Enlisement des agressions rebelles et djihadistes : Le village de Ténenkou attaqué par des hommes lourdement armés

Les habitants de Ténenkou se sont réveillés, le vendredi 16 janvier dernier, tôt le matin, sous des coups de feu nourris.  Depuis l’aube, l’armée est en train d’en découdre avec des présumés terroristes qui ont lancé un assaut sur cette localité située dans la Région de Mopti.

22 Jan 2015 - 00:04
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Ville de TenekounSelon nos sources, les combats ont duré plus de sept heures de temps avant de baisser en intensité. L’identité des assaillants n’est, pour l’heure, pas déterminée de manière formelle. Cependant, Ançar dine, le groupe terroriste affilié à AQMI d’Iyad Ag Ghaly, un ex leader de la rébellion malienne, serait fortement soupçonné d’être l’instigateur de ces attaques. Le Bilan 6 morts dont 3 assaillants et 3 soldats gouvernementaux et 2 assaillants prisonniers. Aux dernières nouvelles, les éléments de l’opération Barkan seraient arrivés en renfort à bord d’hélicoptères de l’armée française. Encore une fois nous disons bravo aux forces armés et de sécurité nationales qui se sont vaillamment battus pour repousser les troupes ennemies qui multiplient les incursions dans ces derniers temps faisant enliser les combats du nord au centre du pays. Dans le nord du Mali, les tensions perdurent entre groupes armés favorables à l’Etat malien et ceux qui s'opposent aux autorités nationales. Des accrochages avaient déjà eu lieu, le mois dernier, à Bamba, dans la Région de Gao. Ils ont repris le 29 décembre dernier. C’est un véhicule de la branche rebelle du mouvement arabe de l’Azawad (MAA) qui a été pris pour cible. En face se trouvaient deux groupes favorables à l’Etat malien, à savoir le mouvement touareg d’auto-défense Gatia et ses alliés du MAA-branche pro-Bamako. Les groupes armés (djihadistes et rebelles tous confondus) sont tous accusés par les observateurs d’être à la base de toutes sortes d’actes de provocation et de pillages contre les populations locales. Cette raison a une nouvelle fois été invoquée par le Gatia après une attaque contre un véhicule à l’entrée de la localité de Bamba. Au terme des échanges de tirs, le Gatia affirme avoir récupéré le véhicule et tué ses cinq occupants. Le MAA confirme les échanges de tirs et reconnaît avoir été contraint de se «replier tactiquement». Mais, selon nos informations, le bilan avancé, qui reste contradictoire pour le moment, s’est soldé par un mort du côté des rebelles. Ce nouvel accrochage s’ajoute à ceux qui ont déjà eu lieu le mois dernier, dans la même zone et entre les mêmes acteurs. Une source onusienne estime que ces accrochages sont davantage liés au «trafic» qu’à de véritables enjeux politiques. Mais ce regain de tensions se ressent également dans d’autres localités du nord du pays. A Gao, 280 km au sud de Bamba, les habitants se disent inquiets après l’explosion accidentelle d’une citerne et une autre explosion d’origine encore inconnue, qui n’a pas fait de victime. Et, dans la localité de Tessalit, au nord-est du Mali, le camp abritant des casques bleus de l’ONU, des FAMA et des forces françaises, a été la cible d’une attaque à la roquette qui n’a pas fait de victime. Une attaque revendiquée par le groupe Ançar Dine.

Cette attaque fait suite à une série de manœuvres de harcèlement, par des terroristes, un peu partout à travers les localités du centre du pays. D’autres localités, comme Nampala (Région de Ségou), ou encore Dioura (cercle de Ténenkou, Région de Mopti) avaient été touchées par des assauts de ce genre au début du mois de janvier.

Bakary M. Coulibaly

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