Le dernier véhicule enlevé à Tombouctou est celui de la douane. Les auteurs ont été poursuivis jusqu’à terme par l’armée nationale. L’on sait où se trouve le véhicule et avec qui. Mais les auteurs sont si puissants qu’aucun agent de sécurité à Tombouctou n’ose dénoncer la mascarade.
Le véhicule de la douane a été enlevé en décembre 2011 à la sortie est de Tombouctou au crépuscule entrain d’apporter de l’eau sur le chantier d’un boss de la douane de Tombouctou, s’il vous plaît. Alertée, l’armée est allée immédiatement à la trousse des délinquants pour une des rares fois. Selon les informations venant de la mission de poursuite, la course-poursuite est allée jusqu’à la frontière algérienne. Là se trouve une base où existent des garages de véhicules de toute marque. C’est dans l’un des garages que le véhicule de la douane est stationné. Les informations proches des éléments de la mission révèlent que c’est le drapeau du CNT (Comité National de la Transition-Libye) qui flotte sur cette base. Et les mêmes informations précisent que cette base se trouve bien sur le territoire malien. Le chef de la mission de l’armée malienne a été prié de rentrer à Tombouctou tout en l’indiquant que le véhicule va arriver après.
Les auteurs de l’enlèvement du véhicule ne sont autres que les frères d’un homme bien connu à Tombouctou qui est par ailleurs membre des services de renseignement et de la sécurité d’Etat du Mali. Selon nos dernières informations, ce dernier aurait proposé aux autorités régionales un pickup tout neuf en remplacement du véhicule de la douane enlevé par ses protégés. Les autorités auraient refusé en réclamant le véhicule enlevé. Quelle comédie !
C’est pourquoi l’on peut comprendre cette déclaration, sous couvert d’anonymat, d’un agent de sécurité à Tombouctou : « il n’y a pas d’insécurité à Tombouctou ! Nous savons tout ! Nous connaissons bien les auteurs des enlèvements de véhicules, nous voyons tous les jours des armes dans les véhicules au cours des contrôlent … Mais à chaque fois que nous tentons d’interpeller ces gens là, ont nous demande de les laisser partir… » Pas de commentaire !
Oumar Baraka