Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, le septentrion du Mali vit dans un esclavage par ascendance, dont des communautés nées esclaves et continuent de souffrir au profit de leurs maîtres. Afin de briser le silence et surtout de lutter pour l’adoption d’une loi criminalisant les pratiquants, une association dénommée Temedet se bat au quotidien.
L’association Temedet était face à la presse le vendredi dernier à la Maison de la presse, pour dénoncer les pratiques qui persistent dans le nord du Mali. Temedet (en tamasheq, placenta, pour dire solidarité, fraternité, équité, justice), est une organisation populaire de droit malien créée en 2006 et comptant plus de 38 100 membres. Cette association est le résultat d’une prise de conscience des leaders et responsables des tamasheqs noirs et harratine du Mali appelées Bellahs. Mais, mal connues, ignorées dans la mise en place des stratégies de développement.
Le défi majeur de Temedet est de briser le silence sur l’esclavage qui est persistant et de contribuer ainsi à décomplexer la société malienne par rapport à certaines de ses tares inhibitrices du progrès social. «Nous visons comme objectifs la promotion et la protection des droits humains notamment la lutte contre l’esclavage, la consolidation de la paix pour la préservation de la cohésion sociale…», a déclaré le président de l’association, Ibrahim Ag.
Selon lui, les esclaves, bien que n’étant plus achetés ou vendus, sont sous la domination du maître, de la famille, de la fraction ou du village et de la tribu des maîtres. Ils sont nés esclaves par la mère et le demeurent éternellement. Ils sont chargés de l’élevage, des travaux champêtres et des travaux domestiques. Ils constituent une propriété précise reconnue par la société et qui se reconnaît elle-même comme telle. C’est pourquoi, Temedet adopte des stratégies d’éradication de cet esclavage. Il s’agit, entre autres, de la formation, de l’information, de la sensibilisation, d’une campagne de plaidoyer, de l’assistance judiciaire et socio-économique des victimes.
D’ores et déjà, elle interpelle les autorités compétentes à adopter, dans le plus bref délai, une loi criminalisant la pratique de l’esclavage par ascendance au Mali. Et surtout le développement d’une stratégie à même d’amoindrir les souffrances des militants de Temedet et les autres Maliens sans défense, en cette période de grave crise du Nord du pays, où les groupes marginalisés sont comme de la paille sur laquelle il y a un combat d’éléphants.
A noter que cette conférence de presse a enregistré les témoignages des victimes de leurs soit disant maîtres. Tous les plaignants ont dénoncé que leurs filles ont été victimes d’enlèvement par des éléments du Mnla, maître par ascendance, avant de les violer quotidiennement.
Oumar DIAKITE
MIEUX VAUX TARD QUE JAMAIS. IL FAUT REDEFINIR LA LAÎCITé DES REBELLES TOUAREGS MNLA ET CONSORTS DANS CE CONTEXTE : PEUT ON ÊTRE LAÎCS ET EXCLAVAGISTES ???
Enfin le réveil a sonné pour la communauté Bellah. Il était temps. Car les tamasheks blancs, terreau du mnla, ont toujours profité de cette situation honteuse. En effet,ces paresseux s’appuyaient sur les bellah pour mener le train de vie qu’on leur connait. Merci mes frères Bellah; nous sommes de cœur avec vous. Comme dit l’adage “on n’ai jamais mieux servi que par soi-même”
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