Enlèvement au Niger: le Mali en état d'alerte

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 PARIS (AFP) – samedi 18 septembre 2010 – 13h37 – Le président du Mali, Amadou Toumani Touré, a affirmé que le Mali était "en état d’alerte" après l’enlèvement de cinq Français et de deux Africains dans le Niger voisin, précisant que l’option tout-sécuritaire ne suffisait pas, dans un entretien avec des médias français.

"Le Mali est mobilisé, nous avons mis toutes nos forces en état d’alerte, nous soutenons l’armée nigérienne dans cette quête", a affirmé Amadou Toumani Touré dans cet entretien réalisé vendredi et qui sera diffusé dimanche sur la radio RFI et la télévision TV5 Monde et dont l’AFP a obtenu samedi une copie.

Cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour l’essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, ont été enlevés tôt jeudi à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), site d’extraction d’uranium.

Les sept otages ont "traversé la frontière" et se trouvent actuellement dans le désert malien, où des combats ont opposé vendredi et samedi militaires mauritaniens et éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon des sources de sécurité algériennes. "Nous avons permis à tous les pays riverains de faire des poursuites si éventuellement les assaillants rentraient en territoire malien", a rappelé Amadou Toumani Touré, qui n’a pas pu préciser si les otages se trouvaient désormais au Mali.

"Le nord du Mali, c’est le sud de l’Algérie, c’est l’est de la Mauritanie, c’est le nord du Niger, il est très difficile d’y trouver une adresse postale, on ne peut pas dire avec exactitude où ils se trouvent", a-t-il expliqué.

Le Mali est régulièrement confronté à des violences et enlèvements perpétrés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui opère dans une immense zone désertique située aux confins de l’Algérie, de la Mauritanie, du Mali et du Niger.

"ATT" a aussi prôné une réponse globale au terrorisme: "Le terrorisme se nourrit du sous-développement, surtout de la précarité (…). C’est la petite divergence que nous avons avec certains de nos voisins, pour certains c’est le tout-sécuritaire, mais cela ne suffit pas".

Au-delà de l’effort militaire et policier, "la réponse qu’il faut donner c’est le développement (…) afin d’obtenir la complicité des populations, notamment de la jeunesse", a-t-il indiqué.

AFP

 

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