Les invités étaient, entre autres, l’analyste-chercheur au CNRS de France, André Bourgeot, un membre de la plateforme, Firhoune Maïga, un membre de la CMA, Attaye Ag Mohamed et Ibrahim Achanga Maïga du ministère de la Réconciliation. Les échanges ont notamment porté sur trois axes à savoir : l’accord et son poids, la fragilité du processus, le comité de suivi et les risques d’obstacles. Ce débat intervient au lendemain de la signature de l’accord de paix par la CMA, le samedi 20 juin dernier, à Bamako.
Pour M. Firhoune Maïga de la plateforme, l’accent doit actuellement être mis sur la confiance mutuelle et l’espoir d’une sortie de crise rapide. Il a signalé que même si certains problèmes demeurent entiers, il faut néanmoins une volonté politique et l’accompagnement de la communauté internationale. Ce qui a fait défaut lors de la mise en œuvre des précédents accords dont les participants ont reconnu qu’en soi, ils n’étaient pas tous mauvais.
Abondant dans le même sens, Ibrahim Achanga Maïga du ministère de la Réconciliation nationale a reconnu que cet accord est identique à ceux précédemment signés, à la différence près que cette fois la Communauté internationale s’est impliquée depuis le début du processus et a promis d’accompagner sa mise en œuvre totale. L’occasion pour lui de rappeler que les projets de développement qui y sont évoqués, ont été déjà évalués en 1995 et estimés à 220 millions de dollars. Mais qu’en raison de l’insécurité résiduelle et la crise sécuritaire qui a embrasé le nord du pays en 2012, leur mise en œuvre n’a jamais été effective.
De son côté, Attaye Ag Mohamed de la CMA a rappelé que c’est grâce à la satisfaction des préalables comme la libération de Ménaka par la plateforme et la levée des mandats d’arrêt contre les chefs rebelles que la CMA a accepté de signer l’accord à Bamako. Il a ajouté que cet accord propose à toutes les régions du Mali un modèle administratif de type fédéral.
Pour lui, seule sa mise en œuvre rapide peut sauver le pays de l’implosion. Il a minimisé les voix discordantes notamment celle de Moussa Ag Assarid qui entend entrer en rébellion contre cet accord. Il a eu la même attitude concernant l’absence du secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Cherif, lors de la cérémonie de signature de l’accord.
Un avis qui n’est pas partagé par l’analyste-chercheur au CNRS de France, André Bourgeot. Lequel estime que si cette absence est due à la pression des irrédentistes, le problème reste entier. Il a salué la signature de l’accord par la CMA, mais indiqué qu’il va falloir du temps, de la volonté de chaque partie et l’accompagnement de la Communauté internationale pour sa mise en œuvre.
Il a tiré à boulets rouges sur le ministre français de la Défense à qui il reproche d’avoir commis une erreur protocolaire en préférant de se rendre d’abord au nord plutôt que de commencer par les autorités maliennes à Bamako. ” C’est un camouflet pour l’accord, pour IBK et pour le peuple malien ” a-t-il indiqué. Il a aussi fustigé les propos de ce responsable français qui a parlé « des populations du nord en conflit avec celles du sud ». Pour lui, cela risque d’être vu comme une volonté de partition du pays.
Les difficultés du démarrage des travaux du comité de suivi ont également été évoquées. De même que le report des travaux par la médiation au 15 juillet prochain. Bref, c’était un débat très enrichissant retransmis par synchronisation sur d’autres radios de la place. Il n’a occulté aucune question et participe d’une certaine manière à la consolidation de la paix.
Massiré Diop
La france as presque bafoue la democracie et applique le vrais method de dictature et emperialism dan l’affaire Nord du Mali. c une vrais honte pour les so called leader de la demicracie.
Mais la france vas regrette de son politique au Mali
Il a aussi fustigé les propos de ce responsable français qui a parlé “des populations du nord en conflit avec celles du sud ”
Non les populations du nord ne sont pas en conflit contre le sud. Le Mali fait plutôt l’objet d’une agression voir d’une invasion étrangère conduite par la France qui se sert de combattants essentiellement étrangers pour prendre la population du nord en otage en faisant croire que celle ci veut créer un état. Comment pouvez vous comprendre qu’à Ménaka on manifeste pour le retour de l’armée malienne, que les élus de Kidal demandent le retour de l’administration malienne et qu’au même moment certaines personnes demandent la partition du Mali . Si on regarde bien le profil des grand partisans de la scission on se rend compte qu’il s’agit essentiellement d’intellectuels Touaregs vivant très loin du nord du Mali et possédant très souvent la nationalité française.
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