En toute verité : Pas de Mandé pour les malinkés, pas d’Azawad pour les touaregs

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Incultes, séparatistes et vacanciers libyens, des fossoyeurs rassemblés dans un mouvement dit de libération de l’Azawad ont cru bon d’imposer à notre pays une guerre d’invasion et de destruction massive. A ces parias de la démocratie, disons que nul n’a le droit au Mali de revendiquer ni le Mandé, ni le Wassoulou, ni le Macina, ni le Kharta, ni le Songhoï à fortiori l’Azawad. Et pour causes ?

Un tonneau peint aux couleurs du MNLA à la frontiere du Mali et du Niger.
Un tonneau peint aux couleurs du MNLA à la frontiere du Mali et du Niger.

Vous dites l’Azawad ? Eh ! bien ce territoire n’est qu’une vue de l’esprit après la délimitation coloniale et l’indépendance de la République du Mali. Cette vérité est d’autant plus immuable que nous sommes à l’heure de la globalisation et non de la balkanisation. Aussi, la décentralisation offre une réponse à toute idée de développement local ou régional. Enfin, au détriment des autres régions et des autres ethnies, le village de Kidal est aujourd’hui cette ville reluisante et les Touaregs sont ” placés ” au gouvernement, dans les directions administratives et intégrés à l’armée comme cela leur a valu d’être indexés comme les enfants gâtés de la Nation. Enfants à qui reviennent les nombreux fonds alloués au Nord et gérés par des touaregs. C’est pourquoi d’ailleurs nous rétorquons au MNLA de voir auprès des siens pour les accusations mensongères de détournements de fonds.
Mais revenons à l’idée d’Azawad empruntée d’ailleurs à une terminologie arabe pour désigner un territoire habité pourtant par des arabes, des Touaregs, des Songhaïs, des Peulhs, des Dogons, des Bambaras… et des Soninkés qui pourraient revendiquer Tin Essako.
La symbolique est très forte car Tin Essako signifie tout simplement la bourgade des Sako : en bambara ” Sakobougou “. Sako est un nom d’appartenance Soninké et cela suffit à prouver que la bourgade de Tin Essako, en territoire azawadien, a été fondée par un Soninké et non par un Touareg. Mieux, Askia Mohamed, qui a trôné sur l’empire Songhaï englobant aujourd’hui l’Azawad, est un Soninké. Aucun Touareg ne peut se prévaloir de telles prérogatives. Il n’y a jamais eu de roi ou d’empereur Touareg au Mali. D’où revient donc cet abominable dessein à vouloir nous imposer le rêve des frères égarés ?
En effet, les Touaregs du Mali n’ont jamais eu de problème de cohabitation avec les autres ethnies. En outre, arabe, touaregs, songhaïs, peulhs et autres sont logés dans la même enseigne, avec les mêmes difficultés et les mêmes droits et devoirs devant les lois de la République. Parlant de ces difficultés, elles sont de l’ordre des calamités naturelles qui s’imposent à toute la cité. Or il n’ya pas que le Nord du Mali qui soit sujet aux calamités. Le Mali renferme d’autres zones arides notamment à Kayes où le monde entier est témoin des investissements colossaux de la part de ses ressortissants de l’extérieur. Contrairement à ceux qui nous reviennent avec des armes de destruction massive pour anéantir ce que nous avons investi dans leur région avec toutes les peines du monde. Car if faut au moins quadrupler la mise à Kidal pour réussir à y faire par exemple le même investissement routier que dans une autre localité du Sud du pays. Selon le Premier ministre Diango Cissoko, ” en ce qui concerne l’état de développement des régions du nord du Mali, de 1961 à maintenant, on y a investi plus que dans le reste du pays. Le sentiment de marginalisation des populations tient au fait que les conditions de réalisation des projets y sont beaucoup plus difficiles. Il faut y investir quatre à cinq fois plus qu’au Sud pour obtenir le même résultat. Pour un pays non producteur de pétrole, qui dépend tant de l’aide internationale, est-il possible de consacrer autant de moyens pour le Nord ? La question vaut d’être posée, mais le Nord n’a pas été délaissé. Seulement, la modicité des ressources du pays nous oblige à faire des choix “.
