Enlèvement de Mahamadou Diouara : Le CJSC-Nord monte au créneau

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Les membres du Comité des Jeunes pour le Suivi de la Crise au Nord (CJSC) étaient face aux hommes de médias, le mardi 28 août 2012, à la Maison de la presse, pour dénoncer l’enlèvement de Mahamadou Diouara par des hommes armés non encore identifiés. Cette conférence était animée par le président du CJSC, Almamy Alphamoye Haïdara.  

Selon le président Almamy Alphamoye Haïdara, suite à l’enlèvement de Mahamadou Diouara dans la nuit du 24 au 25 août 2012 à son domicile par des hommes armes encagoulés, difficiles à identifier, le CJSC-Nord, a pris acte et a choisi de partager cette préoccupation majeure avec tous ceux-là qui sont sensibles aux difficultés de nos communautés vivant depuis près de 6 mois sous occupation.

Par ailleurs, dit-il, le CJSC-Nord ne connaissant pas encore les auteurs de cet enlèvement de Mahamadou Diouara, son lieu de détention et les conditions dans lesquelles il est détenu, invite les autorités compétentes de notre pays à faire toute la lumière autour de cette affaire qui survient à un moment où notre pays traverse l’une des plus difficiles épreuves de son histoire.

Le CJSC-Nord interpelle les autorités du Mali, tout en leur réaffirmant sa volonté de soutenir toutes actions allant dans le sens de la libération du nord de notre pays.

Enfin, le Comité invite les autorités à mettre en œuvre pour que le sort infligé à notre frère Diouara, n’arrive pas aux autres jeunes du Mali qui n’aspirent qu’à la seule libération du nord de notre pays.

LASSANA

 

Crise au Nord du Mali

La Coalition Pour le Mali prend langue avec les acteurs

 

Sous occupation depuis plus de 150 jours, les régions du nord de notre pays souffrent de l’absence de l’Etat central. C’est la conclusion à laquelle est parvenue la mission de la Coalition Pour le Mali qui était sur les lieux.

Du 17 au 24 août 2012, la Coalition Pour le Mali (CPM) a effectué une mission pour manifester sa solidarité à l’endroit des populations occupées et prendre contact avec les acteurs locaux.  C’est pour faire le compte-rendu des résultats obtenus sur le terrain que le Vice-président de cette Coalition, Tiébilé Dramé, a rencontré la presse le mercredi, 29 août 2012 à la Maison de la presse.

A l’en croire, le constat qui se dégage est le suivant : «Cinq mois après le retrait forcé de l’Etat, de tous les services étatiques, des ONG et des partenaires, il existe dans les régions occupées un fort besoin d’Etat. Les maîtres des lieux se rendent compte, eux-mêmes, qu’ils ne peuvent pas remplacer l’Etat. Chacun ressent l’impérieuse nécessité de combler le vide créé et de satisfaire les besoins fondamentaux des populations (santé, éducation, approvisionnement en eau et électricité»,, a expliqué M. Dramé.Et de poursuivre que les émissaires de sa Coalition ont pu constater qu’il existe une forte disponibilité pour le dialogue. «Des échanges avec les principaux responsables d’Ançar Dine à Kidal et à Tombouctou, avec ceux du MUJAO à Gao, il est ressorti que les voies du dialogue peuvent et doivent être explorées. Il est apparu aux émissaires de la Coalition que Iyad Ag Aghali, chef d’Ançar Dine, est un des principaux responsables des groupes armés au nord et, à ce titre, un des principaux interlocuteurs pour toute négociation», révèle Tiébilé Dramé.

Ce, avant de faire remarquer «qu’autant les émissaires de la Coalition ont perçu à tous les niveaux un besoin irrépressible de la patrie malienne, autant ils ont perçu que les populations ne regrettent guère les préfets, les juges, les gendarmes, les policiers et tous ceux qui incarnent les services de l’Etat tels que les affaires économiques, les impôts, les douanes, les eaux et forêts, etc».

Pour ce qui est de l’application de la charia, les occupants ont une logique. «S’ils ne remettent pas en cause l’intégrité du territoire national, les interlocuteurs de la Coalition ne font aucun mystère de leur volonté d’instaurer et de faire respecter la ‘’ loi de Dieu’’ (charia), la Souna du Prophète (PSL)». Les limites du territoire d’application de la charia varient d’une ville à l’autre. Ils ont informé nos émissaires que des sanctions avaient été prises à l’encontre des nouveaux membres d’Ançar Dine qui se sont rendus coupables d’abus», a déclaré le conférencier.

Avec cette mission de la Coalition Pour le Mali,  le chemin est désormais ouvert. Il ne reste qu’à l’Etat central de faire montre d’initiatives pour libérer les régions occupées.

LASSANA

 

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