A en croire de sources bien informées, dans la nuit du vendredi au samedi 27 décembre, aux environs de 21 heures, les bandits armés de Kidal, traqués par l’armée malienne depuis le raid meurtrier contre le poste militaire de Nampala qui a fait vingt morts des deux côtés, auraient attaqué deux véhicules à
Certaines personnes attribuent les mêmes attaques, qui ont lieu dans la commune de Mourdja, à des bandits autres que ceux de la bande à Bahanga. Ce qui est sûr, c’est que Bahanga et consorts sont en train de tourner rond dans l’ouest du Mali, cherchant une porte de sortie afin de regagner leur traditionnelle base, au Nord – Est du Mali.
Après l’attaque de Nampala, l’armée malienne a bouclé la voie d’accès au Nord-Mali, l’armée mauritanienne a verrouillé sa frontière à partir de la vallée du Serpent. Ils avaient le choix entre aller vers la frontière sénégalaise -ce qui serait très aventureux- ou venir vers Bamako. Avec le risque pour eux, là aussi, de se faire capturer ou tuer. Ils ont été signalés, en effet, à Koula, dans le Cercle de Banamba, à moins de
Non loin de là, à Touba, se trouvait une forte délégation d’ulémas venus de Bamako, conduite par le grand prêcheur Ousmane Chérif Madani Haïdara. Ce dernier s’était rendu hier dimanche 28 décembre, dans la ville sainte, pour l’inauguration d’une médersa. Informé de la présence dans les parages des bandits armés de Kidal, il s’est contenté de faire des prières, pour que son chemin et celui des bandits ne se croisent pas. Il semble qu’elles aient été exaucées puisque l’impressionnante délégation de Haïdara, composée d’au moins une dizaine de 4×4 et un « Hammer » a pu traverser Koula sans anicroche.
Les populations de cette localité et même du Cercle de Banamba sont, nous a-t-on dit, relativement inquiètes. Seule la présence des forces armées pourrait aujourd’hui les rassurer. On peut penser que nos vaillants militaires, aux trousses des bandits armés, sont d’ores et déjà dans la zone afin de les repousser jusque dans leur dernier retranchement.
Avec un peu de chance et de vigilance, la bande à Bahanga, estimée entre 100 et 150 hommes, pourrait bien être capturée ou anéantie au cas où elle choisirait de résister par les armes.
A suivre…
Chahana Takiou (L’Independant du 29 Decembre)