :’’Gouverner c’est prévoir’’. Le président IBK et son gouvernement ont-ils  ignoré la crise que le Mali traverse  depuis 2012 dans son septentrion ? L’on ne saurait confirmer ni infirmer cette question. Le moins que l’on puisse dire ce que  le président de la République, depuis sa visite d’Etat en France du 20 au 22 Octobre 2015 a  changé de trajectoire  comme si c’était  Hollande depuis le perron de l’Elysée  qui lui a édicté la marche à suivre. Le Malien lambda pense que  c’est cette consigne qui a poussé le ‘’vieux lion’’ de Sebeninkoro à dire qu’aucune fanfaronnade  ne le  conduira à Kidal. Mais si lui ne va pas à Kidal en tant que garant de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire qui d’autres peuvent aller ?  

En effet  si  IBK a été élu à  un taux exceptionnel qui avoisine les 80% de l’électorat, c’est bien pour la résolution de la crise du nord qui  semble devenir une arête dans la gorge du Mali. La désastreuse visite de son ex-premier Ministre Mara  à Kidal suivie  de la défaite militaire des FAMAS du  21 mai   ont fini par contraindre le président  a effectué  un virage à 90 degré. Il a fini par comprendre que la résolution de la crise  passe par Paris ; que la porte du palais de Koulouba se trouve à l’Elysée. Pour prouver cela ni BARKHANE encore moins la MINUSMA n’ont bougé le petit doigt pour épauler l’armée malienne pendant les combats de Kidal. Le Quai d’Orsay a même haussé   le ton pour dire que l’armée française n’est pas au Mali pour assurer une force de police. Pour s’attirer les bienveillances de la France, IBK a ordonné la libération du terroriste patenté Wadoussene, assassin du gardien de prison Kola Sofara  contre celle des otages.  Ces faveurs envers la métropole  ont été couronnées par une visite officielle du locataire  de Koulouba dans le pays. IBK a foulé le sol français à la tête d’une forte délégation. Paris a même promis une enveloppe financière de plus de 360 millions d’Euro. Auréolé par ce séjour en France  le premier malien à son retour s’en est directement pris à Tiebilé Dramé qu’il a même traité  de « petit monsieur ». Malgré  tous ces gestes, le président  Hollande  est resté inflexible et a exigé l’application stricte  de l’accord  d’Alger.

IBK  est désormais entre le marteau de la communauté internationale et l’enclume du peuple malien ; les preuves  en sont les dernières manifestations  de Gao et les négociations entre la CMA, le GATIA et la Plateforme à Niamey, pour gouverner Kidal, sans l’Etat malien  la semaine dernière. Il revient au président et son Gouvernement de choisir leur camp. Pour cela, il n’y a que deux choix possibles pour faire ce que demande le peuple malien ou bien satisfaire les desseins de la communauté internationale. L’avenir nous en édifiera.

Seydou Diarra

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  1. Il ne se réveillera qu’une fois foutu à la porte du palais. En deux et demi seulement, le petit monsieur a fait plus de mal à notre pays que Moussa Traoré en 22 ans. C’est impensable ce qui se passe au Mali ces derniers temps. Pour quelqu’un qui est au pouvoir voici bientôt 25 ans. Dire que IBK n’a rien appris de la gouvernance relève du conte de fée. Comme l’a confirmé Cherif Haidara, il n’écoute personne, ne sait pas gouverner, n’en fait qu’à sa tête. Comment IBK a t-il fait, pour mettre contre lui, tous ces chefs religieux, les chfs des grandes familles de Bamako et plus de la moitié de son électorat? Craint par ses Ministres et ses autres collaborateurs, ce vieux chimpanzé conduit le pays directement dans les abîmes. Ne voit-il donc pas ce qui se passe autour de lui? Comment est ce possible, qu’un Président peut-être borné à ce point? En plus des détournements historiques de son début de mandat, c’est désormais ses accointances avec les rebelles de la CMA et du HCUA, au détriment du GATIA et des autres mouvements qui désoriente les Maliens. Sa porte est restée jusqu’à ce jour fermée au Général Gamou, qui pourtant, est un pion important sur le damier de la paix. L’attaque de Nampala, les événements qui se déroulent à Kidal depuis ce matin, ceux de Beer cet après-midi, sont autant d’éléments devant inquiéter n’importe quel chef d’état responsable, soucieux du devenir de son pays. Que non! IBK s’en fout. Ce qui l’intéresse, c’est son prestige et son confort, même si le pays tout entier doit périr. Au lieu de se préoccuper de la solution pour ramener le calme et la paix, le petit monsieur ne pense qu’à sa réélection qui semble déjà compromis du fait de tout ce qui précède. Le vieux clown a réussi tout de même à tromper les Maliens pendant 2 ans, avant que ses faiblesses ne se révèlent au peuple meurtri, qui souhaite son départ avant même le terme de son mandat, et ce, par tous les moyens.

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