L’organisation des élections régionales, locales et communales partielles avant la fin de l’année, était l’objet de la rencontre du mardi 19 septembre 2017 entre le Ministre de l’Administration Territoriale et les partis politiques. Le cadre de concertation a proposé le 3 décembre pour les régionales couplées aux élections locales. Pour les communales partielles qui concernent 59 communes, aucune date n’a été fixée mais, le Ministre a pris l’engagement de soumettre la question à ses services techniques pour voir sa faisabilité. Les conditions sécuritaires sont réunies pour la tenue de ces élections ?
Après plusieurs tentatives avortées, le département en charge des élections et les partis politiques de la Majorité comme de l’Opposition semblent souffler dans la même trompette pour la tenue des élections régionales et locales. C’était la principale décision issue de la rencontre entre les acteurs de la classe politique et le Ministre de l’Administration Territoriale le mardi 19 septembre.
Si bon nombre d’observateurs trouvent que la tenue de ces élections est un impératif pour donner un nouvel élan au processus de paix et la décentralisation, beaucoup parmi eux s’inquiètent par ailleurs de la recrudescence de l’insécurité au nord, au centre et même au sud. L’insécurité n’a-t-elle pas été la principale cause des reports successifs ? Comment peut-on organiser des élections alors que Kidal n’est toujours pas dans le giron de l’Etat malien ? Dans la plupart des localités de Gao, l’on ne peut circuler sans être escorté. La situation sécuritaire est lamentable à Tombouctou où les populations ne peuvent pas vaquer à leurs occupations quotidiennes. Pareil à Mopti, où la plupart des préfets et sous-préfets sont absents de leurs postes et des centaines d’écoles sont fermées.
Faut-il faire fi de tout ça pour organiser les élections ? La classe politique pourrait être comptable d’une mauvaise organisation. Au lieu d’accepter la tenue des élections avant la fin de l’année, elle aurait dû apprécier la réalité du terrain. L’insécurité n’a nullement reculé, comme en témoignent les attaques quasi quotidiennes. Le jour même de la rencontre entre le Ministre de l’Administration territoriale et la classe politique, plusieurs obus sont tombés sur Kidal et au même moment, une unité de l’Armée malienne était tombée dans une embuscade sur la route de Ménaka.
Dans un contexte sécuritaire aussi dégradé où le risque est grand de voir ces élections prises en otages par les ennemis de la paix, pourquoi ne pas s’en tenir au statu quo ? Même si tous les présidents des assemblées régionales et des conseils de cercle sont en fin de mandat depuis 2014 et qu’il y a une certaine soif de la population à voir des nouvelles têtes avec une nouvelle vision et des nouveaux projets.
Youssouf Sissoko
Bonjour Chers lecteurs,
Nous pensons les élections au Mali ne sont pas pour maintenant dans la mesure ou, on n’écoute et ne prend au sérieux les régions nouvellement créées et non opérationnelles. Cependant nous demandons a l’Etat malien de considérer les patriotes qui non ménage aucun effort pour que le Mali reste un et indivisible. Mais quand analyse la sourde oreille que fait l’Etat par rapport a la reconnaissance et l’opérationalisation de ces régions.
Il y a une chose que nos responsables laissent croire a travers leur comportement par la non prise au sérieux des préoccupations de certaines zones.
Est-ce prendre des armes aussi dans un Mali déchiré pour se faire entendre?
Est-ce manquer du respect aux autorités par des discours discourtois pour se faire entendre?
Est- payer de l’argent a gens qui sont ce qu’ils sont pour soulever les gens et faire peur au autorités?
Si on veut aller aux élections il va falloir reconnaître et rendre opérationnelle ces régions qui sont le tout du Mali.
Merci
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