Selon un communiqué qu’il nous a fait parvenir, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali a décidé de renoncer au défilé du 1er mai et dénoncer en même tant, dans une lettre ouverte, la situation dans les régions du Nord du Mali. En lieu et place des activités festives de la fête du travail, la CSTM invite toutes ses structures à organiser des activités de solidarité à l’endroit des victimes militaires et civiles. Et cela, à travers des conférences débats et de presse, des activités de don de sang et une marche de soutien avec remise de certificat de reconnaissance aux forces armées et de sécurité. La CSTM, à travers une lettre ouverte au président de la République, sort de son silence en condamnant fermement les attaques et les atrocités commises par les bandits armés appuyés par des combattants d’AQMI.
La lettre ouverte signée du Secrétaire général de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo, est adressée au président de la République, Amadou Toumani Touré. Cette lettre condamne la mauvaise gestion faite de la crise du Nord et cela, depuis 1991. Ainsi, la centrale s’incline devant les dépouilles des victimes et apporte son soutien à leurs familles et aux blessés. Par ailleurs, la Confédération réaffirme solennellement sa position de 2006 relative à la gestion des problèmes du Nord, en l’occurrence sa désapprobation des Accords d’Alger. Du coup, elle regrette amèrement que l’histoire lui ait donné raison.
En outre, la CSTM demande, et sans délai, le redéploiement avec les moyens adéquats des forces armées et de sécurité dans tout le septentrion du Mali et, par conséquent, le retour des représentants de l’administration sans aucune considération ethnique et régionale.
Le Mali étant Un et Indivisible, la Confédération demande avec instance au président de la République de prendre urgemment des mesures et décisions idoines pour ramener la cohésion au sein des forces armées et de sécurité. De même que la paix, la sécurité et la stabilité dans les régions du Nord en particulier et sur toute l’étendue du territoire en général.
Enfin, la CSTM réaffirme son engagement et sa détermination à ce que le Mali, depuis des siècles, puisse demeurer un havre de paix.
Ramata TEMBELY
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COMMUNIQUE DU PARTI SADI
Le Bureau Politique du Parti SADI invite les membres de son Comité Central, de ses Coordinations, sections, comités et toute la population du District de Bamako et de Kati à un Meeting populaire :
• pour dénoncer la guerre qui s’installe au Mali ;
• pour dire non à la gestion de cette guerre par ATT et son Gouvernement ;
• pour donner les propositions de sortie de cette guerre ;
• pour soutenir les forces armées et de sécurité dans leur mission de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations.
Jour : Le lundi 26 mars 2012
Heure : 09h00
Lieu : Terrain Sakaly à Rail Da.
La participation effective de tous et toutes est vivement souhaitée.
Bamako, le 19 mars 2012
Pour le Bureau Politique
Le Secrétaire Chargé des questions sociales et juridiques
Samba Ibrahima TEMBELY
La Gangrène de la corruption : Le soulèvement populaire de mars 1991 découlait, essentiellement, de l’exaspération du peuple malien face à l’enrichissement illicite et à l’impunité dont jouissaient une minorité de privilégiés. ” Kokadjè ” ou ” laver jusqu’à la propreté ” était l’un des slogans des manifestations. Qu’en est-il aujourd’hui? Ils attendaient du changement survenu la création d’emplois afin que les revenus ainsi acquis leur permettent de contribuer à l’éducation de leurs enfants, d’accéder aux soins de santé, au logement et à l’eau potable. Gérer de manière transparente et responsable, les sommes qui ont été injectées dans l’économie malienne depuis l’avènement de la Troisième République aurait, dans une large mesure, atténué le dénuement matériel, la faim, la maladie et l’envie d’émigrer. Malheureusement pour le peuple malien, les finances publiques constituent le butin dont la convoitise est au cœur du jeu politique. Le choix ou la répartition des postes ministériels, entre les partis au sein du gouvernement , donne lieu à des débats houleux et souvent explosifs, précisément parce que la conquête du pouvoir, au lieu d’être motivée par un idéal de société, rime avec l’accès facile aux deniers publics. Aucun(e) Malien(ne) ne se trompe plus sur la marchandisation de la vie politique et du système judiciaire. La Banque mondiale qui fait partie du problème dans la mesure où elle prêche le tout-marché souligne ce qui suit : ” … La corruption au Mali est systémique et pernicieuse en raison du système de clientélisme politique, qui fait que les postes officiels sont attribués à ceux qui produisent des rentes pour leur patron, pour le parti politique ou pour eux-mêmes. Les carences des systèmes de contrôle permettent aux agents de l’Etat de voler des biens et des fonds, ou de monnayer l’influence de l’Etat. ” Démocratie, Etat de droit, lutte contre la pauvreté sont visiblement des vœux pieux d’autant plus que l’enrichissement illicite demeure impunie: Bien que la loi prévoie des sanctions, les représentants de la Banque ont eu connaissance de cas où la malversation n’a pas été sanctionnée. Les rapports du Contrôle général d’Etat citaient des actes illicites qui n’ont jamais été punis, bien que les rapports aient été remis à la présidence et transmis aux ministères pour qu’ils y donnent la suite voulue…”La corruption est, en fait inhérente au modèle économique dominant qui nous est imposé par les puissants de ce monde. ” Entrez dans le marché et enrichissez-vous individuellement “, semblent avoir compris les Malien(ne)s et plus précisément le monde des affaires et de la politique qui sont liés.
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