Epidémie de choléra au Nord du Mali : Des difficultés dans l’acheminement des médicaments

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En plus de l’insécurité monstrueuse qui règne dans la partie nord de notre pays, un autre malheur vient de se mêler à la danse. Il s’agit du choléra. Pour donner d’amples informations sur la situation qui prévaut, le Ministère de la Santé , à travers la Direction nationale, a organisé une rencontre avec les hommes de médias. C’était le jeudi, 30 août 2012 dans ses locaux. Le principal conférencier était le premier responsable de ladite structure, Dr Mamadou Namory Traoré.

L’objectif de cette rencontre était, d’une part de s’entretenir avec les journalistes sur l’évolution de l’épidémie de choléra dans la partie occupée de notre pays par les islamistes armés  et, d’autre part, de dégager les actions à entreprendre ainsi que les mesures à observer par les populations.  Ainsi, selon le conférencier du jour, Dr  Mamadou Namory Traoré,  la survenue de cette épidémie pourrait s’expliquer par les facteurs suivants : l’absence d’eau potable dans les villages touchés par l’épidémie (Wabaria, Labbézanga, Bentia, Ouatagouna, Bazi Gourma et Haoussa) ; l’inobservation de la pratique du lavage des mains au savon et la consommation de l’eau du fleuve non potable, habituellement traitée avec de l’eau de javel.

Aux dires de Traoré, en plus des investigations menées par le référent au niveau de la Direction régionale de la santé et les partenaires, de nombreuses actions ont été conduites sur le terrain pour juguler l’épidémie et prévenir l’apparition d’autres foyers.  Il s’agit, entre autres, de l’installation de centres d’isolement dans les Districts de Gao et d’Ansongo, de la désinfection des points d’eau et des latrines, de la sensibilisation à travers les antennes de l’ORTM et les radios de proximité, de l’envoi d’une mission d’investigation à Gao et à Ansongo par la Direction nationale de la santé.

Le directeur national de la santé a expliqué qu’en dépit des efforts déployés, des difficultés entravent la gestion de cette situation, notamment le non contrôle de cette zone et les difficultés de coordination des actions humanitaires. Comme mesures à observer par la population, l’orateur  dira d’acheminer tout cas de vomissement, diarrhée vers le centre d’isolement et de traitement, en vue d’une prise en charge rapide.

Par ailleurs,  ils sont tous unanime qu’à la date du 28 août 2012,  164 cas suspects ont été enregistrés dont 12 décès, soit un taux de mortalité de 7%. Cette très forte mortalité s’explique, selon eux, en partie par les décès enregistrés à Labbézanga à cause de l’insuffisance du personnel dans l’aire de santé de cette zone, lors de la détection des cas.

Il faut rappeler que le choléra est une toxi-infection digestive aigüe due à la consommation d’eau souillée ou d’aliments contaminés par les bacilles du vibrio-cholérae. Les bacilles secrètent dans l’intestin la toxine cholérique qui provoque la perte d’eau et d’électrolytes jusqu’à 15- 20 litres par jour.

DRAMANE DEMBELE   

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