Aussi, si le Mali comptait six régions à l’indépendance, il en a huit aujourd’hui avec la création de deux régions au Nord : Tombouctou et Kidal. Au Sud, la région de Bamako n’a fait que léguer son territoire à celle de Koulikoro pour ériger la ville en district. Cette nouvelle délimitation, qui doit se poursuivre, a permis des investissements colossaux en faveur du Nord, autant sur le plan administrative qu’économique. La décentralisation a été la cerise sur le gâteau pour Kidal et les touaregs. C’est pourquoi ceux qui se sont engagés pour cette approche du développement local sont satisfaits et fiers de leur appartenance au Mali des touaregs, des songhaïs, des dogons, des arabes, des senoufos, des miniankas, des bambaras, des sarakolés, des maures, des bobos, des peulhs, des khassonkés, des malinkés, des dogons, des mossis, des dafings, des diawandos, des bozos, des somonos, des ganas, etc.
Et comme le Senoufo et le malinké ne revendiquent pas le Kénédougou, le peulh ne revendique pas le Macina ou le Wassoulou, le Malinké ne revendique pas le Mandé, le Khassonké ne revendique pas le Kasso, le Bambara ne revendique le Do, le Soninké ne revendique pas le Kharta, le Touareg ne saurait revendiquer l’Azawad dans un Mali un et indivisible. Dans lequel les brassages sont séculaires à tel point que les minorités qui se sont mis à l’écart ne parviendront jamais à inverser l’ordre des choses. Au Mali d’aujourd’hui Mamadou Dabo du Sud a partagé beaucoup de choses avec l’honorable Assarid Ag Imbarcaouane du Nord, notamment des plats de riz et des tasses de thé durant une douzaine de jours à Gao, Ansongo, Bourem, Bamba, Menaka, alors qu’il n’en a jamais été le cas avec un autre député ou responsable politique.
En définitive, il n’y a pas d’Azawad au Mali et il n’y en aura jamais pour les beaux yeux de séparatistes aux intérêts sordides. Nous saurons répondre à leur campagne médiatique et l’armée malienne saura repousser leurs attaques. La classe politique et la société civile veillent au grain. Nous n’aurons de dialogue qu’avec les Maliens dignes de confiance. Ce dialogue sera inclusif, au Nord comme au Sud, avec toutes les sensibiltés du pays, loin des armes, entre frères de la même Nation, sur des questions de paix et de développement, pour le bonheur commun.
Qui vivra verra !
Intervention de l’honorable Assarid Ag Imbarcaouane, digne touareg, fier d’être Malien, face au Parlement européen en mai 2012:
«Comment pouvez-vous parler de discrimination envers les Touaregs? Hama a été ministre de Moussa Traoré, il a occupé plusieurs hautes fonctions. Zakiatou a été ministre d’Alpha Oumar Konaré, et, moi-même qui vous parle, je suis député depuis 20 ans et vice-président de l’Assemblée nationale. Au Mali, il n’existe pas de problème touareg. Comment peut-on demander  l’indépendance d’un territoire composé en majorité de sédentaires, sans demander leur avis ? Le Mali est un pays démocratique, qui ne connaît pas de discrimination, ni ethnique, ni religieuse, ni régionale, ni communautaire. Mais il y a des gens qui ne travaillent pas et qui veulent tout obtenir avec des armes. Cela n’est pas possible ! Des efforts réels ont été déployés au Nord par les différents gouvernements pour réduire les disparités tant au niveau des infrastructures éducatives que sanitaires. Il reste beaucoup à faire. C’est pourquoi nous demandons toujours le soutien et l’accompagnement des parlementaires européens…»
Mamadou DABO

