L’hôtel Salam de Bamako a abrité la semaine dernière un atelier sur «Médias et processus de paix au Mali», initié par Misahel et l’Organisation internationale de la francophonie. L’événement a été rehaussé par la présentation de plusieurs communications relatives à la crise sécuritaire au Nord du Mali et autres enjeux. Parmi ces communications, celle de l’ancien ministre Dr. Zeini Moulaye retient plus notre attention.
D’entrée de jeu, l’orateur du jour a entamé ses propos en énumérant les différents enjeux liés à la sécurité que sont, entre autres, l’enjeu de la paix sociale et de la sécurité humaine ; l’enjeu de la démocratie et des droits humains ; l’enjeu de la stabilité politique et sociale. Sans oublier l’enjeu du développement durable ; l’enjeu de la souveraineté intérieure de l’Etat ; l’enjeu de la paix et de la sécurité internationale.
Enfin, l’enjeu des ressources naturelles et des convoitises extérieures. Sur ce dernier point, Dr. Zeini Moulaye a cité une vingtaine de ressources naturelles dont dispose notre pays. C’est pourquoi, dira-t-il, la crise que traverse notre pays dans sa partie septentrionale a une dimension internationale. D’abord, les pays voisins s’intéressent à cette partie à cause de leurs intérêts, de même que les grandes puissances, notamment la France.
Comme solution, Dr. Zeini Moulaye préconise de mener un combat acharné à quatre niveaux : national, sous-régional, régional et international. Un combat dans lequel la communication devrait être un pilier à la fois central et transversal.
Auparavant, Birama Fall, président de l’Association des éditeurs de presse privée (Assep) et nom moins Directeur de publication du journal «Le Prétoire», a fait l’historique des différentes rebellions armées dans le Nord. À commencer par la rébellion des années 60 matée dans le sang par Diby Sylla, en passant par l’Accord de Tamanrasset en 1991 et le Pacte national de 1992. Il y a aussi l’Accord d’Alger du 6 juin 2006 et l’Accord de 18 juin 2013 signé à Ouagadougou avec le Mnla.
Selon l’ancien Secrétaire général de la Présidence et nom-moins ministre de l’Agriculture sous la Transition, Baba Berthé, plus de 112 milliards de Fcfa ont été injectés dans les financements des projets au Nord du Mali, soit 866 financements de projets.
Alhousseini TOURE