En prélude à l’ultime round des pourparlers inter-Maliens prévu au mois de janvier 2015 : Les groupes séparatistes sous forte pression

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Alger II : l’audition fait souffler le chaud et le froidVoués aux gémonies par certains radicaux pour n’avoir pas su faire prévaloir leur volonté de création d’un Etat fédéral, les leaders des groupes séparatistes en tournée auprès de leur base savent désormais que le temps joue contre eux. La première quinzaine de janvier est considérée comme une date butoir. Car elle doit aboutir à la signature d’un accord de paix, comme le souhaitent la médiation, la communauté internationale et le gouvernement malien. Connus pour leur duplicité, les séparatistes ont l’obligation de se décider.

On ne peut pas dire que les groupes séparatistes du nord, bien qu’occupant toujours  la ville de Kidal,  soient dans une position confortable. Le projet d’accord soumis lors de la précédente phase des pourparlers d’Alger, en fin novembre dernier, a  révélé la profondeur de la division entre les leaders des mouvements armés, l’aile militaire et la base. S’y ajoute l’invitation de la communauté internationale exhortant  les autorités de Bamako et les groupes armés du nord à parvenir rapidement à la signature d’un accord de paix définitif. La médiation semble avoir décidé la première quinzaine du mois de janvier comme l’ultime  afin d’apporter  au projet d’accord quelques améliorations avant  la signature de l’accord de paix global prévue au Mali.

Du côté des autorités maliennes, l’on  se félicite surtout ” de ce que les fondamentaux de la nation malienne et de la République, à savoir l’intégrité du territoire, l’unité nationale, la forme républicaine et laïque de l’État malien, soient  réaffirmés dans ce Projet d’accord pour la paix et la réconciliation au Mali “. Si l’on s’en tient aux propos du ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed à l’issue d’une conférence de presse du Gouvernement : ” Il n’y a pas de problème à ce qu’un accord de paix soit signé courant janvier 2015 “.

Et d’ajouter: ” nous allons signer un accord avec les groupes armés qui veulent s’inscrire dans la paix “.

Toutefois cette sérénité affichée par les autorités de Bamako tranche d’avec le climat hostile entretenu par une frange de la population de Kidal et certains chefs militaires contre des leaders des groupes armés accusés de n’avoir pas su défendre leurs doléances à savoir le ” fédéralisme “. Les séances d’explications fournies, à cet effet, ne semblent pas avoir un écho favorable auprès de ces populations auxquelles  avaient été  promis ” monts et merveilles “. Des propos discourtois sont souvent lancés à l’encontre de certains responsables. Les plus virulents sont les femmes et les jeunes de la coordination des mouvements séparatistes qui ne jurent que pour la création de deux entités.

Il n’est un secret pour personne que les trois groupes séparatistes (MNLA, MAA pro-Azawad, HCUA) sont de plus en plus fragilisés autour de la table des négociations. Outre le Gouvernement malien, ils ont face à eux les groupes d’autodéfense : (GATIA, CMFR-PR, MAA)  favorables à l’Etat unitaire, la tendance pro-Mali de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA), etc.

Aussi, les responsables des mouvements séparatistes, qui multiplient, ces derniers temps   des rencontres,  ne parviennent toujours pas à accorder leur violon. Poussés à bout par une frange de la population exigeant le “fédéralisme “, minés par leurs rivalités internes et  acculés par la communauté internationale et le gouvernement malien pour la signature en janvier 2015 d’un accord de paix définitif, les leaders des groupes séparatistes ne savent  plus à quoi s’en tenir.

Abdoulaye DIARRA

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