 

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16 COMMENTAIRES

  1. Kasin, si les touaregs avaient le droit de gerer leur azawad, il r*seraient au même niveau de vie que les occidentaux. Malheureusement ils ont chassé de leur pays par Diby et contraints à l’exil en libye, algérie etc…
    Donc de grâce laissez les touaregs et arabes s’autogérer et les soninké n’auront plus besoins de se mettre sous le froid européen.
    Merci d’avance de comprendre ce que je veux dire

  2. MES SINCERES REMERCIEMENTS AU DEPUTE’ POUR AVOIR ECLERCI ET DEMENTI L’OPINION DES OCCIDENTAUX SUR CETTE QUESTION DES TOUAREGS.

    Afin de vous donner plus de raisons, ce n’est qu’au Mali qu’il y’a mariage entre Touaregs dont l’origine est bien arabe, et tous autres Maliens sans discrimination.

    J’ai beaucoup de proches Khassonkes et Bambaras dont les mamans sont Touregs…

  3. La question Touareg et arabe est la question Sarakolé et Dogon.

    La crise actuelle du Mali est d’abord une crise de non respect de nos règles en matière de fonctionnement de la société.

    Que ce soit la crise sécuritaire ou la crise institutionnelle c’est parce que le malien ne respecte pas les lois en vigueur dans son pays qu’il se retrouve dans la merde, avec toutes mes excuses pour les personnes âgées qui visitent ce site.

    Une république avec la constitution du 25/02/1992 (j’invite tous ceux qui n’ont pas lu cette constitution de le lire au moins trois fois) si la conquête et l’exercice du pouvoir telles que décrites dans cette constitution, et les droits des citoyens tels que décrits dans cette constitution, les attributs des institutions de la république, tels que décrits dans cette constitution avaient été respectés par les maliens, on ne serait pas la aujourd’hui suspendus aux décisions de la Cedeao pour l’issue d’une transition incrédule, à voir les tchadiens mourrir à la place de l’armée malienne et l’Onu et les organisations de droits de l’homme spéculer sur “la question touareg et arabe”.

    Et dire qu’il y’a 3 ans, les maliens avec un air bonasse, fêtaient dans l’allégresse le Cinquantenaire d’une indépendance qu’ils n’ont jamais eu!

    En 2010, quand je les regardais remplir inconsciemment le lit du fleuve Niger pour un monument bidon de cinquantenaire de 8 milliards de FCFA, comme ci la Jacinthe d’eau qui tue à grand feu le fleuve Niger ne faisait pas assez, je me suis dit que l’insouciance dans ce pays le conduit inéluctablement à sa perte.

    Voilà que la Cour constitutionnelle et la cour Suprême (dont évoque aujourd’hui la Cedeao dans ce merdier malien) n’ont jamais joué leur rôle pour obliger nos dirigeants à respecter la constitution afin de garantir les droits constitutionnels à chaque malien et cela de manière équitable.

    Ces deux institutions n’ont jamais été à la hauteur d’une institution judiciaire digne de ce nom pour assurer un pouvoir judiciaire d’un régime démocratique et d’un d’état de droit.

    C’est donc logiquement que le droit n’a jamais été dit pour régler les problèmes du Mali, c’est pour cela que beaucoup de touareg et arabes et ce sont égarés, perdus pour la république et le Mali, réclamant indéfiniment un Azawad qui n’existe pas et qui n’existera pas.

    L’assemblée nationale dans le sillage des institutions judiciaires démissionnaires, a aussi démissionné de ses prérogatives d’un pouvoir législatif digne de ce nom pour un pays démocratique.

    Le député malien ne sait pas pourquoi il est élu par le peuple malien, il ne sait pas pourquoi il vote les lois, il ne connait même pas les lois qu’il a voté.
    Certains n’ont jamais compris le sens de la république.

    Voilà pourquoi, quand Iyad Ag Ghali, Ag Mossa, Ag Bahanga et tous les autres Al Caponne du nord de notre pays, se rebellent contre la république, toutes les institutions de la république laissent Koulouba, occupé par un cancre appelé ATT, de régler le problème avec des accords d’Alger bidon, des valises de billets de banque volés à la république pour assouvir les desseins sanguinaires de ces Dalton du sable mouvant.

    Le droit n’a jamais été dit dans cette affaire Touareg ou arabe au Mali.
    Sinon venez voir le petit Sarakolé galérer dans le froid parisien pour mériter le Smic dont il envoie la moitié à ses femmes et enfants restés au pays pour qu’ils vivent et partent à l’école parce que l’état n’a jamais pu construire pour eux écoles et centres de santé à fortiori une route goudronnée.

    Vous allez vous poser la question pourquoi Ag Bahanga et Ag Nijim qui ont pendant des décennies côtoyé Kadhafi et ses pétrodollars, et Iyad Ag Ghali et Ag Bibi, le Qatar et ses pétrodollars, Ag Chérif et Ag Assarid, la Suisse et ses paradis fiscaux, n’ont jamais pu rien faire pour Kidal qui vit dans une misère noire tout comme Badiangara et Yelimani.

    En voyant nos frères dogon inonder les marchés maliens et sous régionaux avec de l’oignon cultivé dans les falaises impossibles de Bandiagara avec de l’eau transportée sur la tête d’hommes et de femmes à des centaines de mètres plus bas, vous allez tirer votre chapeau pour ces fins connaisseurs de l’astronomie que sont ces Guindo, Dolo et autres Yalcouyé pour ne citer que ceux-ci et saluer leur courage face à la misère.

    Pourtant Sarakolé et Dogon n’ont jamais pris des armes contre le Mali.

    Pour vous dire que la question touareg et arabe est la question Sarakolé et Dogon car tous les maliens sont égaux en droit et en devoir dans la république.

    Il est grand temps de mettre le droit et la justice au cœur du problème malien sinon ça ne se réglera jamais.

  4. C'est intéressant de savoir notre hstoire mais le plus important c'est notre territoire qui reste prioritaire en l'occurrence

    Notre histoire doit être écrite sous forme d’un livre de poche afin que tout le monde ait son mot à dire que de la laisser aux analphabètes cupides qui la transmettent n’importe comment en foction d’un pot de vin car pour eux tout le monde vient d’une seule personne comme si cette dernière n’est pas venue d’une autre.
    Vous avez la rébellion ne relève que de la mauvaise gestion de certains régimes qui nous ont gouverné, de népotisme, de l’impunité de toute ses formes, de l’inefficaté politique, de la naïveté, de l’égoïsme intellectuel et de clanisme inconséquent.

  5. Notre histoire doit être écrite sous forme d’un livre de poche afin que tout le monde ait son mot à dire que de la laisser aux analphabètes cupides qui la transmettent n’importe comment en fonction d’un pot de vin car pour eux tout le monde vient d’une seule personne comme si cette dernière n’était pas venue d’une autre.
    Bref,vous avez la rébellion ne relève que de la mauvaise gestion de certains régimes qui nous ont gouverné, de népotisme, de l’impunité de toute ses formes, de l’inefficacité politique, de la naïveté, de l’égoïsme intellectuel et de clanisme inconséquent.

  6. D’accord sur l’essentiel. Mais pas d’accord pour,se servant de légendes,non du Tarich el Fettach et Tarich el Sudan, “désonrhaiser” l’Askia Mohamed, d’ailleurs moins grand roi que le Sonni Ali. Deux vices ataviques au Mali qui ont aidé au cataclysme récent: trop de légendes et trop d’islam.

  7. tous les soi disons président qui sont suicidez a la tête de l etat malien ; sont ts placer par les franc mason français pour l intérêt des ancien colon , ts le monde le sais sauf les malien ;
    est maintenant les touarègue se révolte ils veulent qu ils prennes leurs destin en main ; est voila ts les africain qui les accuses de ts les mots en plus sur ls archives dise bien que le nord mali au lazawed appartienne au touareg ,

  8. La plupart des gens ne veulent pas le dire mais les Touaregs–romantises par l’Occident–cherchent ce mythique Azawad pour des raisons d’un faux racisme. Ils veulent pas accepter–comme les autres ethnies l’ont accepte–etre dans un pays africain dirige par les Africains. Et les occidentaux les soutiennent par leurs petits gestes mesquins.

  9. Toutes les ethnies du Mali sont plus travailleuses que les touaregs! Ils n’ont vécu et ne veulent continuer à vivre que de razzia c’est connu en histoire. Tous nous l’avons étudié, ce sont des brigands qui doivent combattus comme tels et même en islam la place d’un brigand est l’enfer.

    • Merci Touré, ce que l’Honorable Assarid a dit est vrai à savoir ne pas vouloir travailler mais avoir tout à travers les armes. Sinon la région de Kayes est dans la même situation que le nord, les conditions climatiques sont défavorables. Mais les braves populations de cette zone aride du pays se sacrifient à travers le monde sous la pluie et la neige et dans des conditions inhumaines d’hébergement dans les foyers. Malgré cela tous les villages sont équipés d’adduction d’eau, de centre de santé et même des routes, etc, réalisés à coût des millions par ces hommes et femmes qui se sacrifient hors du pays, laissant femme et enfants, frères et soeurs, mère et père derrière eux. L’Etat existe mais ne réalise pas quelque chose dans ces zones.
      Ils n’ont jamais voulu clamer cette situation à travers la force, mais que c’est leur propre force musculaire et intellectuelle qui leur fera avancée dans ce pays.
      Aucun investissement digne de ce nom par l’Etat, mais la vie est paisible car les Hommes comptent sur eux mêmes sans renier leur Etat.
      Mon DIEU pourquoi ces gens du MNLA ne travaillent pas pour sortir leurs semblables de cette misère qu’ils prétendent dire. “Seul le travail libère et anoblit l’Homme”

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